L’Iran a convoqué, mercredi 24 juillet, l’ambassadeur d’Allemagne à Téhéran pour lui faire part de la protestation contre la décision de ce pays d’interdire le Centre islamique de Hambourg, condamnant « cet acte hostile contraire aux principes fondamentaux des droits de l’homme ».
À la suite de cette interdiction, le directeur général du ministère des Affaires étrangères pour l’Europe occidentale a tenu une réunion avec l’ambassadeur allemand Hans-udo Muzel, au cours de laquelle le diplomate iranien a exprimé la protestation de l’Iran en termes forts.
Le responsable du ministère iranien des Affaires étrangères a souligné les services précieux et inoubliables des centres islamiques, notamment du Centre islamique de Hambourg, dans la lutte contre l’extrémisme, l’explication des enseignements de l’islam, ainsi que la promotion du principe de dialogue et de tolérance religieuse.
« Malheureusement, ce qui s’est passé aujourd’hui en Allemagne est un exemple clair d’islamophobie et d’opposition aux enseignements des religions abrahamiques, ce qui, bien sûr, équivaut de l’autre côté à une dictature et à une promotion délibérée de la violence », selon le responsable du ministère iranien des Affaires étrangères.
Ailleurs dans ses remarques, le diplomate iranien a déclaré : « Certains courants qui soutiennent des terroristes notoires et des partisans de la violence et de l’extrémisme, en proférant des accusations sans fondement, cherchent à attiser les tensions religieuses et sectaires. Cependant, les musulmans d’Allemagne et d’autres libres penseurs du monde feront en sorte que ce projet échoue ».
Le diplomate iranien a mis en garde le gouvernement allemand contre les conséquences de telles actions destructrices, soulignant qu’il s’agit d’un exemple clair d’opposition à la liberté de pensée et d’expression et de la promotion pratique de la violence et de l’extrémisme.
À noter que le ministère allemand de l’Intérieur a annoncé ce mercredi avoir « interdit à ce jour le Centre islamique de Hambourg et ses organisations affiliées à travers l’Allemagne, car il s’agit d’une organisation extrémiste islamiste poursuivant des objectifs anti-constitutionnels ».
Le centre est accusé de soutenir le Hezbollah libanais que Berlin qualifie d’organisation « terroriste », ainsi que de promouvoir un « antisémitisme agressif » et de propager un « régime autoritaire et théocratique ».
Dans le cadre de cette interdiction, le ministère allemand a déclaré qu’il fermerait également quatre mosquées chiites, dont la Mosquée bleue de Hambourg, l’une des plus anciennes mosquées d’Allemagne.
