Le secrétaire général du Hezbollah libanais a qualifié de "décisive" la bataille d'Alep et de "très importante" l'opération de libération de Mossoul.
Seyyed Hassan Nasrallah a prononcé, dimanche 23 octobre, un discours à l'occasion de la cérémonie de commémoration du martyr Hatem Hamadeh, un commandant de haut rang du Hezbollah, tué par les terroristes à Alep.
Au début de ce discours, le secrétaire général du Hezbollah a présenté ses condoléances à la famille du martyr Hatem Hamadeh, disant que ce commandant était un "enfant de la Résistance islamique du Liban".
Seyyed Hassan Nasrallah a évoqué les évolutions en cours en Syrie, disant que la bataille d'Alep aurait des conséquences importantes sur les plans stratégique et politique :
"La bataille d'Alep est une guerre décisive pour toute la région, tout comme l'opération de libération de Mossoul, qui revêt une importance toute particulière."
Le leader du Hezbollah a expliqué que les militaires de l'armée syrienne et les combattants du Hezbollah avaient empêché les terroristes actifs en Syrie d'envoyer des voitures piégées au Liban :
"Nous avons empêché les takfiristes et leurs sponsors de parvenir à leurs objectifs et nous nous approchons d'une victoire réelle et définitive. Les combattants du Hezbollah ne reviendront pas au Liban avant d'avoir vaincu les terroristes en Syrie."
Dans une autre partie de ses propos, Seyyed Hassan Nasrallah s'est attardé sur la guerre au Yémen :
"Au Yémen, entre 15 et 20 millions de personnes sont soumises au blocus."
Il a ensuite souligné que les Irakiens faisaient preuve d'une vraie solidarité dans leur lutte contre Daech :
"Les Irakiens, toutes classes sociales confondues, se sont mobilisés contre les terroristes de Daech pour libérer Mossoul."
Faisant allusion aux agissements de la Turquie en Syrie et en Irak, Nasrallah a déclaré que les Turcs pourraient prétendre à la possession d'Alep, tout comme ils ont prétendu récemment à celle de Mossoul.
Le secrétaire général du Hezbollah est revenu sur la vacance politique au Liban, disant que Saad Hariri, président du Courant du futur, soutenait la candidature de Michel Aoun, candidat soutenu par le Hezbollah lors de la présidentielle.
"Le soutien de Saad Hariri à Michel Aoun pourrait régler le problème de la vacance politique au Liban. Nous sommes engagés dans un dialogue avec d'autres groupes politiques libanais pour régler ce problème. Notre dialogue est fondé sur le respect et non sur la pression et la menace."
Seyyed Hassan Nasrallah a souligné que les relations entre le mouvement Amal et le Hezbollah étaient enracinées trop profondément pour qu'une partie tierce puisse les troubler.