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Le Liban portera plainte contre Israël auprès du Conseil de sécurité pour son utilisation du phosphore blanc

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Photomontage des clichés des projectiles retrouvés dans la ville de Dhaïra avec l’inscription « M825E1 » : des obus d'artillerie au phosphore blanc. ©L'Orient-Le Jour

Le Liban portera plainte auprès du Conseil de sécurité de l'ONU contre Israël pour son utilisation du phosphore blanc « dans les agressions répétées contre le Liban », et dans sa volonté délibérée « de brûler les forêts libanaises », annonce le ministre sortant des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib.

Selon le journal L’Orient, Le Jour, l’annonce a été publiée par le palais Bustros dans un communiqué.

L'utilisation du phosphore par Israël dans une attaque contre le village de Dhaïra, dans le sud du Liban, doit faire l'objet d'une enquête en tant que « crime de guerre », a déclaré mardi l'organisation de défense des droits de l'homme, Amnesty International.

Selon le journal libanais, l’ONG internationale a déclaré que l’armée israélienne a eu recours à cette arme incendiaire lors d'opérations militaires entre le 10 et le 16 octobre 2023, près des villes d'el-Mari, Aïta el-Chaab et Dhaïra.

Trois jours plus tôt,  L’Orient-Le Jour révélait que Dhaïra avait été frappée par du phosphore blanc avec photo, vidéos, ainsi que témoignages de résidents et des premiers secours à l’appui. Les résidents avaient rapporté à L’OLJ que l’attaque avait débuté aux alentours de 16h, le 16 octobre.

Une enquête de cette publication dévoilait notamment des clichés des projectiles retrouvés dans cette ville avec l’inscription « M825E1 » : des obus d'artillerie au phosphore blanc, de fabrication nord-américaine, déjà utilisés par les Israéliens à Gaza en 2008-2009.

Amnesty International a affirmé que l'armée israélienne a tiré « illégalement » des obus d'artillerie contenant du phosphore blanc lors d'une « attaque aveugle » qui a blessé au moins neuf civils et « endommagé des biens civils » dans la localité frontalière de Dhaïra, le 16 octobre.

Amnesty International apporte également d'autres preuves d'attaques au phosphore blanc sur ce village les 10 et 13 octobre, ainsi que des frappes sur Aïta el-Chaab et el-Mari.

« Amnesty International a également vérifié une vidéo et cinq photos du bombardement de Aïta el-Chaab, le 15 octobre, qui montrent très probablement l'utilisation d'un mélange de cartouches de phosphore blanc et de projectiles d'artillerie à haut explosif standard », a-t-elle ajouté.

L'organisation internationale analyse par ailleurs un cliché pris par un photographe de l'AFP le 18 octobre d'un soldat israélien à la frontière avec le Liban aux côtés d'obus fumigènes au phosphore blanc de 155 m. Récemment Human Rights Watch avait déjà documenté une utilisation de phosphore par Israël au Liban-Sud, dans des zones rurales, le 10 octobre.

Depuis le 7 octobre, les affrontements entre le Hezbollah et le régime israélien se sont intensifiés le long de la frontière.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV