Au moment où l’armée israélienne intensifie son agression incessante contre les territoires assiégés et est accusé d’avoir frappé des positions de l’ONU, le président français a une fois de plus réitéré son appel à cesser les exportations d'armes utilisées par le régime israélien au Liban et à Gaza.
Lors du 11ème Sommet des pays du Sud de l’Union européenne Med9, qui s'est tenu vendredi 11 octobre à Chypre, le président français, Emmanuel Macron, a qualifié d’ « unique levier » l'arrêt des livraisons d'armes en Israël pour mettre fin au génocide en cours dans la bande de Gaza et au Liban.
« Nous avons réitéré la nécessité d'un cessez-le-feu, et ce cessez-le-feu est indispensable tout à la fois pour les détenus, la population civile victime de la violence et pour éviter une escalade régionale », a expliqué le chef de l'État français, cité par Le Point et Reuters.
« C'est pour cela que la France a appelé de ses vœux à cesser les exportations d'armes utilisées sur ces théâtres de guerre […]. Nous savons tous que c’est l'unique levier qui pourra y mettre un terme », a-t-il poursuivi.
Cette déclaration du président français est intervenue quelques heures après que l'armée israélienne a été accusée pour la deuxième fois en deux jours de viser de positions de la Finul, la force des Nations unies postée au Liban.
Le président français a également jugé « inacceptable » le fait que les casques bleus soient « visés délibérément par les forces armées israéliennes » dans le sud du Liban, prévenant que la France « ne tolérerait pas de nouveaux tirs ».
Dimanche 6 octobre, la Finul avait déjà dénoncé des opérations de l’armée israélienne près d’une de ses positions dans le secteur du village frontalier de Maroun al-Ras, les jugeant « extrêmement dangereuses ».
Les tirs de l'armée israélienne sur des Casques bleus de la Force intermédiaire des Nations unies pour le Liban (Finul) dans le sud du pays du Cèdre, qui ont blessé vendredi 11 octobre deux soldats de l'ONU, ont été largement critiqués par la communauté internationale.
Les plus de 10 000 soldats qui composent la Finul ont été contraints de cesser leurs patrouilles entre la Palestine occupée et le Liban depuis fin septembre et l’incursion terrestre des forces de Benjamin Netanyahu.
Après son appel du 5 octobre, le président Macron a, pour la deuxième fois, exhorté à mettre fin aux livraisons d'armes, considérant cela comme un acte incohérent pour défendre un projet de paix à Gaza, tout en fournissant des armes à Israël.
