Dans une lettre adressée samedi au Conseil de sécurité de l’ONU, l’ambassadeur permanent de l’Iran auprès des Nations unies, Amir Saeed Iravani, a appelé cette instance à convoquer une réunion d’urgence pour faire face à l’agression meurtrière continue du régime israélien dans la région, qui a récemment conduit à l’assassinat du secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan Nasrallah.
Le vendredi 27 septembre, le régime sioniste a lancé d’intenses frappes aériennes contre la capitale libanaise Beyrouth, provoquant la mort en martyr du secrétaire général du mouvement de résistance libanais ainsi que de nombreuses autres personnes.
Cet assassinat s’inscrit dans le cadre de la campagne offensive du régime israélien contre le Liban et de la guerre génocidaire contre la bande de Gaza, qui ont fait des centaines de victimes parmi les Libanais et au moins 41 586 parmi les Palestiniens, dont la plupart sont des femmes et des enfants.
Iravani a dénoncé cette agression effrénée comme étant un « crime de guerre et un crime contre l’humanité ».
Il a déclaré que le Conseil de sécurité de l’ONU devait convoquer cette réunion « pour répondre à l’agression terroriste d’Israël et aux atrocités continues perpétrées par le régime belliciste israélien au Liban et dans toute la région ».
« Ces actes d’agression cyniques… constituent une grave menace pour la paix et la sécurité régionales et internationales, poussant toute la région vers une catastrophe totale », a-t-il averti.
Il a indiqué que les attaques contre Beyrouth avaient été menées « à l’aide de bombes anti-bunker de plusieurs milliers de kilos fournies par les États-Unis ».
Iravani a également dénoncé les États-Unis pour avoir empêché le Conseil de sécurité de prendre « une décision efficace » contre le régime, offrant ainsi au régime de Tel-Aviv une « impunité totale ».
« Le Conseil de sécurité doit contraindre Israël à cesser immédiatement ses actes d’agression et ses crimes à Gaza et au Liban, et à se conformer aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU ».
Avertissement à Israël
En allusion à la mort en martyr d’un commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), de son adjoint et de cinq des officiers qui l’accompagnaient, dans le raid aérien du régime sioniste contre la section consulaire de l’ambassade iranienne à Damas, capitale syrienne, en avril dernier, Iravani a déclaré : « La République islamique ne tolérera pas la répétition d’une telle agression ».
« Compte tenu du tristement célèbre bilan du régime israélien en matière d’agressions terroristes contre des locaux diplomatiques, notamment l’attaque abjecte contre la mission diplomatique iranienne à Damas, en Syrie, le 1er avril 2024, la République islamique d’Iran met fermement en garde contre toute attaque contre ses locaux diplomatiques et ses représentants en violation du principe fondamental de l’immunité des locaux diplomatiques et consulaires ».
« L’Iran n’hésitera pas à exercer ses droits inaliénables en vertu du droit international pour prendre toutes les mesures nécessaires à la défense de ses intérêts nationaux et sécuritaires vitaux », a-t-il averti.
En représailles à l’attaque d’avril, le CGRI a tiré un barrage de drones et de missiles, contre les territoires occupés de la Palestine infligeant des dégâts aux bases militaires israéliennes qui y ont été installées.
