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Zoom Afrique 9 juillet 2023

Zoom Afrique 9 juillet 2023

Les titres de la rédaction :

  • RDC : le chef du M23 veut dialoguer avec Kinshasa, Tshisekedi refuse tout net
  • Avec l’arrivée de pays africains, les BRICS pourraient devenir un « leader du Sud global »
  • Projet pétrolier : l’Ouganda affiche son optimisme
  • Angola-RDC : un consortium mené par Trafigura investira 555 millions $ dans le corridor ferroviaire de Lobito

Les analyses de la rédaction :

RDC : Tshisekedi se tourne vers l’Est

Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, annonce ce 6 juillet qu’il envisageait de signer un accord de sécurité avec l’Afrique du Sud.

« Nous envisageons un accord bilatéral Afrique du Sud-RDC » sur la sécurité, a déclaré le président Tshisekedi. « On en saura plus dans les jours ou les semaines à venir, parce qu’évidemment, ce sont des décisions qui doivent se baser sur des législations émanant de nos parlements respectifs », a-t-il ajouté.

Cet accord bilatéral s’ajouterait à ceux conclus au niveau de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), dont sont membres la RDC et l’Afrique du Sud, a-t-il précisé lors d’une conférence de presse à Kinshasa avec son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa.

En mai dernier, la SADC, qui regroupe 16 pays, avait promis d’envoyer des troupes dans l’est de la RDC, sans toutefois préciser de date ni leur nombre. De son côté, Cyril Ramaphosa a promis de continuer à aider la RDC à lutter contre l’insécurité et la pauvreté.

Les pays africains renforcent clairement leur lien et l’axe interafricain prend de nouvelles ampleurs.

De leur côté la Russie et la RDC, elles aussi, semblent vouloir renforcer leur lien.

La Russie exprime sa confiance « dans la poursuite du développement progressif des relations » multidimensionnelles entre Moscou et Kinshasa, a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères à l’occasion du 63e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays.

L’interaction entre la Russie et la RDC est actuellement forte. Ainsi, il existe « un potentiel d’expansion des relations commerciales et économiques », estime Moscou. En mai 2023, dans le cadre des préparatifs du sommet Russie-Afrique, une délégation d’Opora Rossii, association russe à but non lucratif qui fait la promotion de l’entrepreneuriat, s’est rendue en RDC. Elle a été accompagnée par des membres de Rosselkhoznadzor, gendarme russe vétérinaire et phytosanitaire, et de la fondation Roscongress, organisatrice de forums internationaux majeurs.

La RDC change clairement de stratégie et se tourne de plus en plus vers l’axe de l’Est.

Tshisekedi a bien compris que les accords avec les États-Unis n’ont rien apporté au pays, si ce n’est l’insécurité et l’instabilité.

Burkina : la Défense se renforce

Au Burkina Faso depuis mardi, un salon International dénommé Synergie Sûreté, Sécurité et Défense (SYSDEF) se tient à Ouagadougou. En pleine lutte contre le terrorisme, ce salon réunit tous les corps militaires et paramilitaires et les agences de sécurité du privé.

À la salle d’exposition du Salon international Synergie Sûreté, Sécurité et Défense, on trouve de nombreux professionnels proposant des solutions pour un système de sécurité et de défense. Des accessoires et des équipements militaires sont aussi exposés.

« Nous faisons des équipements de protection individuelle, des unités spéciales, des commandements sur le terrain, les campements, le matériel roulant. Nous avons des solutions que nous proposons sur la sécurisation du territoire avec un système de surveillance aérienne. La maîtrise de l’information au niveau aérien et terrestre », explique Hammadoun Dicko, PDG de la société Seven’s A.

« Aujourd’hui nous proposons essentiellement deux solutions au service de nos armées à savoir la solution radiophonique, mais aussi les drones. La solution radiotéléphonique permet à nos armées lorsqu’elles se déploient en terrain ennemi pour la reconquête du territoire de pouvoir garder le contact avec leur base. Le drone permet de faire la surveillance sur les territoires où nous n’avons pas de présence militaire », explique Aristide Kambou, responsable de la société Afrika Distribution.

Les initiateurs de ce salon veulent développer l’industrie nationale de La Défense et de la sécurité. « Cela permet à nos forces de défense et de sécurité de découvrir des équipements des fournisseurs internationaux et nationaux, derrière cela, nous souhaitons stimuler le développement de l’industrie nationale de La Défense et de la sécurité. Il y a aussi l’espace des jeunes innovateurs, c’est le cœur de l’activité. Vous allez retrouver des jeunes, des universitaires qui réfléchissent sur des solutions de sécurité et de défense », a indiqué Hyacinthe Zouré, le promoteur du salon Synergie Sûreté, Sécurité et Défense (SYSDEF).

Le Burkina Faso renforce sa sécurité et s’appuie sur ses capacités. Rien n’est donc mieux que de voir cette cohésion entre les diverses parties de la défense du pays qui ne compte désormais que sur elle-même.

Chose promise, chose due : le Burkina Faso dispose désormais d’un système de défense nationale et unique. Un système lié à aucune instance étrangère comme cela a été le cas ces dernières années. Le détachement de l’axe colonisateur est une démarche multidimensionnelle, et ce n’est que le début !

Cameroun : la crise anglophone, toujours un outil de pression

Au Cameroun, décidément, les auteurs des tentatives de déstabilisation en Afrique ne se calment pas.

Selon un nouveau rapport d’Amnesty International, « les autorités camerounaises doivent faire le nécessaire pour stopper les violences commises contre la population et mener des enquêtes approfondies sur les homicides, les actes de torture, les viols, les incendies d’habitations et les autres atrocités commises dans les régions anglophones ».

Ce rapport intitulé « Avec ou contre nous » souligne que la population prise en étau entre l’armée, les séparatistes armés et les milices dans la région du nord-ouest du Cameroun expose les crimes commis, principalement depuis 2020, par des séparatistes armés, des milices et des membres des forces de défense et de sécurité dans la région du nord-ouest. Il souligne que les personnes qui dénoncent les atrocités infligées à la population doivent de toute urgence être protégées ».

Tout d’abord, il faut savoir que ceux qui visent la déstabilisation dans les zones anglophones sont une minorité. Au Cameroun, un Camerounais est un Camerounais, anglophone, germanophone, francophone, chrétien, musulman, peu importe. Ces divisions et ces amalgames sont seulement faits par les Occidentaux, aussi bien envers leur propre peuple qu’à travers le monde.

Les séparatistes sont une minorité, les Camerounais vivant en zone anglophone épaule l’armée camerounaise afin qu’ils se fassent arrêter. Ce sont ces séparatistes épaulés par les terroristes comme Boko Haram, qui s’attaquent aux civils et kidnappent des enfants. Les Camerounais en ont marre de ces pratiques. C’est eux qui payent le prix des exactions de ces séparatistes, téléguidées par Washington.

Ce n’est pas la première fois que les instances internationales s’ingèrent ainsi dans les affaires du Cameroun.

L’armée camerounaise tient bon, car elle bénéficie non seulement du soutien de la population, mais surtout, elle est épaulée par les Camerounais vivant dans les zones anglophones et qui n’aspirent qu’à vivre en paix.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV