Les colons israéliens sont de nouveau entrés par effraction dans l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa sous la protection des forces israéliennes lors du dernier acte de provocation contre le site sacré palestinien.
L’agence de presse officielle palestinienne WAFA a rapporté que des dizaines de colons israéliens, escortés par les forces militaires, sont entrés dans l’enceinte via la porte des Maghrébins mardi 1er août et ont exécuté de manière provocante des rituels et des prières talmudiques dans la zone de Bab al-Rahma (porte de la miséricorde ou Golden Gate).
Le département des dotations islamiques de Qods a déclaré dans un communiqué que les colons avaient reçu des conférences de rabbins dans le prétendu temple juif situé sur un site sacré des musulmans.
Les forces israéliennes avaient auparavant été déployées dans la cour de la mosquée Al-Aqsa avant de permettre à des groupes de colons de la prendre d’assaut.
Dans le même temps, les troupes ont empêché les fidèles palestiniens d’entrer dans la mosquée.
Des responsables et des colons israéliens prennent régulièrement d’assaut l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa dans la ville occupée, un geste provocateur qui exaspère les Palestiniens. Ces effractions massives ont presque toujours lieu à la demande de groupes extrémistes soutenus par Tel-Aviv et sous les auspices de la police israélienne dans la ville de Qods.
La visite juive d’Al-Aqsa est autorisée, mais dans le cadre d’un accord vieux de plusieurs décennies entre la Jordanie - le gardien des sites islamiques et chrétiens de la ville de Qods - et Israël à la suite de l’occupation par Israël de l’est de Qods en 1967, le culte non musulman dans l’enceinte est interdit.
En octobre 2021, un tribunal israélien a confirmé l’interdiction des prières juives dans l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa, après qu’une décision antérieure d’un tribunal inférieur a suscité l’indignation parmi divers Palestiniens et dans le monde musulman. Le juge du tribunal de Qods, Aryeh Romanov, a confirmé le 8 octobre que les juifs n’étaient pas autorisés à adorer ouvertement sur le site et que seuls les musulmans étaient autorisés à y prier.
En mai 2021, de fréquents actes de violence contre des fidèles palestiniens à la mosquée Al-Aqsa ont conduit à une guerre de 11 jours entre des groupes de résistance palestiniens dans la bande de Gaza assiégée et le régime israélien, au cours de laquelle les forces du régime ont tué au moins 260 Palestiniens, dont 66 enfants.
Les forces israéliennes démolissent une structure palestinienne en Cisjordanie
Par ailleurs, des bulldozers militaires israéliens ont démoli mardi une structure commerciale appartenant à des Palestiniens dans la ville de Deir Ballut, située à 41 kilomètres au sud-ouest de Naplouse.
Des sources bien informées ont déclaré à WAFA que les bulldozers ont démoli une installation de 200 mètres carrés dans la ville, qui appartenait à un résident local identifié comme Ahmad Abdullah.
Le 29 juillet, les Nations unies ont annoncé que les autorités et les forces militaires israéliennes avaient démoli 54 structures appartenant à des Palestiniens à l’est de la ville de Qods dans la plus grande division de la Cisjordanie occupée au cours du mois en cours, citant l’absence de permis de construire délivrés par Israël qui sont presque impossible à obtenir.
Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires das Nations unies (OCHA), un total de 66 Palestiniens, dont 34 enfants, ont été déplacés à la suite des démolitions qui ont eu lieu entre le 5 et le 24 juillet, et les moyens de subsistance de plus de 795 d’autres ont été touchés.
