Les avions de guerre du régime israélien ont mené des frappes aériennes massives contre des villes et des villages à travers le Liban, tuant au moins 274 personnes.
Un bilan tragique que le ministère libanais de la santé a annoncé, en précisant que plus de mille autres personnes avaient également été blessées dans les frappes qui ont visé le Liban plus tôt dans la journée.
Selon le ministre de la Santé Firas Abiad, le nouveau bilan des frappes israéliennes d'aujourd'hui sur la Békaa et le Liban-Sud s'est alourdi, passant à 274 tués et 1024 blessés.
Lors d'une conférence de presse, le responsable libanais a demandé aux hôpitaux de se réserver uniquement aux blessés en cas d'élargissement des attaques et de ne pas accueillir les cas non urgents.
Parmi les victimes recensées figurent « des femmes, des enfants et des membres des services d’urgence », a ajouté le ministère, précisant qu’il s’agissait de chiffres provisoires.
En une semaine, le bilan s'élève à près de 5000 blessés, a précisé le ministre de la Santé.
Les médias du pays ont annoncé que les avions israéliens avaient bombardé toutes les villes et les villages situés à la frontière Sud ainsi que leurs environs.
Les avions de guerre israéliens ont également ciblé des zones à l’est du Liban, y compris la vallée de la Bekaa.
Des sources libanaises ont annoncé que les frappes aériennes avaient ciblé au total plus de 40 zones.
Les médias israéliens, quant à eux, ont affirmé que les attaques avaient touché des endroits situés jusqu’à 125 kilomètres à l’intérieur du territoire libanais.
Le porte-parole de l’armée israélienne Danieh Hagari a déclaré que le régime « s’engagerait dans des frappes plus étendues et plus précises » contre le Liban, ajoutant que les attaques « se poursuivraient dans un avenir proche ».
Le régime israélien a considérablement intensifié ses attaques contre le pays depuis le 7 octobre, date à laquelle il a lancé une guerre génocidaire contre la bande de Gaza.
Le mouvement de résistance libanais Hezbollah a répondu par de nombreuses frappes contre les territoires palestiniens occupés, à la fois pour se venger du régime et pour montrer son appui aux Gazaouis touchés par la guerre.
Dimanche, le Hezbollah a mené ses frappes les plus étendues contre les territoires occupés depuis octobre, tirant des dizaines de roquettes sur la base aérienne de Ramat David, à 20 kilomètres au sud-est de la ville de Haïfa, et contre l’usine de fabrication d’armes Rafael dans la région de Zvulun au nord de la ville.
Le mouvement de résistance libanais a décrit la frappe contre l’usine comme sa « réponse initiale » à l’explosion par le régime israélien de milliers de téléavertisseurs et de talkies-walkies piégés qui ont tué au moins 39 personnes et blessé 3 000 autres à travers le Liban mardi et mercredi.
Dimanche également, le secrétaire général adjoint du Hezbollah, le Cheikh Naïm Qassem, a déclaré que le mouvement se trouvait dans une « nouvelle phase » de sa lutte contre le régime.
« Les menaces ne nous arrêteront pas… ; nous sommes prêts à faire face à toutes les possibilités militaires », a-t-il souligné.
Qassem a fait ces remarques alors qu’il assistait aux funérailles d’Ibrahim Aqil, l’un des principaux commandants du groupe.
Aqil est tombé en martyr aux côtés de 37 autres personnes, dont trois enfants et sept femmes, lors d’une attaque israélienne contre un immeuble résidentiel dans une banlieue sud de Beyrouth, la capitale du Liban, vendredi.
