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Israël a perdu la guerre à Gaza et son refus de signer un accord de trêve ne fera qu’accélérer son anéantissement

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)

Par Wesam Bahrani

Le Mouvement de résistance islamique de la Palestine, Hamas, a accepté un accord de cessez-le-feu négocié par l'Égypte et le Qatar. Il reste maintenant à voir si et comment les États-Unis pousseront leur régime mandataire à Tel-Aviv à accepter l’accord issu d’un marathon de négociations.

Si le régime israélien rejette le texte de l’accord, rédigé par l’Égypte, le Qatar et les États-Unis eux-mêmes, et poursuit son agression génocidaire contre Gaza, tout indique qu’un conflit régional plus large pourrait avoir des conséquences dangereuses pour le régime de Benjamin Netanyahu.

L’Axe de la Résistance a envoyé des signaux indiquant qu’il ne restera pas les bras croisés alors que de nouvelles femmes et enfants palestiniens sont massacrés par les forces d’occupation et qu’il intensifiera ses opérations militaires contre le régime occupant israélien sur plusieurs fronts et à un niveau jamais vu au cours des sept derniers mois.

Cet axe de résistance continue de s’étendre, de la Palestine au Liban, en passant par l’Irak, le Yémen, Bahreïn et maintenant l’Égypte. Le Hamas est loin d’être éliminé. Il continue d’infliger de violents coups au régime illégitime, le poussant plus près de l’anéantissement.

Ainsi, l'objectif principal de l'agression débridée du régime israélien contre Gaza censé éliminer le Hamas a échoué.

L'invasion militaire israélienne de la ville de Rafah, dans le sud de Gaza – la seule soi-disant « zone de sécurité » – n'apportera rien d'autre aux sionistes que le massacre d'un plus grand nombre de femmes et d'enfants.

Près de cinq mois après que l'occupation israélienne se soit vantée d'avoir éliminé le Hamas dans le nord de Gaza, les forces du régime y étaient de retour la semaine dernière pour combattre la branche armée du Hamas, les Brigades Al-Qassam.

Les avions de combat du régime ont récemment bombardé à plusieurs reprises l’hôpital Al-Shifa, dans le nord de Gaza, prétendant que le centre de commandement du Hamas y opérait. L’armée israélienne a ensuite fait irruption dans l'établissement médical et l'a rasé sans parvenir à prouver ses allégations.

Tous les hôpitaux, écoles, abris et autres infrastructures civiles que les forces d'occupation israéliennes ont bombardés et attaqués, du nord au sud jusqu'à la ville de Khan Younès, en prétendant avoir vaincu le Hamas, se sont révélés être une farce. Le régime israélien n’a pas réussi à tromper la communauté internationale et même les colons qui protestent depuis des mois contre le cabinet belliciste de Netanyahu.

La réalité est que la branche armée du Hamas est toujours active, infligeant d’intenses coups aux forces israéliennes dans les rues de Gaza en utilisant des tactiques de guérilla. Seules les embuscades tendues contre les troupes d’invasion se sont avérées suffisantes pour forcer des bataillons entiers des FOI à se retirer des zones qu’ils avaient occupées.

Au cour des combats dans la ville méridionale de Khan Younès, qui ont duré quatre mois avant que l'armée israélienne ne se retire sous un feu intense, les médias israéliens ont rapporté et cité presque quotidiennement des morts parmi les forces israéliennes, et pourtant le bilan officiel des morts militaires israéliens est resté stable. 

La Résistance palestinienne a prouvé par ses actions qu’elle est aussi forte qu’elle l’était le 7 octobre. Compte tenu des opérations qu'elle mène quotidiennement, la Résistance n'a fait que croître en force.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a posé des conditions pour se vanter auprès des colons de sa victoire. Il cherche à éliminer le Hamas. Il souhaite que la Résistance palestinienne dépose ses armes et que ses dirigeants se rendent ou quittent le territoire assiégé.

Depuis sept mois, cet objectif n’a pas été concrétisé  ni militairement ni par le biais de négociations. Depuis sept mois, la Résistance palestinienne envoie un message clair et catégorique : elle ne quittera jamais Gaza, pas dans cette vie, et quiconque ne l'aime pas peut se cogner la tête contre le mur de frustration.

