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C'est à Al-Jawf, province stratégique partageant 700 kilomètres de frontières avec le sud de l'Arabie saoudite qu'Ansarallah a abattu à la surprise générale le 14 février un avion supersonique de Sa Majesté Elizabeth dont au moins un pilote, sorti vivant des gravats, est toujours aux mains de la Résistance. Décidément, al-Jawf, c’est la terre de toutes les surprises. Limitrophe de Sanaa et de Saada, cette province tout comme Maarib recèle des richesses pétrolières d'où l'intérêt particulier d'Aramco pour cette région ultra stratégique qui donne à la Résistance une parfaite marge de manœuvre pour atteindre le Sud saoudien via des drones, des missiles et autres composantes de sa DCA autochtone dont la puissance étonne même les Russes.
Or à al-Jawf, les choses ne tournent plus du tout rond pour Riyad et son pétrolier Aramco. Tout comme à al-Mahra, sur les frontières omanaises où la population s'oppose au pipeline saoudien de contrebande, al-Jawf s'est révolté contre l'occupation. Selon Al-Akhbar, al-Hazm, chef-lieu de la province est désormais totalement assiégé depuis trois directions. Et pourtant, le royaume a tout fait ; il y a enchaîné les opérations militaires, fait chanter les tribus d’al-Jawf pour qu’elles empêchent la progression des forces yéménites, etc., mais en vain !
Ces derniers jours, l'Arabie saoudite a dépêché de gros convois militaires composés de dizaines de véhicules militaires à al-Jawf, dans le but d’y changer la donne au profit des mercenaires qui lui sont fidèles, mais elle n'a pas réussi à stopper la progression de l'armée et d’Ansarallah vers al-Hazm, occupé depuis des décennies par Aramco.
Malgré l'intensification des batailles sur un certain nombre de fronts, les combattants de la Résistance continuent d’avancer vers le nord-ouest de la ville d'al-Hazm. L’armée et Ansarallah ont également progressé vers le front de Sidba en prenant le contrôle de la montagne d’al-Safina ainsi qu’un certain nombre de sites.
Les récentes ingérences saoudiennes dans la province d’al Jawf, qui partage une frontière de 700 kilomètres avec l'Arabie saoudite, font preuve une fois de plus du fait que Riyad cherche à concrétiser ses ambitions pétrolières dans cette région. Mais les choses ont changé et Aramco connaît ses premiers déboires sur le sol yéménite.
Sous pression de la Résistance, Aramco vient de mettre fin aux explorations pétrolières de l’entreprise Safar à al-Jawf. En effet, le régime de Riyad craint que le mouvement Ansarallah ne se rende maître de cet immense gisement pétrolier.
Élie Hatem, juriste français, spécialisé en droit international, Pierre Dortiguier, politologue et Philippe Hugon, journaliste et reporter de guerre, nous font part de leurs commentaires sur le sujet.