Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. La stratégie de défense de l’AES bientôt opérationnelle
La stratégie de défense de l’Alliance des États du Sahel (AES) contre l’insécurité, notamment le terrorisme, sera bientôt opérationnelle à travers une Force conjointe qui va « mener des opérations à grande échelle », a indiqué jeudi sur les ondes de la radio nationale malienne ORTM le chef d’état-major général du Niger, Moussa Salaou Barmou.
Il s’est exprimé au lendemain de la tenue à Bamako du Comité des chefs d’état-major généraux des armées de l’AES. Instaurée sur recommandation de la Confédération de l’AES, cette structure est chargée d’élaborer un plan d’action pour assurer la défense et la sécurité du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Selon le chef d’état-major du Niger, ce plan d’action a été élaboré pour apporter « des réponses allant dans le cadre de la sécurisation de la région, confrontée non seulement au terrorisme, à la criminalité transnationale organisée, mais aussi à des velléités de déstabilisation ». « Vous allez bientôt voir des opérations à grande échelle pour bien assurer la sécurité des personnes et des biens dans notre espace », a-t-il déclaré, en exhortant les populations des trois pays à continuer à faire « preuve de résilience » et à avoir davantage de confiance aux forces de défense et de sécurité de l’alliance. Rendant compte de l’audience accordée aux membres du comité par le président malien, le général Assimi Goïta, il a indiqué que ce dernier avait donné aux chefs d’état-major de l’AES « des conseils éclairés pour passer à la concrétisation, à l’opérationnalisation de la Force conjointe confédérale ». Créée le 16 septembre 2023, l’AES a pour objectif de permettre à ses trois membres (Burkina Faso, Mali et Niger), confrontés aux mêmes réalités politiques, économiques et sécuritaires, de trouver des solutions pérennes aux maux dont ils souffrent, notamment l’insécurité liée au terrorisme.
2. Conférence de Sotchi : le Mali renforce ses liens avec la Russie
Dans le cadre de l’approfondissement des relations entre la Fédération de Russie et le continent africain, la ville de Sotchi accueille, les 9 et 10 novembre 2024, la toute première Conférence ministérielle du Forum de partenariat Russie-Afrique. Cet événement, organisé sous l’égide des autorités russes, s’inscrit dans le prolongement du deuxième Sommet Russie-Afrique qui s’est tenu en juillet 2023 à Saint-Pétersbourg, marquant une étape importante dans la redynamisation de la coopération entre Moscou et les États africains.
Pour représenter le Mali à cette rencontre de haut niveau, une délégation est conduite par Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. Le ministre Diop participe à divers panels et sessions plénières, en compagnie de ses homologues africains et de hauts responsables russes, pour échanger sur des questions clés et explorer les perspectives d’une coopération élargie entre le Mali et la Russie, dans un cadre qui met l’accent sur les intérêts stratégiques communs.
La Conférence ministérielle de Sotchi constitue un espace de concertation politique, diplomatique et économique qui devrait consolider le partenariat entre la Russie et l’Afrique. Ce forum vise à examiner les possibilités de collaboration dans des secteurs cruciaux tels que l’agriculture, l’énergie, la sécurité, les infrastructures, et l’innovation technologique. Dans ce contexte, la délégation malienne a pour mission de défendre les intérêts stratégiques du pays en mettant en avant les priorités nationales qui pourraient bénéficier de la coopération russe.
3. Burkina : le Premier ministre fustige les chercheurs qui sont dans la recherche « par carriérisme » et non « par vocation »
La première session ordinaire de l’Assemblée générale du Haut conseil national de la recherche scientifique et de l’innovation s’est tenue le 7 novembre 2024 à Ouagadougou. Elle était présidée par le Premier ministre, Dr Apollinaire Kyélèm de Tambèla.
Au cours des échanges, le chef du gouvernement a invité les chercheurs burkinabè à se pencher sur les priorités du Burkina Faso qui sont la refondation, la sécurité et le développement. Le Premier ministre, Dr Apollinaire Kyélèm de Tambèla, a n’a pas manqué de dire aux chercheurs et enseignants-chercheurs qu’ils sont peu impliqués dans la recherche de solutions concrètes sur les priorités du pays pour impacter la société. Au niveau sécuritaire par exemple, le chef du gouvernement a indiqué l’inaction des chercheurs à proposer des solutions pratiques. « Actuellement, nous achetons des drones, surtout des drones turcs Akinci.
“Au Burkina Faso, jusque-là, on n’a pas vu un chercheur qui nous a proposé des drones. Jusque-là, on n’a pas vu un chercheur qui nous a proposé une méthode de fabrication de drones”, a-t-il souligné. Le Dr Tambela a noté que des artisans burkinabè ont proposé des matériels de combat qu’ils ont conçus localement pour renforcer le matériel militaire. Par exemple, il a cité un Volontaire pour la défense de la patrie de Boulsa qui a fabriqué un char de combat ressemblant au char T34 russe.
Il a aussi fait cas de l’inaction des chercheurs au niveau de la refondation. “Cela fait longtemps que nous parlons de refondation. Nous n’avons pas encore vu les propositions de nos chercheurs. On a fait plusieurs constitutions au Burkina Faso, sans aucune recherche”, a-t-il déploré.