L'ambassadeur permanent d'Iran auprès des Nations Unies affirme que les États-Unis sont responsables de tous les crimes que le régime israélien commet contre les Palestiniens dans la bande de Gaza assiégée.
Amir Saïd Iravani a fait ce commentaire alors qu'il s'adressait lundi 18 décembre aux participants à une session du Conseil de sécurité de l'ONU.
L’ambassadeur iranien a sévèrement critiqué les États-Unis pour leur soutien effréné à la guerre génocidaire du régime israélien dans la bande de Gaza.
« Les États-Unis sont responsables de tous les crimes du régime israélien, car ils ne peuvent commettre aucun de ces crimes aussi sauvages à Gaza sans l’ordre, le soutien politique, financier et militaire total des États-Unis et sans la collusion avec Washington », a déclaré le diplomate iranien.
Il a également critiqué Washington pour avoir bloqué les mesures prises par le Conseil de sécurité de l'ONU pour instaurer un cessez-le-feu sur le territoire palestinien en apposant son veto à toutes les résolutions concernées.
« Les États-Unis ont fait obstacle à l'engagement du Conseil de sécurité de remplir ses obligations au titre de la Charte [de l'ONU] pour arrêter la machine de guerre israélienne contre la population de Gaza», a déclaré Iravani.
Il a ajouté : « Un exemple clair en est leur recours au veto ici dans cette salle, qui a empêché un cessez-le-feu à Gaza malgré un appel mondial ».
Israël a lancé sa guerre dévastatrice contre Gaza le 7 octobre après que les mouvements de résistance de la Palestine ont mené une attaque surprise de représailles, baptisée Opération Tempête d’Al-Aqsa contre l’entité occupante de Qods.
L’agression militaire sans réserve de l’armée sioniste s’est jusqu’à présente soldée par la mort de près de 19 500 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants. Plus de 51 000 personnes ont également été blessées.
Depuis le début de l'attaque israélienne contre la bande de Gaza, les États-Unis ont été l'allié le plus dévoué du régime factice d’Israël, lui fournissant plus de 10 000 tonnes d'équipement militaire.
Par ailleurs, Washington a jusque-là empêché l’approbation de toute résolution onusienne mettant un terme à la guerre.
« Les États-Unis et le trio européen sont responsables de la situation actuelle du PGAC »
Ailleurs dans ses remarques, Iravani a tenu les États-Unis et les parties européennes – signataires de l’accord nucléaire de 2015 avec l’Iran – pour responsables de la situation actuelle de l’accord, officiellement connu sous le nom de Plan global d’action conjointe (PGAC).
« La responsabilité de la situation actuelle du PGAC incombe directement et exclusivement aux États-Unis, puis aux trois pays européens (France, Allemagne, Angleterre) pour leurs multiples tergiversations sur le PGAC ainsi que pour les violations substantielles et systématiques de leurs obligations légales et explicites, en vertu de la résolution 2231 », a expliqué l'ambassadeur iranien à l'ONU.
Les négociations visant à relancer le PGAC sont suspendues depuis août de l’année dernière. L’Iran attribue cette situation au manque de volonté politique de la part de l’administration Biden pour compenser les erreurs commises par la précédente administration américaine dirigée par Donald Trump.
L’ancien président américain Donald Trump a retiré Washington de l’accord approuvé par le Conseil de sécurité de l’ONU en mai 2018, imposant de sévères sanctions économiques contre Téhéran alors que l’Iran respectait ses engagements pris dans le cadre de l’accord. Et un an après le retrait américain, Téhéran continuait à exécuter ses devoirs.
L’Iran a réduit ses engagements après avoir été témoin de l'incapacité des autres parties à garantir les intérêts de la RII dans le cadre de l'accord en question.
Iravani a rappelé : « L’impasse dans laquelle se trouvent les négociations visant à relancer l’accord « émane simplement de l’inertie politique des États-Unis et de la triade européenne (Royaume-Uni, France et Allemagne), motivée par leurs considérations politiques internes ».
Soulignant que « les États-Unis continuent de forcer publiquement, explicitement et de manière agressive les autres États membres de l’ONU à violer la résolution 2231 [du Conseil de sécurité] [qui approuve le PGAC], sous la menace de punitions», le diplomate iranien a déclaré : « De telles mesures illégales et coercitives et, un tel comportement effronté de la part d’un membre permanent de ce conseil est hautement irresponsable et sans précédent. »
Il a fait ses remarques à l’adresse d’un certain nombre d'experts américains, ambassadeurs et hommes politiques à la retraite à New York après que le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a déclaré fin septembre que si l'administration américaine était sérieuse, le PGAC pourrait être relancé et ses signataires pourraient revenir à leurs engagements.