Le Hezbollah libanais affirme avoir frappé une base de contrôle aérien israélienne avec des dizaines de missiles en guise de première riposte à l’assassinat du chef politique adjoint du Hamas, Saleh al-Arouri.
« Les combattants de la Résistance islamique ont ciblé, samedi 6 janvier, à 08h10 (heure locale) la base de contrôle aérien de Meron avec 62 missiles de différents types ; des frappes directes et confirmées », a indiqué le Hezbollah dans un communiqué.
Le mouvement a décrit l’opération « comme une première réponse » à l’assassinat du grand dirigeant Cheikh Saleh al-Arouri et de ses frères martyrs par le régime sioniste dans la banlieue sud de Beyrouth, à Dahieh.
Les sirènes d'alerte ont retenti dans les villes du nord de l’entité israélienne, avertissant les habitants de l'arrivée de roquettes, ont rapporté samedi les médias.
« Les villes de Shtula, Abirim, Netu'a, Karmiel et Safed faisaient partie des 94 colonies de la Galilée et du plateau du Golan occupé mises en alerte », ont-ils indiqué.
La chaîne libanaise a rapporté, vendredi que le Hezbollah libanais a affirmé avoir attaqué le site militaire israélien de Birket Risha à deux reprises consécutives à l'aide de roquettes Burkan et de frappes d'artillerie. Les attaques ont fait de nombreuses victimes.
Plus tôt dans la journée, il a attaqué un repaire israélien à proximité du site militaire d'al-Dahira à l'aide de roquettes Burkan.
Les médias israéliens ont rapporté que 8 à 10 roquettes avaient été tirées depuis le Liban vers la colonie israélienne dans le nord de Kiryat Shmona, les colons rapportant qu'au moins quatre explosions ont été entendues.
Les médias israéliens ont également rapporté que des missiles antiblindés avaient été lancés depuis le Liban vers la zone située entre Shtula et Zar'it, dans l'ouest d'al-Jalil (Galilée).
Au lendemain des opérations, les médias israéliens ont déclaré qu'un site militaire israélien avait été gravement endommagé après avoir été touché par une roquette Burkan.
Ces opérations surviennent dans un contexte d'inquiétudes accrues dans le nord concernant la réponse du Hezbollah à l'assassinat du numéro 2 du Hamas, Saleh al-Arouri, par l’armée israélienne sur le sol libanais.
Le nord de la Palestine occupée est en état d'alerte : les maires des colonies implantées dans cette région ont appelé les Israéliens à ne pas rentrer chez eux d'ici les prochains jours, selon la chaîne israélienne KAN.
La colonie de Kiryat Shmona est depuis longtemps sous la menace des tirs de roquettes depuis le Liban. De nombreux colons ont évacué les lieux, a révélé mercredi le Yedioth Ahronoth.