TV

120 individus et groupes appellent l'ONU à enquêter sur les attaques israéliennes contre des journalistes au Liban

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Plus de 120 organismes ont appelé le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme et la Directrice générale de l'UNESCO à faire une enquête indépendante sur le ciblage par Israël des journalistes au sud du Liban. (Photo: Syndicat de la presse alternative)

Plus de 120 entités locales et internationales exigent une enquête indépendante sur le ciblage des journalistes par Israël au Liban. 

Plus de 120 individus et organisations ont demandé une enquête de l'ONU sur les agressions israéliennes contre des journalistes dans le sud du Liban.

L’appel, adressé le mercredi 28 février au Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Volker Türk, exprimait son inquiétude face au « ciblage délibéré par Israël des journalistes et des professionnels des médias au Liban ».

La lettre appelle à « une enquête pour établir les faits et les circonstances » autour des attaques et à ce que les conclusions soient publiées « en vue de demander des comptes aux responsables ».

Figuraient parmi les organes signataires, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), des groupes de défense des droits locaux et régionaux, des législateurs libanais et des médias dont Al Jazeera.

Dans la lettre dressée à la Directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay, les signataires ont demandé, sur la base de sa responsabilité d'améliorer la sécurité des journalistes, de lutter contre l'impunité de ceux qui les ciblent et de plaider pour la responsabilisation pour les crimes de guerre apparents commis par Israël au sud du Liban contre les journalistes.

Le 21 novembre 2023, les journalistes d'Al Mayadeen Farah Omar et Rabih Maamari ont été tués lors des frappes israéliennes dans le sud du Liban.

Lors d’une autre attaque, le 13 octobre de la même année, le journaliste de Reuters Issam Abdallah a été tué et six autres personnes ont été blessées, dont deux journalistes de l'AFP. En décembre, Israël a prétendu que les frappes d’octobre avaient eu lieu dans une « zone de combat actif ». Le régime a déclaré de la même manière qu’il réexaminait les attaques.

Une enquête de l'AFP sur les frappes d'octobre, menée conjointement avec Airwars, une ONG qui enquête sur les attaques contre des civils dans des situations de conflit, a révélé qu'il s'agissait d'un obus de char de 120 mm uniquement utilisé par l'armée israélienne dans cette région.

Reuters a révélé que lors de l’attaque d’octobre, deux obus de chars israéliens avaient été tirés depuis la même position de l’autre côté de la frontière.

Les médias ont protesté à plusieurs reprises contre le ciblage délibéré des journalistes par Israël, le qualifiant de crime de guerre au regard du droit international humanitaire.

Les journalistes ont également été délibérément pris pour cibles dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, date à laquelle Israël a lancé une offensive massive contre la bande de Gaza. Depuis, au moins 120 journalistes ont été tués à Gaza.

Dans son rapport annuel publié le 15 février, le CPJ a déclaré que 72 des 99 journalistes tués dans le monde en 2023 étaient des Palestiniens qui couvraient les informations de Gaza.

« Plus des trois quarts des 99 journalistes et professionnels des médias tués dans le monde en 2023 sont morts dans la guerre entre Israël et Gaza, la majorité d'entre eux étant des Palestiniens tués dans les attaques israéliennes sur Gaza. Le conflit a coûté la vie à plus de journalistes en trois mois qu'il n'y en a jamais eu dans un seul pays en une année entière», a déclaré le CJP.

Le bilan des journalistes tués à Gaza depuis le 7 octobre a même dépassé celui de la Seconde Guerre mondiale : 69 professionnels des médias ont été tués au cours de cette guerre, qui a duré de 1939 à 1945.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV