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En France, des mesures hostiles à l’égard des ressortissants algériens refont surface

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les drapeaux de la France et de l’Algérie à Alger, le 25 août 2022, à l’occasion de la visite du président français Emmanuel Macron. ©AFP

Les prémices d’un réchauffement entre Alger et Paris constatés depuis quelques semaines tardent à se traduire en actes concrets sur le terrain, notamment du côté français où les mesures ciblant spécifiquement les voyageurs algériens ont subitement refait surface, que ce soit à la délivrance des visas ou à l’entrée sur le territoire français.

La presse algérienne a rapporté, le 9 décembre, le retour des mesures coercitives à la mobilité, ciblant particulièrement les ressortissants algériens se rendant en France.

Les relations entre la France et l’Algérie semblaient se diriger vers l’apaisement et un retour de plus en plus probable à la normale sur le plan diplomatique, notamment après le départ de l’ancien ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, en octobre dernier. Son successeur à la place Beauvau, Laurent Nunez, avait entamé le dialogue avec Alger, où il devrait se rendre en ce mois de décembre, après la visite, en novembre, de la secrétaire générale du Quai d’Orsay, Anne-Marie Descôtes.

Les familles des hauts cadres d’entreprises, jusque-là bénéficiaires de conventions facilitant l’obtention de visas, sont désormais exclues de ces mécanismes et contraintes de passer par la procédure classique.

En matière d’accueil sur le sol français, plusieurs témoignages relayés par le site algérien d’information TSA font état de mauvais accueil réservé aux voyageurs algériens, notamment dans certains aéroports français. Sans être systématiquement refoulés, ils subissent de longs délais d’attente, des questionnaires et des procédures de vérification de papiers excessivement lourdes.

Ces pratiques avaient déjà été dénoncées en janvier dernier par la diplomatie algérienne, qui avait alors exprimé « une profonde préoccupation » face à des « traitements provocateurs, dégradants et discriminatoires auxquels ils sont soumis par la police aux frontières au niveau des aéroports de Roissy-Charles-de-Gaulle et d’Orly ». Le chargé d’affaires de l’ambassade de France à Alger avait alors été convoqué.

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Face à ce durcissement, la presse algérienne s’interroge sur les motivations réelles des autorités françaises à un moment où un certain réchauffement des relations bilatérales commençait à s’installer. Pour certains observateurs, cette politique relèverait d’un double discours officiel, en contradiction avec la volonté affichée de normalisation. Pour d’autres, il s’agirait d’initiatives menées par des relais administratifs liés à l’ancien ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, afin de compliquer la relance du dialogue entre Paris et Alger.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV