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Le Rwanda et le Congo démentent avoir discuté avec Israël pour accueillir les déplacés de Gaza

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des Palestiniens fuient vers le sud de la bande de Gaza dans la rue Salah al-Din à Bureij, dans la bande de Gaza, le samedi 11 novembre 2023. (Photo d'Archives)

Le Rwanda, le Congo et le Tchad ont réfuté les allégations selon lesquelles ils avaient engagé des discussions avec Israël concernant l’accueil des Palestiniens déplacés de la bande de Gaza déchirée par la guerre.

À ce propos, le ministère rwandais des Affaires étrangères a diffusé, vendredi 5 janvier, une « alerte à la désinformation » contre Zman Yisrael, un média israélien, qui avait prétendu qu’Israël était en pourparlers avec et le Rwanda et le Tchad pour accueillir des milliers de Palestiniens de Gaza.

« Aucune discussion de ce type n’a eu lieu, que ce soit aujourd’hui ou dans le passé, et cette désinformation doit être ignorée », peut-on lire dans le communiqué du ministère rwandais des Affaires étrangères sur X.

Auparavant, le Congo et le Tchad avaient également démenti avoir mené des négociations avec Israël sur le déplacement forcé des Palestiniens de Gaza.

Contrairement à ce qui est rapporté dans certains médias, il n’y a « jamais eu aucune forme de négociation, de discussion ou d’initiative » entre Kinshasa et Tel-Aviv sur l’accueil présumé des Palestiniens déplacés sur le sol congolais, a déclaré, jeudi 4 janvier, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais.

Citant une source bien informée au sein du cabinet de sécurité d’Israël, le journal israélien Times of Israel a prétendu, mercredi 3 janvier, que le Congo serait disposé à accueillir des Palestiniens, en déclarant : « Le Congo sera prêt à accueillir des migrants, et nous sommes en pourparlers avec d’autres ».

« La coalition du Premier ministre Benjamin Netanyahu mène des pourparlers secrets avec le Congo et plusieurs autres pays pour accepter des milliers de migrants [palestiniens] de Gaza », a prétendu le rapport du Times of Israel.

Pendant ce temps, le Times of Israel a publié jeudi 4 janvier un autre rapport, déclarant qu’un haut responsable israélien a nié les pourparlers entre Tel-Aviv et d’autres pays sur l’absorption des migrants de Gaza, indiquant que ledit responsable s’est opposé au rapport de Zman Yisrael.

« C’est une illusion sans fondement à mon avis. Aucun pays n’absorbera 2 millions de personnes, ou 1 million, ou 100 000, ou 5 000. Je ne sais pas d’où est venue cette idée », a déclaré le responsable lors d’un point de presse aux journalistes israéliens, sous couvert d’anonymat, comme l’indique le rapport.

Selon certaines informations, le régime israélien est en train d’adopter la réinstallation « volontaire » des Palestiniens de Gaza comme étant une politique officielle.

Plus tôt, Benjamin Netanyahu avait déclaré qu’il soutenait l’idée, mais qu’il devait trouver des pays prêts à « absorber » les Gazaouis. « Nous y travaillons », a-t-il dit.

Tout en citant un haut responsable israélien, le rapport de Zman Yisrael a également indiqué : « Le principe est d’accorder une généreuse subvention financière à tout Palestinien qui exprime le désir d’émigrer de Gaza, ainsi qu’une aide importante au pays d’accueil, qui comprendrait notamment une aide militaire ».

En dépit des critiques des États-Unis, le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, chef du Parti d’extrême droite Sionisme religieux, a redoublé d’appel à « l’émigration volontaire » des Palestiniens de Gaza une fois la guerre actuelle contre Gaza terminée.

Dans ce droit fil, Itamar Ben-Gvir, le ministre israélien de la Sécurité intérieure, a lancé cette semaine un appel « à encourager la migration des résidents de Gaza » comme « solution » à la crise humanitaire.

Dans ce droit fil, Josep Borrell, haut responsable de l’Union européenne pour les affaires politiques, a condamné mercredi les propos incendiaires et irresponsables des ministres israéliens Smortich et Ben Gvir insultant la population palestinienne de Gaza et appelant à leur départ massif.

« Les déplacements forcés sont strictement interdits car ils constituent une violation grave du [droit international humanitaire] et les mots ont un sens », a écrit Josep Borrell sur X.

Par ailleurs, un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères a déclaré : « Gaza est un territoire palestinien occupé et fera partie d’un futur État palestinien. Le Royaume-Uni rejette fermement toute suggestion de réinstallation des Palestiniens en dehors de Gaza. »

En outre, le gouvernement espagnol a fermement condamné, ce mercredi, les propos haineux des autorités israéliennes concernant les déplacements forcés des Palestiniens de Gaza, affirmant que ces propos seront contraires au droit international.

Il est à noter que le régime israélien a lancé, le 7 octobre, des attaques aériennes et terrestres incessantes contre la bande de Gaza après que le mouvement de résistance palestinien Hamas a mené l’opération Tempête d’Al-Aqsa contre l’entité usurpatrice.

Conformément aux dernières données des autorités sanitaires de Gaza, depuis le début de l’agression israélienne, au moins 22 600 Palestiniens ont été tués en martyr et 57 910 autres blessés.

Les attaques incessantes ont causé d’importants dégâts à Gaza, à savoir l’endommagement ou la destruction complète de 60 % des infrastructures de la région. Elles ont entraîné le déplacement de près de 2 millions des Gazouis, qui sont désormais confrontés à de graves pénuries de ressources essentielles telles que la nourriture, l’eau potable et les médicaments.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV