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E-Press du 2 mai 2023

1- Temps : « la colère » « est là pour durer ».

Doit-on tourner la page et foncer tête baissée ?

Bien sûr, les historiens parleront longuement dans leurs livres de ce lundi 1er mai 2023, car comme prévu à cette date, la France a été traversée par des raz de marée humains dont les vagues n’ont pas épargné la capitale, Paris. Des manifestants en colère ont revendiqué « le début d’une nouvelle révolution française ».

Dès le début, de violents affrontements ont éclaté entre les blacks blocs et les flics dans la capitale française. Les cortèges ont été violemment traités. Des incidents éclatant à Paris, Rennes, Nantes et Lyon.

Au moins 108 policiers ont été blessés lors d’affrontements en France avec des manifestants en colère contre la réforme des retraites, a déclaré le ministre de l’Intérieur, cité par la BBC. La chaîne britannique rappelle que « les manifestations y criaient que la « colère » « était là pour rester ».

La police a donc utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants et les radicaux ont riposté avec des pétards, des balles de peinture et des bouteilles lancées sur les flics et ils ont également brisé les vitrines des banques et autres commerces. La veille, la police française avait reçu l’ordre d’utiliser des drones équipés de caméras de surveillance pour scanner la foule. Des organisations de défense des droits de l’homme ont déposé une plainte contre cette décision, affirmant que « l’utilisation de drones de cette manière viole les droits fondamentaux. »

Pour France info, la mobilisation du 1er mai était tout simplement historique : Selon la source précitée, le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé lundi 1er mai que 108 policiers et gendarmes avaient été blessés dans toute la France lors de la 13e journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Citant le ministre de l’Intérieur, la source a également fait état de l’interpellation de 291 personnes en France.

Gérald Darmanin a ajouté lundi soir qu’un policier avait été grièvement blessé à Paris, mais que son pronostic vital n’était pas engagé. « L’un d’eux a été grièvement brûlé au visage et aux mains à Paris, dans l’après-midi, mais son pronostic vital n’était « pas engagé » le soir.

Dans la soirée, la préfecture de police de Paris fait état de 111 interpellations et de 25 blessés parmi les forces de l’ordre, dont 24 conduits à l’hôpital. Toujours est-il que pour ce 1er mai, quelque 2,3 millions de personnes ont manifesté à travers la France, selon la CGT. À Paris, le syndicat comptait environ 550 000 manifestants, la préfecture de police en comptait 112 000.

Avant même le départ du cortège parisien, Laurent Berger saluait la mobilisation partout en France pour ce 1er mai, marqué par la contestation contre la réforme des retraites. « Ce grand succès de la mobilisation montre le rejet de la réforme et l’aspiration des travailleurs à être considérés différemment par le gouvernement », a ajouté le patron de la CFDT.

Selon Courrier international, après le 1er mai, « la colère est là pour rester »

« Emmanuel Macron a tenté de clore le chapitre sur les retraites, mais la rue ne tourne pas la page », a relevé El Mundo lundi. « Le soi-disant 1er mai de la fête du Travail s’est transformé en une manifestation massive en France contre la réforme […] promulguée il y a quelques semaines et contestée par la quasi-totalité du pays. “Lundi, les syndicats ont voulu mobiliser la rue pour une marche historique avec entre 500 000 et 600 000 personnes étaient attendues à travers le pays, mais les prévisions ont été dépassées ”, note El Mundo.

En résumé, les cortèges ont été émaillés de violence. Des incidents ont éclaté à Paris, Rennes, Nantes et Lyon. La chaîne britannique BBC a souligné que « la “colère” “est là pour rester”.

2- Pfizer demande à l’UE de lui verser 700 millions de dollars pour les doses de vaccins annulées

par Cheikh Dieng

Au bout d’âpres négociations ayant duré plusieurs mois, Pfizer propose à l’Union européenne de payer moitié prix chaque dose annulée. Une proposition formellement rejetée par des États de l’Est, lesquels se plaignent depuis plusieurs mois de s’être retrouvés avec un surplus de doses dont ils ne veulent plus. D’ailleurs, début mars 2023, la Bulgarie avait annoncé avoir détruit 2,8 millions de doses.

Pfizer met à exécution sa menace. En mars dernier, Lecourrier-du-soir.com, en se basant sur une information exclusive du média Financial Times, relayait les avertissements de Pfizer adressés à l’Union européenne sur un sujet qui divise : le surplus de doses de vaccins dont l’UE ne veut plus.

Ainsi, après la grosse colère d’États membres tels que la Bulgarie ou la Pologne, le laboratoire américain, mis sous pression, avait décidé de changer les termes des contrats, mais à une seule et uniquement condition : l’Union européenne paie pour les doses déjà fabriquées même si elle n’en a plus besoin.

“Le laboratoire américain a accepté de prolonger son contrat de 2023 à 2026, d’après deux personnes proches du dossier. Mais, il insiste pour obtenir le paiement des doses commandées dans le contrat et qui ne seront jamais fabriquées”, nous apprenait The Financial Times. 

Ce fut en mars dernier. Et deux mois plus tard, la sentence est tombée. En effet, d’après l’agence de presse Reuters qui cite le Financial Times, Pfizer est revenu à la charge, proposant à l’UE de payer moitié prix chaque dose de vaccin annulée, soit 10 dollars la dose pour environ 70 millions de doses annulées, ce qui devrait avoisiner les 700 millions de dollars.

La nouvelle proposition sera-t-elle acceptée par l’Union européenne ? Là est la question. En tout cas, il y a un an, 10 pays de l’Europe de l’Est, confrontés à un excédent de doses dont ils ne veulent plus, avaient exigé de l’UE qu’elle résilie les contrats de vaccins signés avec les laboratoires.

C’est du moins ce qu’avait révélé média Politico. En effet, d’après cette source, un groupe de 10 pays d’Europe de l’Est ont adressé une lettre à la Commission Européenne se plaignant d’un approvisionnement excessif de vaccins contre le Covid. En colère, ces pays exigent de l’UE une renégociation des contrats avec les labos.

Les 10 pays ont mis sur la table un certain nombre de doléances, dont le fait de pouvoir résilier les contrats signés avec les labos quand ils (ces pays) n’en ont plus besoin et la possibilité de pouvoir réduire le nombre de doses commandées.

Dans la lettre dont une partie a été lue par Politico, les 10 pays en question se plaignent de s’être retrouvés avec une grande quantité de vaccins sous la main et ne comprennent pas que les négociations entre l’UE et les laboratoires pharmaceutiques (à ce sujet) n’aient pas porté leurs fruits. Ils se sont également plaints que les vaccins leur soient livrés peu avant leur date d’expiration.

D’après les informations obtenues par Politico, la lettre a été adressée à Stella Kyriakides, commissaire européen à la santé et à la politique des consommateurs. À en croire la source, l’initiative est menée par la Pologne et a été soutenue par 9 autres pays de l’Est que sont : la Bulgarie, la Croatie, l’Estonie, la Hongrie, La Lettonie, la Lituanie, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie.

source : Le Courrier du Soir

3- Le remaniement de M. Lavrov à New York

par Pepe Escobar

L’instant new-yorkais du ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a été l’équivalent diplomatique d’une mise à feu de la maison.

Imaginez un vrai gentleman, le plus grand diplomate de ces temps troublés, en pleine possession de ses moyens et doté d’un délicieux sens de l’humour, se lançant dans une périlleuse aventure et s’en sortant indemne.

En fait, le moment new-yorkais du ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov – ses deux interventions devant le Conseil de sécurité des Nations unies les 24 et 25 avril – a été l’équivalent diplomatique d’une mise à feu de la maison. Du moins, les parties de la maison habitées par le Sud mondial – ou la majorité mondiale.

Le 24 avril, lors de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur le thème “Maintien de la paix et de la sécurité internationales, multilatéralisme efficace par la protection des principes de la Charte des Nations unies”, était particulièrement important.

Lavrov a souligné le symbolisme de la réunion qui se tient à l’occasion de la Journée internationale du multilatéralisme et de la diplomatie pour la paix, jugée très importante par une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies de 2018.

Dans son préambule, Lavrov a souligné que “dans deux semaines, nous célébrerons le 78e anniversaire de la victoire dans la Seconde Guerre mondiale. La défaite de l’Allemagne nazie, à laquelle mon pays a apporté une contribution décisive avec le soutien des Alliés, a jeté les bases de l’ordre international d’après-guerre. La Charte des Nations unies en est devenue la base juridique et notre organisation elle-même, incarnant un véritable multilatéralisme, a acquis un rôle central et coordonné dans la politique mondiale.”

Eh bien, pas vraiment. Et cela nous amène à la véritable promenade de Lavrov du côté sauvage, épinglant la façon dont le multilatéralisme a été piétiné. Bien au-delà des torrents de dénigrement des suspects habituels et de leur tentative de le soumettre à une douche glacée à New York, ou même de le confiner dans le congélateur – géopolitique -, il a prévalu. Promenons-nous avec lui dans le désert actuel. M. Lavrov, vous êtes la star du spectacle.

Notre route ou l’autoroute

Cet “ordre fondé sur des règles” : “Le système centré sur l’ONU traverse une crise profonde. La cause première en est le désir de certains membres de notre organisation de remplacer le droit international et la Charte des Nations unies par une sorte d’‘ordre fondé sur des règles”. Personne n’a vu ces “règles”, elles n’ont pas fait l’objet de négociations internationales transparentes. Elles sont inventées et utilisées pour contrecarrer les processus naturels de formation de nouveaux centres de développement indépendants, qui sont une manifestation objective du multilatéralisme. Ils tentent de les contenir par des mesures unilatérales illégitimes, notamment en leur coupant l’accès aux technologies modernes et aux services financiers, en les évinçant des chaînes d’approvisionnement, en confisquant leurs biens, en détruisant les infrastructures critiques de leurs concurrents et en manipulant des normes et des procédures universellement reconnues. Il en résulte la fragmentation du commerce mondial, l’effondrement des mécanismes de marché, la paralysie de l’OMC et la transformation définitive, déjà sans déguisement, du FMI en un outil permettant d’atteindre les objectifs des États-Unis et de leurs alliés, y compris des objectifs militaires. »

Détruire la mondialisation : « Dans une tentative désespérée d’affirmer leur domination en punissant les désobéissants, les États-Unis ont continué à détruire la mondialisation qui, pendant de nombreuses années, a été vantée comme le bien suprême de l’humanité, au service du système multilatéral de l’économie mondiale. Washington et le reste de l’Occident, qui s’y est soumis, utilisent leurs “règles” chaque fois qu’il est nécessaire de justifier des mesures illégitimes à l’encontre de ceux qui élaborent leurs politiques conformément au droit international et refusent de suivre les intérêts égoïstes du “milliard d’or”. Les dissidents sont mis à l’index selon le principe suivant : “Celui qui n’est pas avec nous est contre nous”. Il est depuis longtemps “gênant” pour nos collègues occidentaux de négocier dans des formats universels, tels que les Nations unies. Pour justifier idéologiquement la politique de sape du multilatéralisme, le thème de l’unité des “démocraties” par opposition aux “autocraties” a été introduit. Outre les “sommets pour la démocratie”, dont la composition est déterminée par l’hégémon autoproclamé, d’autres “clubs de l’élite” sont créés, en contournant l’ONU. »

« Jardin » contre « jungle » : « Appelons un chat un chat : personne n’a permis à la minorité occidentale de parler au nom de toute l’humanité. Il faut se comporter décemment et respecter tous les membres de la communauté internationale. En imposant un “ordre fondé sur des règles”, ses auteurs rejettent avec arrogance un principe clé de la Charte des Nations unies, à savoir l’égalité souveraine des États. La quintessence du “complexe d’exclusivité” a été la déclaration “fière” du chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, selon laquelle “l’Europe est le jardin d’Eden, et le reste du monde est une jungle”. Je citerai également la déclaration conjointe OTAN-UE du 10 janvier de cette année, qui stipule que “l’Occident uni” utilisera tous les outils économiques, financiers, politiques et – j’y accorde une attention particulière – militaires à la disposition de l’OTAN et de l’UE pour garantir les intérêts de “notre milliard”. »

La « ligne de défense » de l’OTAN : Lors du sommet de Madrid de l’année dernière, l’OTAN, qui a toujours convaincu tout le monde de sa « pacificité » et de la nature exclusivement défensive de ses programmes militaires, a déclaré la « responsabilité mondiale », « l’indivisibilité de la sécurité » dans la région euro-atlantique et dans la région dite indo-pacifique. En d’autres termes, la « ligne de défense » de l’OTAN (en tant qu’alliance défensive) se déplace désormais vers les rives occidentales de l’océan Pacifique. Les approches de bloc qui sapent le multilatéralisme centré sur l’ANASE se manifestent dans la création de l’alliance militaire AUKUS, dans laquelle Tokyo, Séoul et un certain nombre de pays de l’ANASE sont poussés à s’engager. Sous les auspices des États-Unis, des mécanismes sont créés pour intervenir dans les questions de sécurité maritime en vue de garantir les intérêts unilatéraux de l’Occident dans la mer de Chine méridionale. Josep Borrell, que j’ai déjà cité aujourd’hui, a promis hier d’envoyer des forces navales de l’UE dans la région. Il n’est pas caché que l’objectif des « stratégies indo-pacifiques » est de contenir la RPC et d’isoler la Russie. C’est ainsi que nos collègues occidentaux conçoivent le « multilatéralisme efficace » dans la région Asie-Pacifique. »

« Promouvoir la démocratie » : « Depuis la Seconde Guerre mondiale, des dizaines d’aventures militaires criminelles ont été menées par Washington, sans aucune tentative d’obtenir une légitimité multilatérale. Pourquoi, s’il existe des “règles” inconnues de tous ? L’invasion honteuse de l’Irak par la coalition dirigée par les États-Unis en 2003 a été menée en violation de la Charte des Nations unies, tout comme l’agression contre la Libye en 2011. L’ingérence des États-Unis dans les affaires des États post-soviétiques constitue une violation flagrante de la Charte des Nations unies. Des “révolutions de couleur” ont été organisées en Géorgie et au Kirghizstan, un coup d’État sanglant à Kiev en février 2014 et des tentatives de prise de pouvoir par la force en Biélorussie en 2020. Les Anglo-Saxons, qui dirigent avec assurance tout l’Occident, non seulement justifient toutes ces aventures criminelles, mais font également étalage de leur ligne de “promotion de la démocratie”. Mais encore une fois, selon ses “règles” : Kosovo – reconnaître l’indépendance sans référendum ; Crimée – ne pas reconnaître (bien qu’il y ait eu un référendum). Ne pas toucher aux Malouines, parce qu’il y a eu un référendum (comme l’a dit récemment le ministre britannique des Affaires étrangères John Cleverly). C’est drôle. »

La géopolitique de la « question ukrainienne » : « Aujourd’hui, tout le monde comprend, même si tout le monde n’en parle pas à voix haute : il ne s’agit pas du tout de l’Ukraine, mais de la manière dont les relations internationales se construiront par la suite : par la formation d’un consensus stable fondé sur un équilibre des intérêts – ou par la promotion agressive et explosive de l’hégémonie. Il est impossible de considérer la “question ukrainienne” indépendamment du contexte géopolitique. Le multilatéralisme présuppose le respect de la Charte des Nations unies dans toute l’interconnexion de ses principes, comme mentionné ci-dessus. La Russie a clairement expliqué les tâches qu’elle poursuit dans le cadre d’une opération militaire spéciale : éliminer les menaces pour notre sécurité, créées par les membres de l’OTAN directement à nos frontières et protéger les personnes qui ont été privées de leurs droits proclamés par les conventions multilatérales, les protéger des menaces directes d’extermination et d’expulsion des territoires où leurs ancêtres ont vécu pendant des siècles, déclarées publiquement par le régime de Kiev. Nous avons dit honnêtement pour quoi et pour qui nous nous battons. »

Le Sud mondial riposte : « Un véritable multilatéralisme au stade actuel exige que l’ONU s’adapte aux tendances objectives de la formation d’une architecture multipolaire des relations internationales. La réforme du Conseil de sécurité doit être accélérée en augmentant la représentation des pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine. La surreprésentation scandaleuse de l’Occident au sein de ce principal organe de l’ONU sape le multilatéralisme. À l’initiative du Venezuela, le Groupe d’amis pour la défense de la Charte des Nations unies a été créé. Nous appelons tous les États qui respectent la Charte à y adhérer. Il est également important d’utiliser le potentiel constructif des BRICS et de l’OCS. L’UEE, la CEI et l’OTSC sont prêtes à y contribuer. Nous sommes favorables à l’utilisation de l’initiative des positions des associations régionales des pays du Sud mondial. Le Groupe des Vingt peut également jouer un rôle utile dans le maintien du multilatéralisme si les participants occidentaux cessent de distraire leurs collègues des questions d’actualité inscrites à son ordre du jour dans l’espoir d’étouffer le sujet de leur responsabilité dans l’accumulation des phénomènes de crise dans l’économie mondiale. »

Alors, qui enfreint la loi ?

Après ce tour de force concis, il serait immensément instructif de suivre ce que Lavrov répète au monde depuis février 2022, avec des détails constants et atroces : dans l’histoire contemporaine, les auteurs de violations en série du droit international ont été l’hégémon et son groupe de vassaux pitoyables. Pas la Russie.

Moscou était donc tout à fait en droit de lancer l’opération militaire spéciale, car elle n’avait pas d’autre choix. Et cette opération sera menée jusqu’à sa conclusion logique – intégrée dans le nouveau concept de politique étrangère russe publié le 31 mars. La Russie ignorera tout ce que l’Occident collectif pourrait déclencher, car elle considère que l’ensemble du combo agit en dehors des normes du droit international énoncées dans la Charte des Nations unies.

Pepe Escobar

source : Strategic Culture Foundation

4- Moscou fait avancer le processus de normalisation Turquie-SYRIE

Le 25 avril, la capitale russe, Moscou, a tenu une réunion entre les ministres de la Défense et les chefs des renseignements de Turquie et de Syrie. La réunion a également été suivie par le ministre russe de la Défense et son homologue iranien, qui a rejoint le processus de normalisation plus tôt cette année.

Le ministère russe de la Défense a déclaré que le ministre Sergueï Choïgou s’était entretenu avec ses homologues iraniens, syriens et turcs, Mohammad-Reza Ashtiani, Ali Mahmoud Abbas et Hulusi Akar, pour discuter des mesures pratiques dans les domaines du renforcement de la sécurité en Syrie et de la normalisation des relations entre la Syrie et la Turquie.

Une attention particulière a été accordée aux efforts visant à « contrer les menaces terroristes et combattre les groupes extrémistes en Syrie ».

De son côté, le ministère syrien de la Défense a déclaré que la situation dans les régions du nord de la Syrie faisait partie des sujets abordés par les ministres de la Défense russe, iranien, syrien et turc lors de la réunion.

« Les participants aux pourparlers ont discuté de la question du retrait des troupes turques du territoire syrien », a-t-il déclaré. « Ils ont également discuté de la mise en œuvre de l’accord spécial relatif aux mouvements le long de l’autoroute internationale M4. »

Il s’agissait de la deuxième rencontre entre les ministres de la Défense d’Ankara et de Damas à Moscou en moins de cinq mois. La première réunion, qui a eu lieu le 28 décembre, a été une avancée majeure dans le processus de normalisation.

La Turquie, qui a été parmi les premiers pays à soutenir les rebelles en Syrie après le déclenchement de la guerre en 2011, contrôle aujourd’hui de vastes parties de la région nord du pays. Lors d’une visite en Russie en mars, le président Bachar al-Assad a exigé la fin de « l’occupation illégale » du territoire syrien par Ankara.

De son côté, Ankara souhaite l’aide de Damas pour combattre les forces kurdes dans le nord de la Syrie ainsi qu’un accord pour résoudre sa crise des réfugiés.

Le 4 avril, la capitale russe a également accueilli des entretiens entre les vice-ministres des Affaires étrangères de Turquie et de Syrie, en plus de l’Iran. Damas a renouvelé ses appels au retrait turc lors de la réunion.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV