Depuis le lancement de l’opération Tempête d’Al-Aqsa en octobre dernier, le secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah, est le plus haut dirigeant de la Résistance libanaise à avoir été assassiné par le régime israélien.
Le leader charismatique du mouvement de résistance du Hezbollah a été assassiné vendredi lors d’une attaque meurtrière visant des immeubles résidentiels dans la banlieue sud de Beyrouth.
Le mouvement de résistance libanais a confirmé son assassinat dans un communiqué samedi, qui a suscité une condamnation généralisée dans le monde entier.
Avant Nasrallah, de nombreux autres commandants de haut rang du Hezbollah ont également été assassinés ces derniers mois sur la voie de Qods par le régime d’apartheid israélien.
Ibrahim Aqil (20 septembre):
Le 20 septembre, des avions de chasse israéliens ont ciblé un quartier résidentiel de la banlieue sud de Beyrouth, assassinant l’un des principaux commandants du mouvement de résistance libanais.
Ibrahim Aqil, né le 24 décembre 1962 à Bednayel, une localité du district de Baalbek, dans la vallée de la Beqaa, au nord-est du Liban, était l’un des principaux dirigeants du mouvement de résistance du Hezbollah.
Au début des années 1980, il a été l’un des fondateurs du mouvement islamique à Beyrouth. Après l’invasion du Liban par le régime israélien en 1982, Aqil a mené de nombreuses batailles et opérations héroïques contre l’entité occupante qui ont finalement abouti à sa défaite honteuse et à son retrait.
Il a pris en charge la formation centrale du Hezbollah au début des années 1990, jouant un rôle central dans le développement des ressources humaines de la Résistance. Il est ensuite nommé chef d’état-major de la Résistance islamique.
De 1997 jusqu’à la victoire finale de la guerre en 2000, il a dirigé plusieurs opérations importantes à Jabal Amel, une région qui s’étend de la vallée de la Houla à la mer Méditerranée dans le sud du Liban.
En 2006, il joue un rôle de premier plan dans la guerre contre le régime israélien, dont le Hezbollah sort à nouveau victorieux après un mois de combats acharnés.
En 2008, il fonde la Force Radwan, une unité baptisée en hommage au célèbre commandant du Hezbollah Imad Mughniyeh et issue des anciennes forces spéciales du Hezbollah.
Ahmad Mahmoud Wehbe (20 septembre):
Lors de la même attaque qui a conduit à l’assassinat d’Aqil, le régime israélien a également assassiné le haut commandant du Hezbollah Ahmad Mahmoud Wehbe alias « Hajj Abu Hussein Samir ».
Wehbe, né en 1964 dans le village d’Adloun, dans le sud du Liban, a rejoint le Front de la Résistance au Liban dès sa création, jouant un rôle clé dans les opérations contre le régime israélien.
En 1984, il a été arrêté par l’occupation israélienne, mais cela ne l’a pas découragé. En 1997, Wehbe était en première ligne en tant que commandant de terrain dans l’embuscade d’Ansariya.
Le commandant assassiné a également occupé plusieurs postes de direction de haut niveau dans l’unité centrale de formation du Hezbollah jusqu’en 2007, date à laquelle il a été nommé responsable de la formation militaire dans la Force Radwan.
Il était également l’un des principaux chefs de la Résistance qui a affronté les groupes terroristes extrémistes à la frontière orientale du Liban et dans de nombreuses provinces syriennes.
Avant son martyre, il a joué un rôle clé dans les opérations militaires de la Force Radwan aux côtés d’Aqil.
Fuad Shukr (30 juillet):
Le haut responsable militaire du Hezbollah, Fuad Shukr, a été assassiné lors d’une frappe aérienne israélienne le 30 juillet dans la banlieue sud de Beyrouth, devenant ainsi le premier dirigeant de la Résistance de haut rang à être tué en martyre depuis les événements du 7 octobre de l’année dernière.
La frappe aérienne visait un bâtiment dans un quartier encombré de Haret Hreik. Son martyre a été confirmé par le mouvement de résistance libanais un jour plus tard après avoir passé au crible les décombres.
En 2019, le gouvernement américain a offert une récompense de 5 millions de dollars pour toute information menant à sa capture.
Dans sa déclaration, le Hezbollah a salué le commandant militaire assassiné comme « une force distinctive de la Résistance ».
Né le 25 avril 1961 à Nabatieh, à Baalbek, dans l’est du Liban, Shukr était également connu sous le pseudonyme « al-Hajj Mohsen ». Il était l’un des stratèges militaires de haut rang du Hezbollah.
Il a eu la distinction d’être l’un des fondateurs du Hezbollah après l’invasion israélienne du Liban en 1982 et a servi comme conseiller militaire du chef du mouvement Seyyed Hassan Nasrallah.
Il était également un ami proche de l’ancien commandant militaire du Hezbollah, Imad Mughniyeh, assassiné par l’armée israélienne en février 2008 en Syrie.
Le commandant assassiné a joué un rôle clé sur le champ de bataille lors de l’invasion israélienne du Liban au début des années 1980 et a été blessé lors d’affrontements avec les forces du régime à Khalde en 1982.
Il a gravi les échelons pour devenir le premier commandant militaire central du Hezbollah, supervisant la planification et l’exécution des opérations contre les forces d’occupation israéliennes dans les années 1990.
Shukr a siégé au conseil central de direction du groupe et a dirigé les opérations du mouvement contre le régime d’apartheid au lendemain de l’opération Tempête d’Al-Aqsa en octobre 2023.
Mohammad Nehme Nasser (3 juillet):
Mohammad Nehme Nasser, alias « Hajj Abu Nehme », était l’un des commandants les plus éminents du Hezbollah, assassiné par l’occupation israélienne à Tyr le 3 juillet.
Né le 6 mai 1965, dans la ville de Hadatha, au sud du Liban, il fut l’un des premiers combattants à rejoindre la Résistance islamique au Liban en 1986, alors qu’il avait encore une vingtaine d’années.
Il a pris une part active à plusieurs opérations militaires importantes contre l’entité sioniste pour libérer les villes et villages libanais occupés lors de l’invasion du Liban.
Au cours de l’une de ces opérations, il a mené une attaque d’infiltration sur le site militaire israélien de Beit Yahoun, un village voisin de Hadatha près de Beit Jbeil.
Selon un communiqué de l’unité des médias militaires du Hezbollah, il a été blessé à plusieurs reprises lors d’opérations visant à chasser les forces du régime israélien du Liban, ce qui a finalement été réalisé le 25 mai 2000, mettant fin à près de 18 ans d’occupation israélienne.
En 2016, Nasser est devenu le commandant de l’une des unités territoriales du Hezbollah, l’unité Aaziz.
Au cours de sa carrière marquée par 40 ans de résistance, il a été reconnu pour son héroïsme sur le champ de bataille. Il a également poursuivi cet héroïsme depuis le 7 octobre 2023, en dirigeant et en supervisant de nombreuses opérations. Le 3 juillet 2024, il a été assassiné avec son assistant dans la région d’al-Haouch, au sud-ouest de Tyr.
Taleb Sami Abdallah (12 juin):
Talib Samir Abdullah alias « Abu Talib » a été assassiné le 12 juin alors qu’il exerçait ses fonctions de haut commandant du Hezbollah contre les forces d’occupation israéliennes.
Abu Talib est né dans la ville d’Aadchit, au sud du Liban, le 20 mars 1969. Il a rejoint les rangs de la Résistance libanaise en 1984 et a eu la distinction de faire partie des combattants qui ont défendu les musulmans en Bosnie entre 1992 et 1994.
Commandant chevronné, Abu Talib a joué un rôle clé dans la résistance contre l’occupation israélienne du sud du Liban, ce qui s’est avéré déterminant dans la libération des territoires libanais en mai 2000.
Pendant la guerre israélienne contre le Liban en juillet 2006, il a mené des batailles héroïques à Maroun al-Ras, Bint Jbeil et sur la place de la Libération, point de jonction entre Maroun al-Ras, Bint Jbeil, Ainata et Aitaroun, selon un communiqué publié par le Hezbollah.
Au cours de l’opération Tempête d’Al-Aqsa, Abu Talib était actif sur les lignes de front, supervisant les opérations contre les installations militaires israéliennes et les sites de déploiement dans la partie orientale de la frontière libano-palestinienne, s’étendant jusqu’au Golan syrien occupé.
Wissam Hassan Tawil (8 janvier):
Wissam Hassan Tawil, originaire de la ville de Khirbet Selm, dans le sud du Liban, a été tué en martyre dans l’exercice de ses fonctions par les forces d’occupation israéliennes le 8 janvier, devenant ainsi le premier commandant de haut rang du Hezbollah à être assassiné depuis le 7 octobre 2023.
Dans un communiqué publié par le Hezbollah après son assassinat, plusieurs photos le montraient aux côtés d’éminents dirigeants de la Résistance, dont Seyyed Hassan Nasrallah, Imad Moghniyeh, Mostafa Badreddine et Qassem Soleimani.
Il a gravi les échelons du mouvement de résistance libanais pour devenir l’un de ses commandants célèbres qui a finalement atteint son objectif de martyre sur la voie de Qods.
