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L'Algérie voit des similitudes entre le génocide rwandais et les crimes israéliens à Gaza

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Le ministre algérien des Affaires étrangères Ahmed Attaf. (Photo d'archives)

L'Algérie affirme que les leçons tirées du douloureux passé du Rwanda doivent être retenues lorsqu'il s'agit de faire face à la guerre génocidaire menée par Israël dans la bande de Gaza assiégée.

Le ministre algérien des Affaires étrangères Ahmed Attaf a fait ces remarques, dimanche 7 avril, lors d’une cérémonie à Kigali, la capitale rwandaise. Sa présence était destinée à renouveler la solidarité permanente de l’Algérie avec la République du Rwanda.

Le génocide rwandais qui a eu lieu entre avril et juillet 1994 a été déclenché par l’assassinat du président hutu du Rwanda, Juvénal Habyarimana, un proche allié de Paris, dont l’avion a été abattu au-dessus de Kigali. Pendant longtemps la France a été accusée de ne pas en faire assez pour empêcher le massacre, ce qui a encore aujourd’hui conduit à des relations tendues entre les deux pays.

L’Algérie a réitéré à plusieurs reprises qu’Israël devait être tenu responsable de ses crimes.

Israël a lancé une guerre génocidaire contre Gaza le 7 octobre 2023, date à laquelle les groupes de résistance palestiniens ont mené l’opération Tempête d’Al-Aqsa dans les territoires occupés.

À ce jour, plus de 33 000 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tués dans cette brutale attaque militaire.

Le ministre algérien des Affaires étrangères a déclaré précédemment qu’Israël avait transformé Gaza « d’une prison collective en un charnier ».

Ces développements surviennent alors que les gouvernements occidentaux font désormais face à des poursuites pour exportations d’armes vers Israël.

Dans le cadre du procès le plus récent, les juges au plus haut niveau de l’ONU ont entendu l’affaire déposée par le Nicaragua accusant l’Allemagne de soutenir le génocide contre le peuple palestinien à Gaza en raison de son soutien à Israël.

L’audience de lundi devant le tribunal international intervient dans un contexte d’appels croissants aux pays occidentaux notamment aux États-Unis pour qu’ils cessent de fournir des armes à Israël.

En janvier, la CIJ a imposé des mesures provisoires ordonnant à Israël de faire tout son possible pour empêcher la mort, la destruction et les actes de génocide à Gaza. Ces ordres font suite à une plainte déposée par l’Afrique du Sud accusant Israël de violation de la convention sur le génocide.

Dimanche, le commissaire général des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, a déclaré que la guerre israélienne avait établi un nouveau record en termes de meurtres de mineurs, d’ambulanciers et de journalistes.

La plus haute instance de défense des droits de l’homme de l’ONU a récemment appelé les pays à cesser de vendre ou d’expédier des armes à Israël. Les États-Unis et l’Allemagne se sont opposés à la résolution.

L’offensive israélienne a forcé au déplacement la grande majorité de la population de Gaza. L’ONU affirme que l’enclave assiégée est au bord de la famine et que peu de Palestiniens ont pu y échapper.

Les Palestiniens sont exposés à davantage de morts et de destructions à Gaza alors que se prolonge, pour un septième mois, l’assaut américano-israélien contre la bande de Gaza assiégée.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV