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Zoom Afrique du 24 septembre 2023

Zoom Afrique du 24 septembre 2023

Les titres de la rédaction :

  • Kenya : un consortium mené par GBM Minerals négocie la construction d’un méga-barrage pour 2,9 milliards $
  • Après la Mauritanie, quatre banques publiques algériennes inaugurent une filiale au Sénégal
  • Le géant Alrosa suspend ses ventes de diamants pour favoriser une remontée des prix
  • CFAO Technology & Energy devient CFAO Infrastructure

Les analyses de la rédaction :

Mali : le président Assimi Goïta met les choses au point

Le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, a assuré vendredi que l’État reprendrait le contrôle de tous les territoires qui lui échappent, en marge de célébrations de l’indépendance réduites à des cérémonies officielles dans un contexte de regain des tensions. La junte malienne a décidé d’annuler les manifestations festives prévues pour le 63e anniversaire de l’indépendance. À Bamako, les célébrations se sont limitées à un dépôt de gerbe par le colonel Goïta au monument de l’indépendance, et à un défilé militaire.

Ce vendredi 22 septembre 2023, le Mali a commémoré, dans la plus grande sobriété, le 63e anniversaire de son accession à l’indépendance. Le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, a procédé, tôt le matin, au traditionnel dépôt de gerbe de fleurs au Monument de l’indépendance. Il a ensuite présidé la cérémonie de prise d’armes au Génie militaire de Bamako après le dépôt de la gerbe de fleurs sur la stèle du mémorial militaire. Ce 63e anniversaire est placé sous le signe du sursaut national pour la défense de la patrie.

Ces cérémonies ont enregistré la présence du Premier ministre, du président du Conseil national de transition, du ministre de la Défense et des Anciens Combattants, des chefs d’état-major des forces armées, ainsi que des partenaires et amis du Mali, mais aussi des corps constitués. Après le défilé militaire, le président de la transition a accordé une interview au cours de laquelle il a rendu un hommage mérité au feu Président Modibo Keita et à ses fidèles compagnons pour avoir permis au Mali d’accéder à son indépendance par leur lutte.

Le chef suprême des armées a ensuite expliqué les raisons de la décision de surseoir aux activités festives de ce 63e anniversaire. « Il était important pour nous de manifester notre compassion vis-à-vis des familles endeuillées ». L’objectif est de réorienter les fonds à l’assistance des familles endeuillées, des rescapés de l’attaque barbare et lâche contre le bateau « Le Tombouctou », mais également de soutenir les sinistrés dans les différentes régions du Mali. Cela est d’autant plus important que le Mali est un pays de solidarité légendaire, a expliqué le président de la transition.

Il a, de nouveau, salué la résilience du peuple malien. Une résilience qui a permis aujourd’hui aux autorités de la transition de se focaliser sur l’essentiel. Il exhorte donc le peuple à la cohésion sociale en vue de faire face à la menace commune qu’est le terrorisme.

S’adressant aux hommes de médias, le chef suprême des forces armées a demandé plus de patriotisme aux journalistes. Ces professionnels de l’information doivent veiller à ne pas se prêter aux jeux des ennemis de la nation, qui mènent une véritable campagne de propagande. Le chef de l’État exhorte donc les hommes de médias d’éviter d’inonder les réseaux sociaux de propos de nature à démoraliser les troupes engagées sur le terrain.

« Le Mali vient d’adopter un nouveau code minier, accompagné de la loi sur le contenu local.

“Avec ces deux textes, nous entendons sortir le secteur minier de sa situation actuelle d’enclave et l’intégrer à l’économie nationale. Par ce fait, notre pays canalisera les revenus qu’il est en droit d’attendre de l’exploitation minière et développer par la même occasion le tissu industriel et commercial, ainsi que les diverses infrastructures aux niveaux local et national”, a-t-il ajouté.

Le président de la transition rassure tous les Maliens que la lutte engagée se poursuivra jusqu’à la victoire finale, à savoir pacification totale du Mali, le retour des services sociaux de base au bénéfice des populations.

Sahel : la France ne sait plus quoi faire !

La France suspend les adoptions d’enfants au Burkina Faso...

La France suspend les visas pour les étudiants du Mali, Burkina Faso et Niger...

Niger : La France suspend son aide au développement et son appui budgétaire...

Et ainsi de suite….

La France remue ciel et terre afin de pouvoir mettre à genou les gouvernements malien, burkinabé et nigérien, mais apparemment sans succès.

Dans sa nouvelle démarche, la France a décidé de suspendre les procédures d’adoptions internationales concernant les enfants qui résident au Burkina Faso, indique un arrêté du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères du 13 septembre, publié samedi au Journal officiel.