À l’heure actuelle, la survie politique de Netanyahu dépend du massacre des femmes et des enfants palestiniens. Il s’agit soit de poursuivre la guerre génocidaire et de l’étendre à Rafah, soit d’être condamné à une peine de prison.

La poursuite du génocide aura un coût plus élevé qu’auparavant. Le monde d’aujourd’hui n’a qu’une chose en tête : la Palestine, tandis que la mission de l’Axe de la Résistance se concentre également uniquement sur la Palestine.

Les États-Unis sont bien plus conscients de ce à quoi le régime israélien est confronté que le régime lui-même. Le directeur de la CIA, William Burns, s'est rendu vendredi au Caire pour modifier le texte du cessez-le-feu et accepter les termes du Hamas afin d'éviter que la région ne s'enflamme. C’est la région qui abrite les bases militaires américaines.

S’il n’y a pas de cessez-le-feu durable à Gaza et que le massacre de civils palestiniens se poursuit et s’étend, notamment à Rafah, toutes les options seront sur la table pour l’Axe de la Résistance.

Le Hamas négocie non seulement au nom des groupes de la Résistance palestinienne ou du peuple palestinien, mais également au nom de l’Axe de la Résistance. Ce qui se passe aujourd’hui à Gaza les concerne tous.

Si le génocide ne prend pas fin, la mer Méditerranée sera embrasée et les portes du détroit de Bab el-Mandeb seront fermées par l'armée yéménite et le mouvement de résistance au trafic maritime international.

Ce passage maritime sera non seulement fermé aux navires israéliens et ceux affiliés à Israël, mais aussi à toutes les entreprises ayant des liens avec l’entité occupante. Auparavant, cette démarche consistait aux liaisons maritimes, maintenant elle englobe toutes les liaisons.

Cela équivaut à environ 90 % des entreprises dans le monde. Le Yémen a prouvé qu’il était capable d’imposer un tel embargo au régime occupant s’il ne mettait pas un terme à son attaque génocidaire contre les Palestiniens. 

La Résistance irakienne va intensifier ses opérations contre des cibles sionistes vitales à un niveau jamais vu au cours des sept derniers mois. Même on a évoqué l’entrée dans le Golan occupé via la Syrie.

Les drones et les missiles en provenance d’Irak se dirigeant vers les territoires occupés par Israël se sont déjà multipliés ces derniers jours, ce qui a ébranlé le régime et ses protecteurs occidentaux.

Le secrétaire général du Kata'ib Sayyid al-Shuhada, affilié à la Résistance irakienne, Abou Alaa al-Walaei a peut-être le mieux résumé la situation en disant : « La bataille de la Tempête d'Al-Aqsa s'est renforcée, après sept mois de résistance et de génocide ».

« L’ennemi sioniste s’imagine qu’il obtiendra la prétendue victoire à la suite des crimes et de l’effusion du sang qu’il a commis, mais ses tentatives sont vaines », a réaffirmé al-Walaei.

« La grande lutte de la Tempête d’Al-Aqsa a tracé deux voies devant le monde, sans troisième option : la voie de la résistance et du soutien au peuple palestinien opprimé, et la voie du plus grand satan, l’Amérique, et son faible allié sioniste. »

« Votre occupation temporaire ne durera pas longtemps avant que notre terre ne soit libérée, vous serez humiliés et encerclés », a-t-il averti à l’adresse des sionistes. »

Le Hezbollah, selon certaines informations (il n'y a aucune information du mouvement de résistance libanais), lancera des opérations pour libérer les fermes de Chebaa occupées si une invasion à grande échelle de Rafah commençait.

Et nous avons vu récemment de plus en plus de combattants à l’origine bahreïnie et égyptienne rejoindre la Résistance. Ils ont tous le même objectif et le même ennemi et l’ennemi sait à qui il a affaire.

L'Axe de la Résistance ne veut pas de guerre. Le Hamas a accepté un cessez-le-feu, un accord dans la conclusion duquel le mouvement de résistance basé à Gaza s'est dit extrêmement flexible.

La balle est dans le camp de Netanyahu et ses ministres fascistes doivent écouter leurs supérieurs à Washington et signer l’accord proposé car la géopolitique de la région a modifié.

Wesam Bahrani est un journaliste et commentateur irakien.

(Les opinions exprimées dans cet article ne reflètent pas nécessairement celles de Press TV)

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SOURCE: FRENCH PRESS TV