Le plan du nouveau président américain, Donald Trump au sujet de la création d'une zone tampon en Syrie n'a cessé depuis trois jours de susciter des réactions; si la Turquie s'en est félicitée, l'Arabie et le Qatar tout comme la France semblent plutôt rester dans l'expectative en attendant davantage de clarifications.
Seule la Russie s'est très clairement opposée à l'idée de la formation d'une zone tampon dont "les conséquences restent à étudier". Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a d'ailleurs annoncé que la nouvelle administration US n'avait pas évoqué l'idée avec la Russie et qu'en tout cas, vouloir créer des zones sécurisées " a des conséquences qui lui sont propres" et qui devraient faire l'objet d'une "étude approfondie".
Après ces propos repris sous une autre forme par la porte-parole de la diplomatie russe, la Maison-Blanche semble avoir reculé : un haut responsable de la Maison-Blanche qui a souhaité l'anonymat a annoncé samedi à Reuters que " le plan de la formation d'une zone tampon en Syrie n'est pas une priorité de la nouvelle administration" et qu'elle " ne fait l'objet d'une étude sérieuse".
"Cette question, ajoute toujours cette même source, sera étudiée, le moment venu ". Mercredi, Donald Trump a confié à ABC vouloir " créer une zone tampon en Syrie où retenir les réfugiés syriens pour les empêcher de partir ailleurs, en Europe ou aux États-Unis". Samedi soir, il a émis trois décrets à l'adresse de son secrétaire à la Défense, de son chef de l'état-major et aux autres agences de sécurité leur demandant de "mettre au point un plan anti Daech dans les 30 jours qui viennent" .