« L'aviation russe a bien mené quelques frappes dans le sud de la Syrie cette semaine », a finalement reconnu vendredi un porte-parole militaire américain, quelques heures après avoir affirmé l'inverse dans un point presse.
« Il apparaît que les Russes ont finalement conduit quelques frappes dans le sud de la Syrie, dans le voisinage de Palmyre, en soutien au gouvernement de Bachar al-Assad », a indiqué dans un e-mail le porte-parole du Centcom, le colonel Patrick Ryder.
« Les frappes ont eu lieu sur plusieurs jours », a-t-il déclaré à l'AFP, en expliquant qu'il avait reçu une mise à jour de ses informations pendant la journée.
Un peu plus tôt, le porte-parole américain avait affirmé qu'il n'y avait pas eu de bombardements aériens russes pendant la semaine.
Il contredisait ainsi le ministère russe de la Défense, qui avait affirmé vendredi avoir mené 20 à 25 raids aériens par jour, pour soutenir l'armée syrienne dans son offensive visant à libérer des terroristes de Daech la cité antique de Palmyre.
La Russie a annoncé lundi un retrait partiel de ses forces de Syrie, plus de cinq mois après le début de son engagement militaire dans le pays.
Moscou a néanmoins prévenu qu'elle poursuivrait ses frappes contre des objectifs terroristes.
Selon le porte-parole américain, la majorité des avions de combat que Moscou avait déployés en Syrie ont quitté le pays.
« Les Russes ont toujours en Syrie des hélicoptères et des avions de transport », a-t-il ajouté.
« Et jusqu'à maintenant nous n'avons pas vu beaucoup de mouvement du côté des troupes au sol », a-t-il indiqué.
Selon lui, il y a eu des tirs d'artillerie russe cette semaine dans la région de Palmyre.
Outre une cinquantaine d'avions de combat, la Russie avait déployé plus de 4.000 soldats en Syrie et de l'artillerie, selon les estimations du Pentagone.
Elle avait aussi déployé une trentaine d'hélicoptères de combat et des chars T-90.
Jeudi, le président russe Vladimir Poutine avait précisé que des combats féroces avaient lieu autour de Palmyre.
Source: AFP