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France: Amnesty International demande la fin de l’utilisation des LBD par la police

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Dans un cortège contre la réforme des retraites en mars dernier, les crs ont fait à multiple fois usages de LBD. ©SIPA

Amnesty International demande la suspension du LBD et que « la doctrine du maintien de l’ordre en France » soit « complètement revue », a déclaré vendredi 11 août Jean-Claude Samouiller, président d’Amnesty International France à France Info.

En effet, l'usage du lanceur de balles est de plus en plus contesté surtout depuis que trois policiers de l'unité RAID de la police française ont été mis en examen pour violences avec arme ayant entraîné la mort de Mohammed dans la nuit du 1er au 2 juillet à Marseille.

Interrogé sur la question par France info Jean-Claude Samouiller revient sur la question pour dire qu' Amnesty International, demande la suspension du LBD 40 car il y a beaucoup trop de personnes tuées, d’éborgnages, d’amputations.

« La doctrine du maintien de l’ordre en France doit complètement être revue et doit porter sur la désescalade et le dialogue, comme le font l’Allemagne, la Suède ou la Belgique. Aujourd’hui, cette doctrine en France n’est pas suffisamment appliquée, il y a trop de violences policières et trop d’armes considérées comme des armes de guerre », a-t-il précisé.

« Rappelons que ces armes doivent être utilisées de façon très précise, uniquement pour neutraliser les personnes violentes, cela doit concerner des contextes de violences graves », a souligné le président d’Amnesty International France.

Selon Jean-Claude Samouiller, les lanceurs de balles de défense (LBD) doivent être utilisés en dernier recours, on doit prévenir la personne pour lui laisser le temps d’obtempérer, ne jamais viser la tête ou l’aine. « Ces consignes visiblement ne sont pas suivies dans un certain nombre de cas », a-t-il affirmé.

Revenant sur les violences policières systématiques en France, cet activiste des droits de l’homme a continué : « Ils se fondent sur la désescalade et le dialogue. C’est-à-dire qu’avant d’employer des forces de police que nous jugeons, nous en France dans certaines circonstances disproportionnées, il y a un dialogue avec les organisateurs des manifestations et une procédure de désescalade pour éviter le recours à ces armes à létalité réduite ».

Ailleurs dans ses remarques, il a indiqué : « C’est le cas en Autriche, Irlande, Finlande, Norvège, Suède, Danemark et Royaume-Uni. En Europe, seules la France et la Grèce utilisent le LBD 40 de façon intensive et il faut vraiment que les choses changent ».

L’utilisation du LBD par la police en France a eu pour conséquence plusieurs décès et blessures graves pendant le mouvement des Gilets jaunes, les manifestations contre la réforme des retraites en janvier 2023 et les protestations suite au meurtre de Nahel.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV