Tous les terroristes impliqués dans le récent double attentat perpétré dans la ville de Kerman, dans le sud-est de l'Iran, ont été arrêtés, a déclaré le procureur de la ville, Mehdi Bakhshi, dans une interview télévisée samedi 6 janvier, trois jours après l’attaque terroriste.
« 32 personnes ont été arrêtées dans le cadre du dossier de l’attaque terroriste de Kerman. Elles passent actuellement des interrogatoires préliminaires », a-t-il annoncé.
16 bombes ont été découvertes dans toute la province de Kerman, dont la puissance explosive est supérieure à celle des gilets explosifs utilisés lors des attaques de mercredi dernier.
En effet, le 3 janvier, des attaques terroristes, revendiquées par Daech soutenu par les États-Unis, ont eu lieu sur la route qui mène au lieu de sépulture du défunt commandant antiterroriste iranien, le lieutenant-général Qassem Soleimani, alors que l’Iran entier célébrait le quatrième anniversaire de sa mort en martyr survenue en 2020, en Irak.
Deux explosions ont fait 89 morts, dont 76 Iraniens et 13 Afghans, et 286 blessés, dont certains se trouvent dans un état critique.
Le procureur de la ville de Kerman, Mehdi Bakhshi, a démenti les rumeurs selon lesquelles les explosifs utilisés dans les attentats de mercredi auraient été placés dans des poubelles et déclenchés à distance.
« Les deux explosions ont été bel et bien déclenchées par des kamikazes, dont l'un était originaire du Tadjikistan, a-t-il affirmé. Les terroristes n'ont pas pu placer d'explosifs à l'intérieur du cimetière où sont enterrés les martyrs. Au cours des derniers mois, pas moins de 23 terroristes de Daech prêts à commettre des attentats suicides ont été arrêtés dans la province de Kerman. »
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« Nous avons dû faire face à un grand nombre de menaces cette année avant les cérémonies de l'anniversaire du martyre du général Soleimani. Nous avions reçu des informations faisant état d'attaques terroristes potentielles de Daech et de la secte terroriste anti-iranienne Moudjahiddine-e-Khalq », a précisé le procureur de Kerman.
Ainsi, tous les services de renseignement et de sécurité dont le ministère des Renseignements, l'organisation des renseignements du CGRI et même l'armée se sont mobilisés pour l’événement. Des patrouilles surveillaient les petits véhicules aériens dans un rayon de plusieurs kilomètres et des chiens renifleurs, capables de détecter des explosifs dans les bagages suspects, avaient été déployés.
Interrogé sur le manque et la défaillance des dispositifs de sécurité, le procureur de Kerman a fermement récusé toute accusation, soulignant que les précautions prises cette année pour la cérémonie de commémoration étaient tout aussi importantes que celles de l’année dernière.
« L’événement de cette année a impliqué davantage de mesures de sécurité préventives, un nombre considérable de forces de sécurité, de caméras thermiques et de drones de surveillance », a-t-il précisé.
