Des dizaines de Palestiniens ont été tués lors des dernières attaques israéliennes contre des personnes en attente d'aide humanitaire dans la bande de Gaza assiégée.
Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé tôt ce vendredi 15 mars que 21 personnes ont été tuées et 150 blessées par des "tirs israéliens" sur une foule qui attendait de l'aide humanitaire dans le nord de la bande de Gaza.
Le ministère de la Santé de Gaza a déclaré ce vendredi 15 mars qu'Israël "a tué 21 personnes qui attendaient désespérément de recevoir une aide humanitaire au rond-point de Koweït, au sud-est de la ville de Gaza, et en a blessé 150 autres jeudi".
Le Centre d'information palestinien a toutefois cité l'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme, basé à Genève, qui a déclaré que plus de 60 personnes avaient été tuées et 160 blessées lors de l'attaque.
Citant les premiers rapports, le groupe a déclaré que les forces militaires israéliennes ont ouvert le feu sur les civils depuis des chars et des hélicoptères et en ont écrasé un certain nombre.
Notant que le nombre de Palestiniens qui ont perdu la vie en attendant de l'aide a dépassé les 500 personnes, le groupe a imputé la responsabilité des massacres en cours à Gaza aux États-Unis et à la communauté internationale.
Le dernier massacre a eu lieu quelques heures après que huit personnes ont été tuées lors d'une frappe aérienne israélienne contre un point de distribution d'aide dans le camp d'al-Nuseirat, dans le centre de Gaza, selon les responsables de la santé
L'armée israélienne a nié avoir ouvert le feu. «Les informations de presse selon lesquelles les forces israéliennes ont attaqué des dizaines de Gazaouis à un point de distribution d'aide sont erronées», a prétendu l'armée israélienne dans un bref communiqué, précisant « analyser l'incident avec sérieux ».
Mercredi, six demandeurs d'aide ont été tués et des dizaines d'autres blessés au rond-point Koweït.
Mercredi également, Israël a attaqué un entrepôt d'aide de l'ONU dans le sud de Rafah, causant également un nombre indéterminé de victimes.
Cela survient alors que les groupes de défense des droits affirment qu’Israël utilise la famine comme arme de guerre contre les Palestiniens.
Les Nations unies ont averti qu'au moins 576 000 personnes à Gaza, soit un quart de la population, sont au bord de la famine.
Un porte-parole de la Défense civile à Gaza a exhorté l'ONU et les groupes de défense des droits de l'homme à mettre fin à de tels massacres, soulignant que l'aide doit entrer à Gaza par voie terrestre pour éviter davantage de victimes.
Israël a déclenché sa guerre contre Gaza le 7 octobre après que le groupe de résistance palestinien Hamas a mené l'opération Tempête d'Al-Aqsa contre l'entité usurpatrice en représailles à ses atrocités accrues contre le peuple palestinien.
Le régime de Tel-Aviv a également imposé un « siège complet » sur le territoire, coupant le carburant, l’électricité, la nourriture et l’eau aux plus de deux millions de Palestiniens qui y vivent.
Depuis le début de l’offensive, le régime de Tel-Aviv a tué 31 490 Palestiniens et blessé 73 439 autres.
