Les forces navales de la République islamique d'Iran, de la Russie et de la Chine envisagent des manœuvres maritimes à grande échelle impliquant diverses divisions de leurs forces militaires dans les eaux du golfe Persique.
Le commandant de la marine iranienne, le contre-amiral Shahram Irani, a déclaré vendredi soir à la chaîne d'information officielle de la République islamique d'Iran (IRINN) que les forces iraniennes, chinoises et russes organiseront des manœuvres conjointes au cours de l'exercice naval de la Ceinture de sécurité maritime de 2024.
Des délégués du Pakistan, du Brésil, du sultanat d’Oman, de l'Inde, de l'Afrique du Sud et d'un certain nombre d'États riverains de la mer Caspienne ont également été invités à participer aux exercices en tant qu'observateurs.
Les forces navales iraniennes et leurs homologues chinoises et russes ont organisé plusieurs exercices militaires conjoints ces dernières années pour renforcer la sécurité du commerce maritime international, lutter contre la piraterie et le terrorisme maritime, partager des informations sur les opérations de sauvetage et de secours navals et échanger leurs expériences opérationnelles et tactiques.
Le contre-amiral Irani a ajouté que la phase principale de l'exercice se passera dans la ville portuaire de Jask, dans le sud-est de l'Iran, lors des célébrations de la décade de l’aube en février 2024, marquant le 46e anniversaire de la victoire de la Révolution islamique.
Des navires de transport lourd seront déployés dans la zone maritime d'ici la fin de l'année du calendrier iranien, qui se termine le 20 mars 2024.
« Compte tenu de l'augmentation du nombre de navires de transport lourd en activité dans le pays, nous prévoyons d'établir une zone maritime beaucoup plus grande à Konarak, dans la province du Sistan-et-Baloutchistan (sud-est) », a souligné le commandant de la marine iranienne.
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Le contre-amiral Irani a également qualifié de « positives » les réactions des États riverains de la mer Caspienne à l'ajout lundi du Deylaman, le tout dernier destroyer de fabrication iranienne, à la flotte de la marine iranienne dans la mer Caspienne.
Le navire de guerre, dont le numéro d'identification de la coque est le 78, est officiellement entré en service lors d'une cérémonie dans la ville portuaire de Bandar-e Anzali, dans le nord du pays.
Le chef d'état-major des forces armées iraniennes, le général de division Mohammad Hossein Baqeri, le commandant de l'armée, le général de division Abdolrahim Moussavi, et le commandant de la marine, le contre-amiral Shahram Irani, ont assisté à la cérémonie de la mise à l’eau du nouveau navire dans le port d'Anzali.
Pesant 1 500 tonnes, Deylaman a été conçu et fabriqué par le ministère de la Défense sous l'égide de la Marine iranienne. Il est connu comme étant la version la plus avancée des navires de classe Jamaran
Évoquant le volume des transactions commerciales dans la mer Caspienne et le changement d'attitude envers l'économie et le transport maritimes dans les eaux intérieures, il a espéré que le destroyer Deylaman pourra booster le secteur commercial iranien.
« Si nous (l’Iran) pouvons construire un destroyer, alors il n’y aura certainement aucune difficulté à développer un navire commercial [local] », a-t-il noté.
Les experts et techniciens militaires iraniens ont développé ces dernières années une large gamme d’équipements militaires, rendant les forces armées autosuffisantes.
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L’Iran possède plusieurs unités militaires dans le but de tester sa préparation au combat face à d’éventuelles menaces.
Les responsables iraniens ont souligné à plusieurs reprises que la République islamique n’hésiterait pas à renforcer ses capacités de défense, soulignant qu'elles sont entièrement défensives et ne feront jamais l’objet de négociations.