L'Union européenne a convenu d'utiliser 90% des revenus des avoirs gelés de la Russie pour les besoins militaires de l'Ukraine, a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz.
Soutenant la suggestion précédente de l'UE d'utiliser les revenus d'intérêts des actifs russes pour renforcer les capacités militaires de l'Ukraine, Scholz a déclaré lundi que 90 % des revenus provenant des actifs russes gelés devraient être consacrés à l'acquisition d'armes pour Kiev.
« Il est important que nous convenions également que cet argent puisse être utilisé pour des achats d'armes non seulement dans l'UE, mais aussi dans le monde entier », a déclaré Scholz aux journalistes après une réunion avec des membres des trois gouvernements baltes d'Estonie, de Lettonie et de Lituanie à Riga.
En février 2022, alors que la Russie déclenchait la guerre en Ukraine, les États-Unis et leurs alliés ont interdit les transactions avec la banque centrale et le ministère des Finances russes, et les actifs russes en Occident, d’une valeur d’environ 300 milliards de dollars, ont été bloqués par les États-Unis et leurs alliés. Cependant, plutôt que de confisquer entièrement les fonds, l’UE a suggéré de réorienter les intérêts vers Kiev.
Scholz a soutenu la proposition faite par Joseph Borrell, le chef de la politique étrangère de l'UE, qui a suggéré en mars de transférer 90 % des revenus des avoirs russes gelés en Europe vers un fonds géré par l'UE qui soutient la fourniture d'armes à l'Ukraine.
Il a ajouté que l’Allemagne et les trois États baltes souhaitaient voir une accélération de la production d’armes dans l’UE.
Au cours des deux dernières années, les États-Unis et leurs alliés ont engagé des milliards de dollars en aide militaire et financière à Kiev, soulignant l’importance pour Moscou de connaître une « défaite stratégique » dans le conflit, tout en niant toute implication directe dans le conflit.
Environ 70 % des avoirs russes gelés dans les pays occidentaux sont détenus chez Euroclear, un dépositaire de titres basé en Belgique, qui possède l'équivalent d'environ 204 milliards de dollars de titres et de liquidités de la banque centrale russe.
Moscou a dénoncé à plusieurs reprises la confiscation des avoirs russes comme un « vol », affirmant qu’elle constitue une expropriation et une violation du droit international.
Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a déclaré que la Russie était déterminée à prendre toutes les mesures nécessaires pour récupérer ses avoirs saisis.
