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L'Union africaine suspend le Niger de ses institutions

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les chefs d'État africains assistent à une assemblée de l'Union africaine à Addis-Abeba. ©AP/Photo à titre d'illustration

L’Union africaine a suspendu mardi le Niger de toutes les activités du bloc après le coup d’État militaire et a réitéré son appel à la junte pour qu’elle libère le président déchu Mohamed Bazoum.

La décision, annoncée mardi après une réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’UA à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, intervient après que plusieurs pays occidentaux ont réduit leur aide au Niger en raison du coup d’État du 26 juillet qui a renversé le président Mohamed Bazoum.

Cependant, l’UA a déclaré qu’elle réexaminait le plan d’action de la CEDEAO et a appelé tous ses États membres et la communauté internationale à ne prendre aucune mesure visant à légitimer le gouvernement militaire du Niger.

« Nous étudions la décision de la CEDEAO de préparer des forces à déployer au Niger et la Commission africaine évaluera ses répercussions », indique le communiqué. « Nous rejetons fermement toute ingérence extérieure de quelque parti ou pays que ce soit dans les affaires du continent, y compris les sociétés militaires privées ».

L’un des responsables de la CEDEAO a annoncé, vendredi 4 août, à l’issue de la réunion des chefs d’état-major du bloc ouest-africain à Abuja que les contours d’une « éventuelle intervention militaire » de la CEDEAO contre les putschistes au Niger ont été définis.

« Tous les éléments d’une éventuelle intervention ont été élaborés lors de cette réunion, y compris les ressources nécessaires, mais aussi la manière et le moment où nous allons déployer la force », a déclaré le commissaire chargé des Affaires politiques et de la Sécurité, Abdel-Fatau Musah.

Samedi dernier, la CEDEAO a envoyé une délégation à Niamey, la capitale du Niger, pour négocier avec le conseil militaire du Niger afin de restaurer Bazoom au pouvoir, mais le conseil militaire du Niger a rejeté la demande de la CEDEAO.

Auparavant, les pays du Burkina Faso et du Mali, qui, comme le Niger, sont gouvernés par un conseil militaire, avaient déclaré que toute intervention militaire au Niger signifierait une déclaration de guerre contre les deux pays.

La télévision nationale du Niger a annoncé ces derniers jours que le Burkina Faso et le Mali avaient déployé des avions de combat dans la capitale du pays.

Le président déchu du Niger, Mohamed Bazoum a été destitué par les forces de la garde présidentielle le 26 juillet. Par ailleurs, son épouse et son fils sont actuellement assignés à résidence.

Suite au renversement du régime de Bazoum et de la montée en puissance du conseil militaire nigérien dirigé par le général Abdourahamane Tiani, la communauté économique des pays d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), sous la pression de la France et des États-Unis, a annoncé que si les forces militaires nigériennes ne ramènent pas Bazoum au pouvoir, les pays membres du bloc ouest-africain interviendront militairement au Niger.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV