Mahdi Abbassian
PressTV, Téhéran
Sardasht, une petite ville de la province iranienne de l’Azerbaïdjan occidentale, a été la cible d’agents chimiques le 28 juin 1987, pendant la guerre imposée par l’Irak à l’Iran. L’attaque a tué des dizaines d’innocents sans distinction et en a laissé de nombreuses cicatrisées et traumatisées à jamais. Pour certains, l’agonie physique et mentale continue à ce jour.
Le 28 juin 1987, bien qu’ils soient loin de la ligne de front, des bombardiers irakiens ont attaqué 4 parties densément peuplées de Sardasht avec des bombes chimiques et ont englouti ses habitants, femmes et enfants, jeunes et vieux, avec des gaz chimiques mortels pendant la guerre imposée par l’Irak à l’Iran. Il s’agissait de la première attaque chimique délibérée contre des civils iraniens, faisant de Sardasht la troisième ville de l’histoire contemporaine à être la cible d’armes de destruction massive après Hiroshima et Nagasaki au Japon.
Après avoir été bombardés, de nombreux habitants de Sardasht n’étaient pas au courant de l’attaque chimique et se sont précipités pour aider les blessés. Cela a conduit à l’augmentation du nombre de victimes touchées. Plus de 100 citoyens ont été tués tandis que 8 000 ont été blessés. Ceux qui ont survécu ont dû subir les séquelles physiques et psychologiques du bombardement pour le reste de leur vie.
À l’occasion du 36e anniversaire de l’attaque chimique, une réunion s’est tenue à Téhéran. Certains des survivants ainsi qu’un groupe de responsables iraniens et d’ambassadeurs étrangers ont participé à l’événement. Le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir Abdollahian s’est adressé à la réunion dans un message disant que des preuves indiscutables montrent que certains gouvernements occidentaux étaient complices des crimes commis par l’ancien dictateur irakien Saddam Hussein contre le peuple iranien. Ces gouvernements, notamment les États-Unis, l’Allemagne, la France et les Pays-Bas, ont fourni des armes chimiques au dictateur irakien de l’époque.
