S’exprimant en marge de la réunion du gouvernement, mercredi 13 novembre à Téhéran, le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araqchi appelle à la mise en œuvre de stratégies de gestion pour réduire le coût des différends persistants entre l’Iran et les États-Unis.
« Nous devons mettre en œuvre des stratégies de gestion [pertinentes] afin que le coût des différends entre l’Iran et les États-Unis [puisse] être réduit », a déclaré le chef de la diplomatie iranienne, avant de souligner que les canaux de communication entre les deux pays existent en permanence.
Abbas Araqchi a toutefois noté que certaines des divergences entre la République islamique d’Iran et les États-Unis étaient « très substantielles et fondamentales », avant de préciser : « Ces différends ne pourront peut-être pas être résolus, mais nous devons adopter des mesures de gestion afin de réduire leurs coûts et les tensions [permanentes] ».
Ailleurs dans ses remarques, le chef de la diplomatie iranienne a affirmé que la République islamique poursuivait sa coopération constructive avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’organisme nucléaire des Nations unies.
Il espère que les responsables iraniens seront en mesure de parvenir à certains accords avec l’AIEA lors de la prochaine visite en Iran de son directeur général, Rafael Grossi.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a fait ses remarques un jour après avoir mis en garde Washington contre la reprise de sa campagne dite de « pression maximale » contre Téhéran.
Mardi 12 novembre, M. Araqchi a écrit sur X que la première version de la politique de pression maximale s’est heurtée à une « résistance maximale » de Téhéran, ce qui a entraîné la « défaite maximale » de Washington.
« Tenter la “Pression maximale II” n’aboutira qu’à une “Défaite maximale II”. Meilleure idée : essayer “Sagesse maximale” — pour le bien de tous », a-t-il souligné.
Les États-Unis ont adopté cette politique sous l’ancien président Donald Trump, en quittant unilatéralement un accord nucléaire historique et multipartite avec l’Iran et en reprenant les sanctions illégales que l’accord avait levées.
Les sanctions, maintenues sous l’administration du président américain Joe Biden, ont restreint les canaux financiers nécessaires pour payer les produits de première nécessité ainsi que les médicaments, sapant les chaînes d’approvisionnement en limitant le nombre de fournisseurs disposés à faciliter les ventes de biens humanitaires à l’Iran.
Trump, qui a été réélu président des États-Unis, cherche désormais à intensifier encore les mesures économiques, malgré les avertissements et les conseils émis par l’Iran contre toute escalade des tensions entre les deux pays.