Selon la télévision israélienne Kan, certains pays dont l’Italie refusent depuis le 7 octobre 2023 de livrer des armes et des munitions à Israël et se sont prononcés pour un embargo « modéré » sur la vente d’armes à l’armée israélienne.
Certains autres pays ont décrété des lois interdisant la vente d'armes aux parties belligérantes.
Le ministre des Affaires étrangères et Premier ministre adjoint italien, Antonio Tajani, a annoncé en janvier aux médias locaux que son pays avait interrompu toutes les livraisons d’armes à Israël depuis le 7 octobre dernier. Une élue de l'opposition s'était même inquiétée du recours à des armes italiennes pour des « crimes de guerre ».
« Depuis le 7 octobre, nous avons décidé de ne plus envoyer d’armes à Israël, il n’est donc pas nécessaire de discuter de ce point », a affirmé Tajani, selon l’agence de presse italienne ANSA.
Le Canada a fourni à l'armée israélienne des sous-pièces telles que des cartes électroniques, des biopuces et d'autres sous-pièces utilisées dans les systèmes de défense Iron Dome (Dôme de fer).
Selon une source de sécurité israélienne qui a requis l’anonymat, Tel-Aviv craint qu'une éventuelle attaque contre Rafah n'affecte l'aide américaine en matière de défense alors que les critiques croissantes contre le régime d'Israël risquent d'ores et déjà d’affecter son approvisionnement en armes, en munitions et en outils de combat.
Or, les institutions israéliennes tentent de se procurer des armes et des matières premières en contournant les sanctions afin de combler les lacunes des éléments vitaux causées par la guerre de Gaza.
Les États-Unis sont le principal exportateur d’armes à Israël. La source en question indique que « l’aide [est envoyée] par le couloir aérien quotidiennement ; mais la grande préoccupation est que les tensions dues aux problèmes humanitaires et à l’attaque contre Rafah n'affectent la volonté américaine de fournir une assistance en matière de sécurité à Israël ».
Depuis le début de la guerre contre la bande de Gaza, environ 32 330 Palestiniens ont été tués et 74 694 autres blessés. Selon les statistiques du ministère de la Santé de Gaza, la plupart des victimes sont des femmes et des enfants.
Par ailleurs, le siège total de Gaza se poursuit et l’entrée de nourriture et de médicaments dans l’enclave palestinienne est partiellement interdite.
