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Pas de normalisation entre la Turquie et la Syrie à moins qu'Ankara ne retire ses forces du pays arabe

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des véhicules militaires turcs à Alep, en Syrie. ©Reuters

La normalisation syro-turque est dans une impasse: Ankara refuse toujours de retirer ses troupes du nord de la Syrie et il se demande même pourquoi il devrait le faire...

Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Bassam Sabbagh a exclu la possibilité d’un accord de normalisation avec la Turquie à moins que les forces d’occupation d’Ankara ne quittent le territoire syrien.

Sabbagh a déclaré lundi 2 octobre dans une interview accordée au service arabe de l'agence de presse russe Sputnik que la Turquie devait ordonner à ses forces militaires de se retirer de Syrie, faute de quoi elle éliminerait tout effort visant à rétablir les relations Ankara-Damas.

La Turquie doit retirer ses forces militaires, a rappelé Sabbagh qui a ajouté que la Turquie était prête à discuter de tout autre sujet avec la Syrie mais pas du retrait des troupes turques qui devait se faire impérativement : Il a souligné que la présence militaire turque était illégale et qu’elle empêchait toute normalisation.

De l’autre côté, Yasara Guler, le ministre turc de la défense a pris un communiqué vendredi dans lequel il explique qu’Ankara est pour la poursuite des négociations mais qu’il refuse catégoriquement de retirer ses troupes du nord de la Syrie.

Allant même jusqu’à qualifier la position syrienne d’illogique, Guler a affirmé : « Nous sommes toujours prêts à nous asseoir et à engager un dialogue, mais les exigences de la partie syrienne ne peuvent pas être acceptées immédiatement. »

Le ministre turc de la Défense a ajouté : « Ils veulent que la Turquie quitte le territoire syrien, mais pourquoi la Turquie devrait-elle le faire ? »

La Turquie a rompu ses relations avec la Syrie en mars 2012, un an après que ce pays se soit retrouvé en proie à des violences meurtrières perpétrées par des terroristes soutenus depuis l'étranger. Aujourd'hui, après plus d'une décennie, les deux pays voisins prennent des mesures en vue d’une réconciliation.

Entre-temps, la Turquie a déployé des forces en Syrie en octobre 2019, en violation de l’intégrité territoriale syrienne.

Des terroristes soutenus par Ankara ont été déployés dans le nord-est de la Syrie après que les forces militaires turques ont lancé une invasion transfrontalière, menacée depuis longtemps, dans une tentative déclarée d'éloigner les miliciens des Unités de protection du peuple (YPG) kurdes des zones frontalières.

Ankara considère les YPG, soutenus par les États-Unis, comme une organisation terroriste liée au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui cherche à créer une région kurde autonome en Turquie depuis 1984.

L'administration dirigée par les Kurdes dans le nord-est de la Syrie affirme que l'offensive turque a tué des centaines de civils dont des dizaines d'enfants, depuis son lancement. La Turquie a également joué un rôle majeur en soutenant les terroristes en Syrie depuis qu’une insurrection majeure soutenue par l’étranger a pris le contrôle du pays il y a plus de dix ans.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV