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France : le policier incarcéré reconnaît le tir de LBD sur le jeune Hedi à Marseille

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un policier de la Bac recourt à l'usage de LBD durant une manifestation contre la réforme des retraites à Nantes, le 13 avril 2023. © SIPA

En France, le policier, qui conteste sa détention provisoire dans une affaire de violences en marge des manifestations du début de juillet à Marseille, a admis jeudi le recours au tir de LBD sur le jeune Hedi. 

Le policier de la brigade anticriminalité (BAC) accusé d’avoir grièvement blessé à la tête Hedi, un jeune homme de 22 ans, lors des protestations à Marseille début juillet a admis ce jeudi 3 août le tir de LBD au cours d’une audience publique.

« J’ai pris la décision de faire usage de LBD à une reprise », a reconnu le policier qui a souhaité faire des déclarations spontanées.

« Je souhaite m’exprimer sur les faits », a déclaré le policier lors de son audience devant la chambre de l’instruction de la Cour d’appel d’Aix-en-Provence, où il contestait son placement en détention provisoire.

« Nous avions reçu la consigne de rétablir l’ordre », se justifie ce policier, prénommé Christophe qui a quatorze ans d’ancienneté à la Brigade anticriminalité (BAC).

Il décrit la scène : « Durant les manifestations nous avions reçu la consigne de rétablir l’ordre » et « j’ai vu deux individus capuchés » avec « plusieurs mouvements dont je ne pouvais pas déterminer la nature laissant penser qu’une altercation était en cours ».

À un moment, il raconte avoir vu l’un d’eux sortir de la pénombre et pensé qu’il est porteur d’un projectile. C’est à ce moment-là qu’il décide de tirer, une fois, soutient-il. « J’ai vu que tout le monde était debout » et « évidemment que si une personne avait été inconsciente au sol ou présentant des blessures graves, elle aurait été immédiatement prise en charge », a-t-il insisté.

Selon son avocat, « rien ne prouve » que le tir de LBD du policier soit à l’origine de la blessure d’Hedi.

Mais ces explications n’ont pas suffi à convaincre la Cour d’appel d’Aix-en-Provence. Celle-ci a en effet requis le maintien en détention du fonctionnaire de police, afin d’éviter toute « perspective » de « concertation frauduleuse » avec trois de ses collègues, mis en examen et placés sous contrôle judiciaire.

Le jeune homme de 22 ans accuse des policiers de l’avoir passé à tabac et laissé pour mort dans une rue de Marseille, dans la nuit du 1er au 2 juillet.

Invité sur BFMTV lundi 31 juillet, Hedi se dit « heureux d’être là » malgré les graves blessures dont il a été victime et qui lui ont laissé de graves séquelles.

Aujourd’hui, le jeune homme vit « pratiquement alité toute la journée » et présente de graves séquelles au niveau du crâne.

« Quand j’étais à l’hôpital, je me suis regardé dans le miroir par curiosité parce que je ne m’étais pas vu depuis mon réveil. C’est quelque chose qui m’a choqué, quelque chose qui m’a peut-être traumatisé. Aujourd’hui on est le 30, je ne me suis pas regardé depuis. C’est trop lourd en fait », déplore-t-il au sujet de sa nouvelle apparence.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV