Ramin Mazaheri
PressTV, Chicago
Cela fait 22 ans que le Pentagone et les deux bâtiments du World Trade Center ont été attaqués par des avions, ouvrant la voie à une ère totalement inattendue et profondément destructrice de l’histoire mondiale.
Comme d’habitude, dans les grandes et petites villes des États-Unis, les événements du 11 septembre ont été commémorés par des cérémonies et les mêmes slogans de propagande d’il y a des décennies.
Le plus grand héritage national de la mort de 3000 civils pourrait être l’espionnage interne, la répression et la paranoïa qui ont immédiatement suivi et qui continuent aujourd’hui.
La réponse vengeresse de Washington aux attentats du 11 septembre a été la déclaration d’une soi-disant guerre mondiale contre le terrorisme. L’Amérique est désormais accusée d’être responsable de quatre millions et demi de morts, directement et indirectement, et du déplacement de 45 millions de personnes. Cependant, il y a peu de débats nationaux concernant l’impact terrible de la réponse militaire de Washington à l’occasion de l’anniversaire du 11 septembre ou à tout autre jour.
Les prisonniers d’Abou Ghraib et de Guantanamo, la militarisation de la société américaine, la généralisation de l’islamophobie, et autant de civils non américains assassinés. Vingt-deux ans plus tard, la liste des victimes des attentats du 11 septembre ne cesse de s’allonger.
