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L'ex-président tunisien Moncef Marzouki condamné à 8 ans de prison

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L’ancien président tunisien Moncef Marzouki. ©Gettyimages

L'ancien président tunisien en exil, Moncef Marzouki a été condamné à huit ans de prison par un tribunal tunisien après avoir été reconnu coupable de la tentative de « provoquer le désordre » dans le pays.

Cet homme de 78 ans, résidant désormais en France, a été le premier chef d'État élu du pays après le printemps arabe de 2011 et un fervent critique du président Kaïs Saïed. Il n’était pas présent à l'audience qui l’a condamné à faire de la prison.

Marzouki a été reconnu coupable d’avoir tenté de « changer la forme du gouvernement », d’« inciter les gens à s’armer les uns contre les autres » et de « provoquer le désordre et le pillage » dans le pays, a indiqué la radio privée Mosaïque FM, citant une source judiciaire.

Fin 2021, Moncef Marzouki avait déjà été condamné à quatre ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’État à l’étranger » après avoir, lors d’une manifestation à Paris, appelé le gouvernement français à « rejeter tout soutien » au président Kaïs Saïed qu’il avait alors accusé d’avoir « comploté contre la Révolution ».

Il fait aussi l’objet, depuis novembre 2021, d’un mandat d'arrêt international émis par un juge tunisien peu après que Kaïs Saïed a demandé d’enquêter sur divers propos de Moncef Marzouki, décrit comme un « ennemi de la Tunisie », préconisant de lui retirer aussi par là à Marzouki, son passeport diplomatique.

Par ailleurs, Rached Ghannouchi, le leader du parti d'opposition tunisien Ennahda, a été condamné à une nouvelle peine de trois ans de prison pour financement illégal de son parti.

Ghannouchi qui purgeait déjà une peine de 15 mois de prison pour des accusations liées au « terrorisme » a été condamné pour avoir reçu « un financement étranger » pour son parti, a déclaré à l'AFP son avocat Sami Triki .

Âgé de 82 ans, il a été arrêté en avril 2023 pour « incitation à la violence » et « complot contre la sécurité de l'État », après avoir déclaré que l'éradication des divergences de points de vue politiques pourrait conduire à une « guerre civile » dans ce pays d'Afrique du Nord.

Ghannouchi dont le parti a dominé la Tunisie après le soulèvement de 2011 et qui a renversé le président Zine El Abidine Ben Ali, est la figure de l'opposition la plus connue qui est emprisonnée depuis la prise de pouvoir de l'actuel président Kaïs Saïed en juillet 2021. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV