« Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP, auteur du coup d’État de juillet, NDLR) et le gouvernement de la république du Niger prennent à témoin la communauté nationale et internationale quant aux agissements perfides du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui sapent tout effort de sortie de crise dans notre pays », indique un communiqué lu à la télévision publique.
Le CNSP et le gouvernement de la République du Niger ont exprimé leur préoccupation face aux actions du Secrétaire Général de l'Organisation des Nations unies, Antonio Guterres, ainsi qu'à la France et à deux chefs d'État de la CEDEAO. Ces actions sont perçues comme nuisibles aux efforts déployés pour résoudre la crise au Niger, selon un communiqué publiée sur la page Facebook de la présidence de la République du Niger, le 22 septembre 2023.
Selon le CNSP, le Secrétaire Général de l'ONU aurait entravé la participation complète du Niger à la 78e session de l'Assemblée générale de l'ONU, en violation de la Charte des Nations unies et des règles statutaires d'accréditation d'un représentant permanent auprès de l'ONU. Antonio Guterres aurait non seulement refusé de reconnaître la liste officielle des délégués nigériens à cette session, mais aurait également accédé à une demande de révocation du représentant permanent du Niger auprès de l'ONU.
Le Niger « récuse et dénonce avec force cette ingérence manifeste de M. Guterres dans les affaires intérieures d’un État souverain », ajoute le texte qui dénonce « la complicité de la France et de deux chefs d’État francophones » ouest-africains, sans les citer. « Cette manœuvre est considérée comme une tentative de privatisation des relations diplomatiques, allant à l'encontre des intérêts du Niger et de son peuple. »
Le pouvoir nigérien ajoute que concernant la France, il est suggéré qu'elle cherche à délégitimer et à isoler le gouvernement du Niger en empêchant ses représentants de s'exprimer lors de cette instance mondiale. Le but serait de sensibiliser la communauté internationale aux préoccupations concernant le néo-colonialisme en cours au Niger, avec la collaboration d'anciens membres du régime déchu. De plus, le communiqué a estimé que la France soutiendrait activement des groupes terroristes menaçant la sécurité du Niger et du Sahel.
A lire: La France suspend les visas des étudiants du Mali, du Niger et du Burkina Faso
Il est suggéré que M. Guterres appuierait ses amis nigériens de longue date, membres de l'International socialiste, en coordination avec les actions de la France et de l'Union Européenne pour punir le Niger et son peuple en raison de leurs choix patriotiques.
Quant aux anciens ministres Hassoumi Massoudou et Alkache Alhada, ils chercheraient un prétexte et un soutien international pour échapper à la justice nigérienne, devant laquelle ils devront répondre de leurs crimes et actes de haute trahison, indique les nouvelles autorités nigériennes.