“Toutes les procédures d’adoption internationale concernant des enfants ayant leur résidence habituelle au Burkina Faso par toute personne résidant habituellement en France sont suspendues”, selon l’article 1 de l’arrêté.

“Par dérogation à l’article 1er, cette mesure de suspension ne s’applique pas aux procédures ayant donné lieu, à la date de la publication du présent arrêté, à un apparentement par l’Autorité centrale burkinabée pour la mise en œuvre de la convention de La Haye du 29 mai 1993”, précise l’article 2.

De plus, Paris a décidé de suspendre les visas pour les étudiants du Mali, du Burkina Faso et du Niger. La France justifie sa décision par la fermeture de ses services consulaires dans ces pays. Les relations avec ces trois États sont tendues depuis les coups d’État successifs. Les étudiants originaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger ne pourront plus obtenir de visa pour poursuivre leur scolarité en France. Le ministère français des Affaires étrangères a annoncé samedi 16 septembre suspendre les visas pour ces trois pays. “Les services campus France et visas ne peuvent plus fonctionner normalement”, indique le ministère, en raison de la fermeture des services consulaires français.

De leur côté, Bamako, Ouagadougou et Niamey ont annoncé la signature de la Charte Liptako-Gourma instituant l’Alliance des États du Sahel (AES), qui assurera la défense collective aux populations des États signataires

Les pressions contre ces trois pays qui ont entamé une démarche anticoloniale sans précédente ne s’arrêteront pas là, mais plus ces pressions s’accentuent, plus ces trois pays seront déterminés dans leurs démarches et renforceront leur alliance tripartite qui pourrait d’ailleurs s’élargir et s’étendre à d’autre pays d’ici quelques mois.

Niger : le gouvernement remet l’ONU à sa place

Antonio Guterres a-t-il fait obstacle à la venue d’un représentant nigérien à l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies ? Le gouvernement de transition, au pouvoir depuis le putsch du mois de juillet, dénonce de son côté des “agissements perfides” de la part du secrétaire général de l’ONU.

 “Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie [CNSP, auteurs du coup d’État, NDLR] et le gouvernement de la République du Niger prennent à témoin la communauté nationale et internationale quant aux agissements perfides du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui sont de sorte à saper tout effort de sortie de crise dans notre pays”, indique un communiqué lu à la télévision publique. Selon ce texte, M. Guterres “s’est fourvoyé dans l’exercice de sa mission en faisant obstacle à la pleine participation du Niger à la 78e session de l’Assemblée générale de l’ONU”.

Lors de cette Assemblée générale, le régime militaire au pouvoir avait envoyé son nouveau ministre des Affaires étrangères, Bakary Yaou Sangaré, qui était avant le coup d’État du 26 juillet le représentant du pays à l’ONU. “M. Guterres a non seulement refusé de prendre acte de la liste officielle des délégués du Niger […], mais a surtout accédé à la demande fantaisiste de l’ex-ministre des Affaires étrangères Hassoumi Massaoudou tendant à révoquer le représentant permanent du Niger auprès des Nations unies”, note le communiqué de Niamey. Le Niger “récuse et dénonce avec force cette ingérence manifeste de M. Guterres dans les affaires intérieures d’un État souverain”, ajoute le texte qui dénonce “la complicité de la France et de deux chefs d’État francophones” ouest-africains, sans les citer.

Vendredi, les nouvelles autorités de Niamey ont également lancé des avis de recherche contre plusieurs responsables du gouvernement déchu, dont M. Massaoudou et d’autres anciens ministres. Ces personnalités sont “considérées comme en fuite” et recherchées pour leur présumée “implication dans une affaire de trahison et complot ayant pour but de porter atteinte à la sûreté et à l’autorité de l’État” à la suite des “événements de changement de régime le 26 juillet”, précise un message de la brigade de recherches de la gendarmerie nationale nigérienne.

L’Occident, dans tous les sens du terme, est désormais dans le viseur de gouvernement de transition nigérien.

Les forces françaises restent enfermées dans leur base alors que la foule dans les rues de Niamey crie sa furie et son indignation contre le néo-colonialisme français en appui au coup d’État du général Tiani, chef de la garde présidentielle qui a déposé Mohammed Bazoum, syndicaliste enseignant et ami revendiqué de la France.

L’armée française a été chassée du Mali en 2022 après deux coups d’État militaires puis du Burkina Faso en 2023 par les militaires d’Ibrahim Traoré. Maintenant c’est au tour du Niger, maillon clé de la stratégie militaire française dans la région.

La porte est totalement fermée à toutes les institutions occidentales au Niger. À vrai dire, l’Occident est en panne de stratégie africaine.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV