Le haut représentant de l'Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères, Josep Borrell a appelé l’Iran à user de son influence pour empêcher que la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza ne déferle sur l’ensemble de la région de l’Asie de l’Ouest.
Le chef de la diplomatie européenne a eu une conversation téléphonique avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, au sujet de la situation dans le territoire palestinien assiégé qui subit de lourds bombardements.
« La position de l’UE est claire quant à la condamnation du terrorisme. Et sur la protection des civils à tout moment », a-t-il écrit mardi sur son compte X. « Il est dans l’intérêt de tous d’éviter un débordement régional. Il a exhorté l’Iran à user de son influence pour éviter une escalade régionale. »
Spoke to @Amirabdolahian on the situation in Gaza. EU position is clear on condemning terrorism. And on the protection of civilians at all times.
— Josep Borrell Fontelles (@JosepBorrellF) October 16, 2023
It is in everyone’s interest to prevent a regional spillover. Urged Iran to use its influence to avoid regional escalation.
L'extension possible de la guerre est « inévitable »
Lundi, le ministre iranien des Affaires étrangères a averti qu’une éventuelle extension de la guerre à Gaza était inévitable.
Au cours d'un entretien téléphonique avec son homologue irlandais Micheál Martin, M. Amir-Abdollahian a condamné les crimes du régime sioniste qui a assiégé Gaza pour bloquer l'entrée de l'aide humanitaire.
« L’éventuelle expansion de la guerre sur d’autres fronts est une étape inévitable. Il est nécessaire d'établir rapidement des couloirs humanitaires pour acheminer de l'eau, de la nourriture, des produits pharmaceutiques et médicaux vers la population de Gaza », a-t-il averti.
Entre 300 et 700 civils sont tués chaque jour à Gaza, a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères qui a souligné que « le régime sioniste doit immédiatement mettre fin à ses actes terroristes et à son génocide contre les Palestiniens ».
Le ministre irlandais des AE a, pour sa part, exprimé sa préoccupation quant aux débordements dans les territoires occupés et a souligné qu'il était nécessaire de respecter les droits de l'homme internationaux pendant la guerre.
Il a soutenu l'ouverture immédiate des couloirs humanitaires à Gaza et émis l'espoir que la République islamique d'Iran pourra user de son influence régionale pour trouver une initiative et atténuer la crise en cours.
Entretien Raïssi-Erdogan sur l’aide à Gaza
Dans une conversation téléphonique avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan lundi 16 octobre, le président iranien Ebrahim Raïssi a déclaré que Téhéran était prêt à coopérer avec tous les pays voisins pour acheminer de l'aide humanitaire vers la bande de Gaza assiégée et à mettre en oeuvre sa diplomatie pour mettre fin aux crimes d'Israël contre le peuple palestinien.
Il a mis en garde contre les répercussions de la guerre à Gaza sur d’autres pays de la région si Israël continuait ses frappes.
Il a condamné les crimes de guerre commis par Israël et appelé le monde musulman à conjuguer leurs efforts pour couper court à l'atrocité du régime sioniste contre les civils innocents dans la bande de Gaza.
« Chaque minute et chaque seconde compte », a-t-il martelé. « Les nations musulmanes et le peuple palestinien opprimé attendent du monde islamique qu'il utilise tout son pouvoir pour mettre un terme aux crimes du régime usurpateur. »
Le président iranien a également souligné l'importance de renforcer la convergence entre les pays musulmans et d'exploiter les atouts de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) pour mettre fin à l'oppression des sionistes.
Pour sa part, Erdogan a exprimé son inquiétude face à l'évolution de la situation à Gaza et aux bombardements incessants des zones résidentielles.
Ankara a condamné les actes sauvages d'Israël contre les Palestiniens et s'est dit disposé à aider la population de Gaza.
Condamnant la présence de navires de guerre américains en Méditerranée orientale et les bombardements des aéroports d'Alep et de Damas en Syrie, M. Erdogan a estimé que ces développements pourraient affecter les autres pays parties de la région.
L'établissement d'un cessez-le-feu, l'arrêt des attaques et la levée du blocus de Gaza font partie des priorités pour apaiser la situation.