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L'Irak et les États-Unis conviennent de discuter du calendrier du retrait des troupes américaines

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Forces de l'armée américaine. (Crédit photo: WikiCommons)

Le ministère irakien des Affaires étrangères a déclaré que Bagdad et Washington avaient convenu de créer un comité chargé des négociations autour d’un calendrier pour le retrait progressif des forces américaines d’Irak.

Dans un communiqué publié jeudi 25 janvier, le ministère irakien a annoncé l’organisation des pourparlers sur l'avenir de la coalition militaire dirigée par les États-Unis en Irak. Les deux pays ont convenu de former des groupes de travail qui seront chargés d’établir « un calendrier précis et clair... pour le retrait progressif des conseillers militaires américains ».

Le calendrier dépendra du niveau de « la menace posée par Daech et du danger qu’il représente » ainsi que du « renforcement des capacités des forces de sécurité irakiennes ».

Dans un autre communiqué, le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a confirmé la tenue de réunions « dans les prochains jours » pour discuter de la « transition » selon les résultats des concertations du mois d’août dernier autour de la coopération en matière de sécurité entre les deux pays.

Cette déclaration intervient quelques jours après que Mohammed Shia al-Sudani, Premier ministre irakien, a déclaré lors du Forum économique mondial de Davos qu'il était nécessaire « d'entamer immédiatement un dialogue, pour parvenir à un accord et à un calendrier concernant la fin de la mission des conseillers militaires étrangers » en Irak.

La fin de la mission de la coalition internationale dirigée par les États-Unis s’avère être une nécessité pour garantir la sécurité et la stabilité de l'Irak. À cet égard, les appels de longue date des factions irakiennes ont pris de l'ampleur suite à une série de frappes américaines contre les Unités de mobilisation populaire irakiennes (Hachd al-Chaabi), qui font partie intégrante des forces de sécurité irakiennes, en plein cœur de Bagdad.  Elles avaient entraîné la mort d’un haut commandant de la Force de mobilisation populaire irakienne.

Pour en savoir plus : Bagdad qualifie l'agression américaine de violation flagrante de sa souveraineté

En soutien au peuple de la bande de Gaza soumise à un blocus total par le régime d’Israël et pour endiguer l’escalade dans la région, la Résistance islamique irakienne, qui regroupe les groupes armés anti-américains à travers tout le pays, a mené des dizaines d'attaques contre des bases américaines.

Pour Bagdad, les massacres commis à l’encontre des Palestiniens et leur déplacement forcé vers l’Égypte et la Jordanie par Israël sont un « exemple classique de génocide ».

Les États-Unis ont jusqu’à présent maintenu quelque 2 500 soldats en Irak sous prétexte de lutter contre le groupe terroriste Daech, qui s’est emparé en 2014 de vastes pans de l’Irak et de la Syrie mais qui a été vaincu en 2017.

Le groupe terroriste Daech a été en fait vaincu lorsqu'en novembre 2017, le lieutenant-général Qassem Soleimani, alors commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), a annoncé la fin de sa domination sur les terres musulmanes.

Ainsi, en 2020, le Parlement irakien a voté un projet de loi sur le retrait des forces militaires étrangères d’Irak. 

Le général Soleimani et le chef adjoint des Unités de mobilisation populaire irakiennes, Abu Mahdi al-Muhandis, ont été assassinés le 3 janvier de la même année dans une frappe de drone commanditée par le président américain de l’époque, Donald Trump, près de l’aéroport de Bagdad.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV