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Zoom Afrique du 24 mai 2023

Zoom Afrique du 24 mai 2023

Les titres de la rédaction :

  • L’Égypte a triplé sa capacité de stockage de blé depuis 2014
  • UEMOA : les exportations d’oignons ont atteint un niveau record en 2021
  • Nigéria : le président Muhammadu Buhari inaugure la raffinerie de Dangote
  • Niger : les ressources minérales indiquées du projet d’uranium Dasa augmentent de 50 %

Les analyses de la rédaction :

1. Nigeria: une méga-raffinerie de pétrole enfin inaugurée ! 

Tant attendu depuis des décennies, le processus de l’industrialisation de l’Afrique se met en route ! 

Maintes fois reportée, l’inauguration de la méga-raffinerie de pétrole de l’homme d’affaires nigérian, Aliko Dangoté, a eu lieu le 22 mai dernier à Lagos au Nigeria. La cérémonie a été présidée par le président Muhammadu Buhari qui, dans une semaine au plus tard, remettra les clés de Aso Rock à son successeur Ahmed Bola Tinubu. Ont également donné un cachet particulier à l’événement à travers leur présence effective, les présidents Macky Sall du Sénégal, Nana Akufo-Addo du Ghana, Mohamed Bazoum du Niger et Faure Gnassingbé du Togo. Le jeu en vaut la chandelle. Car, la raffinerie qui vient d’être inaugurée, est la première du genre sur le continent africain et est classée 6e au plan mondial. Elle dispose d’une capacité de traitement de 650 000 barils de pétrole par jour, avec un coût global estimé à 25 milliards de dollars. Elle permettra d’approvisionner le Nigéria et les autres pays de la sous-région. Comment ne pas rendre hommage au Crésus nigérian qui, par cette infrastructure gigantesque, rehausse non seulement l’image du Nigéria, mais aussi celle de toute l’Afrique où le processus d’industrialisation commence ? Car le Nigeria, en tant que l’un des plus gros producteurs de pétrole d’Afrique, qui, depuis des années, importe son carburant d’Europe, pourrait désormais transformer sur place sa matière première.  

Ainsi, ce pays pourrait espérer, à long terme, résorber la crise énergétique à laquelle il a toujours fait face et exporter les excédents de carburant vers d’autres continents. Et ce n’est pas tout. Car, en plus des milliers d’emplois qu’elle va créer, la méga-raffinerie de Dangoté permettra au Nigeria d’arrêter ses importations de carburant. Toute chose qui permettrait au pays d’économiser et d’en profiter pour accroître les réserves en devises tout en revitalisant la monnaie locale qu’est le naira qui a beaucoup souffert ces dernières années. Quant aux autres pays de la sous-région, ils pourront aussi pousser un ouf de soulagement avec la réalisation faite par Aliko Dangoté en vue d’une autonomisation du continent sur le plan énergétique. Car, les problèmes de pénuries et de ruptures d’approvisionnement auxquels ils faisaient régulièrement face, pourraient désormais relever d’un lointain souvenir. Et en plus, la disponibilité de carburants à un coût localement plus abordable, pourrait aider certains dirigeants dans leur politique de règlement des subventions sur les carburants afin de réaffecter les dépenses liées à d’autres secteurs sociaux. En tout cas, pour que l’Afrique se développe comme il se doit et non comme les dirigeants occidentaux le disent constamment, l’industrialisation doit être une priorité. 

2. Côte d’Ivoire: Gbagbo sur la touche ?

Gracié par Ouattara, Laurent Gbagbo ne pourra pas voter lors des prochaines municipales. Pas encore amnistié, l’ex-président ivoirien n’a pas encore recouvré ses droits civiques. 

Le 2 septembre prochain, c’est en simple observateur de la vie politique ivoirienne que Laurent Gbagbo passera sa journée. Alors qu’il a été gracié par le président Ouattara, Gbagbo attend toujours une loi d’amnistie. Car, les municipales approchant, Laurent Gbagbo a eu confirmation qu’il ne pourrait ni être candidat à une quelconque élection, ni même voter. L’ex-président ivoirien est en effet radié des listes électorales, et la grâce présidentielle n’y a rien changé. 

