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Zoom Afrique du 14 avril 2024

Zoom Afrique du 14 avril 2024

Les titres de la rédaction :

  • Cuivre : le deuxième plus grand producteur africain veut augmenter sa production à 1 million de tonnes d’ici 2026
  • L’Australien Aura Energy veut augmenter les ressources minérales de la première mine d’uranium de Mauritanie
  • RDC : Transco, l’opérateur de transport collectif, a reçu 10 bus pour élargir l’offre disponible
  • Après le Sénégal, le président gabonais en Côte d’Ivoire pour renforcer les relations bilatérales

Les analyses de la rédaction :

1. Niger : point de non-retour pour l’Occident 

Au Niger, une journée de mobilisation a eu lieu, ce samedi 13 avril, à Niamey, contre la présence de l’armée américaine. Des organisations de la société civile ont appelé à sortir dans la rue pour exiger le départ des troupes états-uniennes dans le pays. Des milliers de personnes étaient ainsi réunies dans la capitale à soutenir la junte du Conseil national de sauvegarde de la patrie (CNSP) qui est en train de renforcer son partenariat avec la Russie.

Tous les manifestants ont manifesté pacifiquement, en suivant les meneurs de la marche, à savoir certains membres de la junte du CNSP dont son porte-parole et le chef d’état-major particulier du général et président Abdourahamane Tiani. Étaient aussi présents, des membres du gouvernement de transition du Niger. La foule a scandé des slogans hostiles aux 1 100 militaires américains positionnés sur le territoire nigérien, en majorité à la base aérienne d’Agadez. La base est hautement stratégique pour les États-Unis et son renseignement. C’est de là que décollent ses drones et hélicoptères de surveillance qui couvrent toute la région.

La mobilisation s’est achevée par un meeting, sur la grande Place de la concertation, où siège l’Assemblée nationale. Ce rassemblement intervient trois jours après l’atterrissage, à Niamey, d’instructeurs russes qui ont livré les premiers équipements militaires, dont un système de défense antiaérienne, tout cela dans le cadre de la nouvelle coopération avec Moscou, d’après la télévision publique nigérienne. La manifestation de ce samedi matin vient aussi appuyer la décision de la junte du CNSP qui a dénoncé, il y a un mois, l’accord de coopération militaire avec les États-Unis.

Cette manifestation ne laisse plus aucun doute. Le gouvernement et la population nigérienne ne veulent plus de la présence néocoloniale sur leur sol et ils ne reviendront pas sur leur décision.

2. Mali : installation du Comité de pilotage du dialogue inter-malien pour la paix et la réconciliation nationale
Le dialogue inter-malien voulu par les autorités de transition commence officiellement ce samedi. Les discussions commencent à l’échelle communale. Viendront ensuite, d’ici la fin du mois, les phases régionales puis nationales. Ce dialogue inter-malien est supposé ramener la cohésion nationale dans le pays.

Le dialogue inter-malien « doit se dérouler dans un climat de sérénité et non de cacophonie », selon le gouvernement de transition.

À l’occasion de l’Aïd, mardi, le colonel Assimi Goïta, président de transition, a salué le démarrage de ce dialogue qui constitue à ses yeux « le cadre idéal pour réconcilier les Maliens. »

Le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, a installé le 5 février 2024 les membres du Comité de pilotage du dialogue inter-malien pour la paix et la réconciliation nationale. Ce comité, composé de 140 membres représentant divers secteurs de la société malienne, a pour mission de faciliter un dialogue ouvert et inclusif pour restaurer la paix et consolider l’unité nationale. Le président Goïta a souligné l’importance de ce dialogue pour le Mali, soulignant la nécessité d’une autocritique profonde pour comprendre les causes des conflits et aboutir à une paix durable.

Le président du Comité, l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga, a promis de capitaliser sur les résolutions passées et de produire des résultats qui refléteront les aspirations de tous les Maliens. Ce dialogue inter-malien est une étape importante dans le processus de paix au Mali. Il est crucial que toutes les parties prenantes s’engagent de manière constructive et sincère pour que ce dialogue soit un succès. Le dialogue inter-malien est une opportunité unique pour le Mali de sortir de la crise et de construire un avenir meilleur pour tous.

3. Le Sénégal de Diomaye Faye envisage la renégociation des contrats miniers et pétrogaziers 

Dans son premier discours après sa prestation de serment, le nouveau président du Sénégal a annoncé début avril un audit complet des secteurs miniers et pétrogaziers. Les résultats de ces travaux commandés par Bassirou Diomaye Faye pourraient déboucher sur une renégociation des accords en vigueur.

Le Sénégal renégociera, si nécessaire, les contrats miniers, pétroliers et gaziers conclus avec les sociétés opérant dans le secteur extractif. C’est ce qu’a déclaré le 11 avril le nouveau ministre de l’Énergie et des Mines, Birame Souleye Diop qui a pris fonction jeudi après une passation de service avec son prédécesseur Antoine Félix Diome. Cette sortie du ministre intervient après l’audit annoncé début avril par le président Bassirou Diomaye Faye, au lendemain de sa prestation de serment en tant que chef d’État du Sénégal. Il a promis un audit complet des secteurs minier, pétrolier et gazier, honorant ainsi une promesse de compagne consistant à rediscuter les accords conclus avec les compagnies étrangères sur les ressources naturelles du pays. Il faut souligner que ces différentes annonces précèdent la mise en exploitation du gisement pétrolier Sangomar qui fera du Sénégal un pays producteur de pétrole dès 2024. Le secteur extractif est actuellement dominé par l’exploitation minière, notamment la production d’or, de sables minéraux et de phosphates qui contribuent à environ 5 % du PIB.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV