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Nicolas Sarkozy met en garde contre un changement de régime en France

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L’ancien président français, Nicolas Sarkozy, s’est exprimé lors d’un entretien accordé à l’hebdomadaire Le Point, publié le 9 décembre. ©Le Point

Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Le Point, l’ancien président français Nicolas Sarkozy a tiré la sonnette d’alarme sur la situation dans son pays, estimant que la France se trouve à la veille d’un changement de régime.

« La situation est grave, car, depuis près de soixante-dix ans, les conditions d’une explosion ont rarement été à ce point réunies dans notre pays », a-t-il déclaré lors de cet entretien, publié le 9 décembre, à la veille de la sortie de son livre intitulé Le journal d’un prisonnier.

« Si on observe l’histoire, on peut se dire que nous sommes à la veille de ce qu’on appellera un changement de régime », a-t-il expliqué, avant d’ajouter qu’on peut le souhaiter ou le redouter.

« Les siècles passés nous ont montré que, chez nous, les changements de régime ne se sont jamais faits sans violence. Cette violence est même une caractéristique de notre pays », a-t-il déclaré alors qu’il était interrogé quant à la situation « très préoccupante » que traverserait la France.

Quant à une éventuelle candidature lors des prochaines élections présidentielles prévues en 2027, Nicolas Sarkozy a répondu : « techniquement, vous le savez bien, la réponse est non ».

« Que les Français m’aient porté à l’Élysée fut un honneur immense et un miracle. Restons-en là. Quand le moment viendra, chacun d’entre nous devra apporter sa pierre à la reconstruction. Pour ma part, ce sera en inventant un rôle que je n’ai pas eu jusqu’à présent », a-t-il dit, en renvoyant à la peine de cinq ans à laquelle il a, entre autres, été condamné fin septembre par le tribunal correctionnel de Paris dans l’affaire du financement de sa campagne électorale de 2007 par des fonds libyens.

Au fil de l’entretien, l’ancien président critique aussi la justice. Interrogé quant à la peur que nourriraient ses « amis politiques » à l’égard de la « République des juges », Nicolas Sarkozy y voit la preuve que « le premier pouvoir, aujourd’hui en France, n’est plus celui qui représente la souveraineté populaire », et de pointer du doigt une république où le président n’aurait « plus beaucoup » de pouvoirs. « Ce pouvoir-là est désormais empêché », a-t-il ajouté.

Revenant sur cette « souveraineté populaire » en conclusion, Nicolas Sarkozy avance ce qu’il présente comme une priorité pour sortir le pays de ce qu’il appelle une « spirale infernale » : s’attaquer à la « fonctionnarisation de la société ». « Il faut s’attaquer sans tabou au nombre des fonctionnaires, mais aussi à la durée de leur temps de travail et enfin à l’efficacité de la fonction publique », a-t-il lancé.

« Jusqu’à présent, j’ai été le seul à réduire le nombre de fonctionnaires. Songez que la France a encore créé 16 000 postes cette année et 175 000 en cinq ans ! », a-t-il poursuivi, avant d’asséner qu’il s’agirait d’« un scandale d’État ».

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV