Les États-Unis et la Grande-Bretagne ont annoncé des sanctions contre un membre de haut rang du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) et certains membres du mouvement de résistance Ansarallah au Yémen.
Cette décision intervient dans un contexte d’escalade des tensions dues au ciblage des navires liés à Israël dans la mer Rouge.
Le département du Trésor américain a déclaré, mardi 27 février, dans un communiqué que le général de brigade Mohammad Reza Fallahzadeh, commandant adjoint de la force Qods du CGRI, et Ibrahim al-Nashiri, membre d'Ansarallah, avaient été inscrits sur la liste des sanctions de Washington.
Le département du Trésor a également mis sur liste noire Cap Tees Shipping Co., Ltd, qui possède et exploite un navire destiné au transport de produits iraniens, pour des accusations de soutien à la fois à la Force Qods et au mouvement de résistance yéménite.
Et le ministère britannique des Affaires étrangères a déclaré que les sanctions britanniques visaient Fallahzadeh, trois unités de la Force Qods ainsi qu'Ali Hussein Badr al-Din al-Houthi, le commandant des forces de sécurité du Yémen, et Saeed al-Jamal, un financier qui dirige un réseau de navires.
Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron, a accusé l’Iran de soutenir le mouvement de résistance yéménite et a affirmé que la République islamique « portait la responsabilité » des dernières attaques de l’armée yéménite contre des navires appartenant à Israël ou naviguant vers les territoires occupés dans la mer Rouge.
L’Iran a affirmé à de nombreuses reprises que les forces de résistance dans la région ne recevaient aucun ordre de la République islamique et agissaient de manière indépendante et de leur propre chef.
Les forces yéménites ont déclaré leur soutien ouvert à la lutte de la Palestine contre l’occupation israélienne depuis que le régime a lancé la guerre contre la bande de Gaza le 7 octobre 2023, après que les mouvements de résistance basés dans l’enclave ont mené l’opération surprise Tempête d’Al-Aqsa.
Elles ont assuré qu’elles continueraient leurs frappes de représailles tant que les opérations terrestres et aériennes incessantes d’Israël à Gaza, qui ont tué près de 30 000 personnes et en ont blessé environ 70 000, ne prendraient pas fin.
Les attaques maritimes ont contraint certaines des plus grandes compagnies maritimes et pétrolières à suspendre leurs transits sur l’une des routes commerciales maritimes les plus importantes au monde. Par ailleurs, les États-Unis et la Grande-Bretagne mènent des frappes contre le Yémen depuis début janvier.