Sa formation politique, le Parti des peuples africains (PPA-CI), déplore « la gravité de la situation ». Elle juge « injuste » le fait que pèse encore sur l’ancien président de Côte d’Ivoire une condamnation à vingt ans de prison pour le « braquage » de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Gbagbo a fait monter au créneau ses cadres, qui demandent que celui-ci recouvre ses droits civiques et politiques. 

Mais pour les élections municipales, le PPA-CI ne se fait aucune illusion. La Commission électorale indépendante (CEI) semble d’ailleurs elle-même gênée par la situation : « Le président Gbagbo a été radié de la liste électorale en 2020. Son avocat a saisi la Commission électorale pour nous demander des comptes. Nous leur avons expliqué qu’une décision de justice a été mise à la disposition de la Commission, laquelle stipule que le président Gbagbo est déchu de ses droits civiques et politiques. Le tribunal du Plateau les a déboutés. Voilà pourquoi il ne se trouve pas sur la liste », affirme simplement le président de l’instance, Ibrahim Kuibiert Coulibaly. 

Et les protestations et boycotts du PPA-CI n’y changeront rien. Car c’est d’Alassane Ouattara que viendra, ou non, le salut de Laurent Gbagbo. Ce dernier s’estime cependant lésé, estimant que la privation de ses droits civiques et politiques ne lui a jamais été notifiée et n’apparaît dans aucune décision de justice. De plus, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) a exhorté la Côte d’Ivoire à enregistrer Laurent Gbagbo sur les listes électorales. 

Reste désormais à savoir si le PPA-CI prendra simplement acte de la décision de la CEI ou s’il entreprendra des actions, à commencer par un éventuel boycott du scrutin. Il s’agit désormais pour le parti de l’ex-président de la République de la jouer fine : « le PPA-CI ne va pas se laisser faire, mais devra rester dans les clous pour espérer convaincre Alassane Ouattara de lancer un projet de loi d’amnistie », résume un observateur de la vie politique ivoirienne. 

3. Mali: les avancées fulgurantes des FAMAs 

La montée en puissance des Forces armées maliennes ne fait plus aucun doute. Les médias occidentaux devraient pourtant arrêter de jouer à l’autruche et commencer à en parler. Voici les dernières nouvelles concernant les opérations anti-terroristes de l’armée malienne. 

Les opérations des FAMa se sont déroulées dans différentes localités du Mali, avec des succès remarquables à Kidal, Gao, Ménaka, Sikasso, Nara et Ségou, ainsi que le long des axes Kita-Diéma et Mourdiah-Nara. Les forces maliennes ont saisi d’importantes quantités d’armes et de munitions, appréhendé 32 terroristes et détruit ou récupéré 9 véhicules, 148 motos et 13 dépôts logistiques utilisés par les terroristes. 

La Colonel Mariam SAGARA, Directrice générale Adjointe de la DIRPA, a souligné l’efficacité des actions entreprises par les FAMa dans le cadre du plan Maliko et de l’opération Keletigui. Ces initiatives visent à recueillir et consolider les informations sur les groupes terroristes, leurs réseaux et leurs complices. Les FAMa ont renforcé leurs opérations aériennes et terrestres pour atteindre ces objectifs. 

Les opérations des FAMa ont ciblé les groupes terroristes présents le long des routes de Kita-Diéma et Mourdiah-Nara, ainsi que les engins explosifs improvisés et les attaques contre des cibles vulnérables dans les régions de Sikasso, Nara et Ségou. Les forces maliennes ont également effectué des vols de surveillance, des missions de soutien aux populations et de contrôle du territoire dans les régions de Kidal, Gao et Ménaka. Ils ont mené avec succès des reconnaissances offensives terrestres, des escortes et des actions civilo-militaires de distribution de vivres. 

L’opération Maliko a été marquée par le déjouement d’une attaque visant l’aéroport de Sévaré grâce au professionnalisme des FAMa. Ils ont également détruit plusieurs dépôts logistiques par le biais de frappes aériennes, effectué des reconnaissances offensives, saisi d’importantes quantités de matériel logistique appartenant aux terroristes et apporté leur soutien aux populations locales. 

Le général Oumar Diarra, chef de l’état-major général des Armées, exprime sa gratitude envers le soutien de la population envers les forces armées maliennes. Il affirme que les FAMa continueront leurs efforts pour traquer et éliminer les terroristes, tout en respectant scrupuleusement les principes des droits de l’homme et du droit international humanitaire. 

De plus, le ministre de la Défense et des anciens combattants, accompagné d’une forte délégation, s’est rendu ce lundi 22 mai 2023 à Koutiala où il a procédé à la pose de la première pierre du nouveau camp militaire. 

À leur arrivée dans la Capital de l’Or Blanc, le Gouverneur de Région, le Général Abdoulaye CISSE, les autorités administratives, politiques et militaires et les populations leur ont réservé un accueil mémorable. 

Le site du nouveau Camp d’une superficie de 700 hectares, dont les premières constructions seront faites sur 64 Hect et la suite des infrastructures sur l’extension, est situé au croisement des Communes rurales de Chikoloba et de Molobala, à environ 20 kilomètres de la ville de Koutiala sur la RN12. 

Le ministre de la Défense et des Anciens combattants, le Colonel Sadio CAMARA a, dans son intervention, déclaré que la réalisation de cette infrastructure intervient suite aux instructions du président de la Transition, le Colonel Assimi GOÏTA, afin de rapprocher les Forces de Défense et de Sécurité des populations et surtout de tout mettre en œuvre pour l’épanouissement des zones stratégiques qui contribuent favorablement au développement du pays. 

Le Colonel CAMARA a saisi l’occasion pour affirmer que les FDS mieux équipées et formées sont conscientes de leur présence effective sur l’ensemble du territoire et pèsent la lourdeur de leur responsabilité. 

Enfin, le ministre Camara a remercié la population de Koutiala pour l’accueil réservé à lui et à sa délégation tout en l’invitant à la coopération et à la franche collaboration avec les FDS dans la lutte contre le terrorisme. 

Le Chef d’Etat-major de l’Armée de Terre, le Général de Brigade Harouna SAMAKE a, pour sa part, déclaré que la pose de la première pierre de ce nouveau Camp du 83ème Régiment d’Infanterie motorisé est l’un des engagements forts des autorités de la Transition dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. Et cela, pour permettre aux hommes de renforcer la sécurité des personnes et de leurs biens. 

Le Général de Brigade SAMAKE a, par ailleurs, rappelé que la stabilité d’un pays passe par un maillage territorial non seulement en matériel, mais aussi dans la réalisation des infrastructures militaires. Avant de laisser entendre que « la situation géographique et stratégique de la région de Koutiala joue un rôle capital tant sur le plan sécuritaire que du développement ». 

Le porte-parole des maires, Lamine DIABATE, s’est dit comblé et réconforté de cette initiative qui renforcera davantage la sécurité des populations et de leurs biens, avant d’inviter le peuple malien à l’union et à la cohésion pour la réussite de la Transition. 

Le Gouverneur de la région de Koutiala, le Général Abdoulaye CISSE, pour ce qui le concerne, s’est dit honoré de prendre part à cet acte honorable à l’endroit des populations de Koutiala et du Mali tout entier. Selon le Chef de l’exécutif régional, à travers la réalisation de ce nouveau Camp militaire moderne, sa région aura une autre vue sur l’échelle nationale en termes de développement socioéconomique. 

Faut-il noter que la volonté du président de la Transition, le Colonel Assimi GOÏTA est de répondre aux aspirations du peuple malien en dotant chaque région d’un camp moderne qui permettra aux populations de vaquer librement à leurs occupations. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV