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Gaza : le Hamas qualifie de « crime de guerre » l'appel du ministre israélien à la migration des Palestiniens

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
De jeunes Palestiniens sont assis, dehors, sur des matelas recouverts de plastique dans un camp de déplacés à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 13 décembre 2023. ©AFP

Le Mouvement de résistance palestinien, Hamas a condamné les allégations du  ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich comme « un crime de guerre accompagné d’une agression criminelle ».

Bezalel Smotrich a appelé ce dimanche les résidents palestiniens de Gaza à quitter la région assiégée afin que les colons extrémistes s'y installent après la guerre.

Le Hamas a condamné dans un communiqué publié dimanche soir l'appel du ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, à déplacer deux millions de Palestiniens et à en garder environ 200 000 à Gaza, le qualifiant de « vile moquerie » et de crime de guerre.

La Résistance palestinienne a ajouté que la communauté internationale et les Nations unies doivent prendre des mesures décisives pour mettre fin aux crimes du régime israélien et tenir ses dirigeants responsables de ce qu'ils ont fait au peuple palestinien.

« Notre peuple a déclaré sa position. Il fera fi de toutes les tentatives visant à le déplacer et à le chasser de ses terres, jusqu'à la libération complète des territoires occupés et le retour de tous les réfugiés », indique le communiqué.

Plus tôt dimanche, le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a appelé les résidents palestiniens de Gaza à quitter l'enclave assiégée, laissant la place aux colons.

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« Nous devons encourager l’émigration à partir de là-bas. S’il y avait entre 100 000 et 200 000 Arabes dans la bande de Gaza et non deux millions, toute la discussion sur le lendemain [de la guerre] serait complètement différente », a-t-il prétendu au micro de la radio militaire israélienne.

« Ils veulent partir. Ils vivent dans un ghetto depuis 75 ans et sont dans le besoin », a allégué Smotrich, chef du Parti sioniste religieux d’extrême droite.

Les Palestiniens n’accepteront pas le déplacement

Parallèlement, le président de l’Autorité autonome palestinienne, Mahmoud Abbas, a souligné que les Palestiniens resteront déterminés à défendre leurs droits légitimes et n'accepteront pas du tout d'être expulsés de leurs terres.

« Aujourd'hui, notre fidèle peuple palestinien est soumis à une guerre d'extermination totale dans la bande de Gaza, en Cisjordanie et à Qods, dans le but de minimiser et de saper notre cause nationale et humanitaire », a-t-il réaffirmé dimanche.

« Mais nous leur disons que plus votre agression et votre terrorisme augmentent, plus notre peuple deviendra fort, déterminé et résolu dans son attachement à sa terre et son engagement envers ses droits nationaux légitimes », a-t-il réitéré.

Abbas a souligné que la guerre génocidaire israélienne contre Gaza « ne brisera pas la volonté des Palestiniens. « Nous resterons fermes sur notre terre et poursuivrons la lutte jusqu’à ce que nous obtenions la victoire et l’indépendance ».

« La Cisjordanie et la bande de Gaza constituent une unité géographique indivisible », a-t-il martelé.

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La plupart des Palestiniens déplacés de leur patrie après la Nakba (catastrophe), lorsqu'Israël a proclamé son existence illégale le 15 mai 1948, se sont retrouvés dans les États arabes voisins.

Les dirigeants arabes ont soutenu que toute mesure récente visant à l’expulsion forcée des Palestiniens serait absolument inacceptable.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV