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Zoom Afrique du 25 avril 2023

Zoom Afrique du 25 avril 2023

 

Actualité en Afrique :

  • Le Zimbabwe lancera une monnaie numérique adossée à l’or pour stabiliser sa monnaie fiduciaire
  • Cyber Africa Forum 2023 : les experts réunis à Abidjan pour discuter de la cybersécurité en Afrique
  • Le Mali prévoit un rebond de sa production de coton à 780 000 tonnes en 2023/2024
  • Mozambique : la réhabilitation du corridor ferroviaire de Machipanda sera achevée en septembre 2023

Analyses de la rédaction :

Cameroun: la campagne de boycott de Mtn et Orange a eu un résultat éclatant 

Le mouvement de boycott des opérateurs de téléphonie française se propage. On a pu voir ce mouvement en Côte d’Ivoire, mais l’opérateur n’est pas non plus épargné au Cameroun.  

Initiée par le chroniqueur David Eboutou, le mouvement « Orange pourrie » vise à protester contre de nombreux abus subis par les utilisateurs de cet opérateur de téléphonie mobile. 

Une opération de boycott de l’opérateur français Orange est prévue ce lundi 24 avril 2023. Elle consiste pour les utilisateurs à se mettre en mode avion de 12h à 14h. Ce mouvement de protestation contre la surfacturation de la consommation des data, à la mauvaise qualité internet et problèmes de réseaux. 

« Tu ne souhaites pas observer comment ton psys se fait brader sous tes yeux par des multinationales voraces qui : te méprisent, te spolient, t’arnaquent, abusent de toi… Avec la complicité d’une Agence de régulation des télécommunications (ART) inexistante ». 

Cet appel au boycott n’est pas vu du bon oeil par l’opérateur de téléphonie mobile. En effet, Orange Cameroun accuse cette action de « tentative de dénigrement lancée sur les réseaux sociaux par une personne aux objectifs inavoués ». 

Selon le président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale, on peut faire un premier bilan de la campagne de contestation des abus des opérateurs de téléphonie mobile. 

« Évidemment tout le monde n’a pas suivi. Certains se sont même battus activement pour l’échec de l’expression de ce ras-le-bol. Mais le résultat est éclatant : Tout le monde est déjà sensibilisé sur la problématique. Il faut plus de respect des clients, une meilleure qualité du service et surtout des coûts non prohibitifs. Les citoyens sont désormais éveillés. Il faut garder constante la pression pour que d’autres résultats positifs apparaissent dans cette campagne », nuance l’homme politique. 

Pour lui, le chemin des révolutions prend toujours trois arrêts obligatoires : RIDICULE, DANGEREUX, ÉVIDENT. « Au départ on trouve l’initiative RIDICULE. Elle est moquée, notamment sur les réseaux sociaux y compris par des influenceurs d’impact.  Ensuite on trouvera que c’est DANGEREUX. Certains diffuseront l’idée que ce n’est pas bien pour l’économie. Que ces compagnies emploient des camerounais, elles paient des impôts, que la mauvaise publicité que nous faisons peut faire fuir les investisseurs, etc… Si les efforts restent constants, et surtout si ces compagnies font des concessions, voir se plient aux demandes des consommateurs, on trouvera que cette campagne est une ÉVIDENCE. Qu’il fallait faire ça depuis, et qu’il faut appliquer ça à d’autres problèmes socio-économiques du pays », ajoute-t-il. 

Nous félicitons ce retour de lucidité.  Pour l’initiative actuelle, il est opportun de maintenir le cap. Les fruits ne tarderont pas à porter la promesse des fleurs. Le consommateur camerounais mérite plus de respect », conclut-il. 

RDC: les preuves du non-retrait du M23 

L'administration civile installée par le M23 continue de fonctionner dans les zones où cette rébellion est supposée s'être retirée supposées dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi (Nord-Kivu). C’est l’un des éléments qui confirme que les rebelles du M23 ne se sont pas retirés des zones conquises, comme l’attestent plusieurs témoignages recueillis également sur le terrain.   

Les autorités provinciales du Nord-Kivu ont qualifié de “simulacre” le retrait du M23. 

A Kibumba (territoire de Nyiragongo), Katambara Kariwabo chef de groupement nommé par le M23 continue d’exercer ses fonctions même après le départ présumé de cette rébellion. 

« Le M23 n'est plus visible ici depuis deux mois. Je suis ici avec ma population. Nous n'avons aucun problème. Quiconque viendra nous diriger sans nous terroriser est la bienvenue.  Nous avons plutôt été victimes de l’attaque Mai-Mai mais l'EAC nous a aidés et les Mai-Mai ne sont pas arrivés ici pour nous exterminer. Nous sommes bien portants et nous invitons tous ceux qui traînent dans des camps à revenir pour qu'on reprenne notre vie normale », a dit la semaine dernière, Katambara Kariwabo à une équipe de journalistes.  

Le constat est pareil à Rumangabo (territoire de Rutshuru) où Nzamuye Musanganya Salomon, assume pleinement les fonctions de chef ad intérim de l’agglomération de Kabaya.  

« Le M23 m'a trouvé en fonctions. Ils ne m'ont pas bousculé. J'ai continué à travailler pour le compte de notre population avec d'autres notables qui sont ici », s’est-il expliqué.  

Le gouvernement congolais a indiqué le week-end dernier que les rebelles du M23 continuent de renforcer leurs positions notamment le long de la RN2. Ce qui, d’après Kinshasa, présage des attaques futures contre la population et l’armée. 

À Bunagana, à plus ou moins 100 Km de Goma dans le territoire de Rutshuru, la douane est sous contrôle de l’administration du M23 et le trafic s'effectue.  

Dans ce contexte où la rébellion joue avec le gouvernement congolais, l'EAC qui assure que le M23 poursuit son retrait, insiste également que le mécanisme de vérification et de suivi est sur le terrain pour veiller au respect de la feuille de route de Nairobi et du communiqué de Luanda. 

« Pour l’instant, il y a une vérification en cours pour savoir si les rebelles du M23 sont partis ou non et le travail se poursuit. Vous serez, certes, informés des conclusions de ce travail. Du moins, ils doivent se retirer et ils se sont retirés des zones que nous contrôlons », a indiqué le colonel Daniel Rotich, commandant de la force régionale de l’EAC dans la région de Rumangabo.  

Ce que les autorités ne confirment pas. Pour elles, les rebelles reprennent de plus en plus leurs positions abandonnées en dépit du déploiement des contingents de l’EAC. 

Depuis l'occupation par le M23 de plusieurs agglomérations dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo, les axes routiers qui approvisionnent la ville de Goma ont été coupés. La capitale provinciale a, ainsi, été isolée du reste des territoires. C'est seulement depuis le déploiement des troupes de l'EAC, constituées notamment des Kényans, des Burundais, des Sud-Soudanais et des Ougandais, que certains taximen moto bravent la peur en franchissant des zones d'où l'on redoute la présence des rebelles du M23 qui se déguisent en civils et se camouflent parmi la population. 

Le Soudan : nouvelle victime de la guerre mondialisée par proxit 

Depuis le samedi 15 avril 2023 un coup d’État est en cours au Soudan et qui se traduit par des combats sanglants opposant l’armée, dirigée par le général Abdel Fattah Al-Burhane, et la puissante Force de Soutien Rapide (FSR), qui est une organisation paramilitaire de plus de 100 000 hommes, du général Mohamed Hamdane Daglo, alias Hemedti. 

Au-delà de l’apparente concurrence entre deux généraux pour qui s’affrontent pour diriger le Soudan (Cf. La version des médias mainstream) derrière cette nouvelle guerre civile se cache, tapis à l’ombre comme un serpent, les manœuvres destructrices des anglo-saxons et de leurs affidés ! 

En effet, nous assistons en direct à un nouvel épisode de la guerre hybride mondialisée entre la Russie et la Chine face aux occidentaux et qui a pour terrain de jeux, à nouveau, le continent africain qui, comme tout le monde le sait, est un haut lieu stratégique, économique et militaire. 

Le 13 février 2023 le gouvernement soudanais, donc avec ses deux généraux qui s’opposent aujourd’hui, a conclu un accord avec Moscou pour construire une base naval Russe à Port-Soudan et qui est le grand port soudanais sur la mer Rouge, au débouché sud du canal de Suez. Or, le canal de Suez est un lieu stratégique de très haute importance : nous savons, oh combien ! Pour les anglo-saxons le canal de Suez est leur « chasse gardée » ou leur « domaine réservé » : la crise de 1956 avec la nationalisation du canal par le Rais Gamal Abdel Nasser a failli entrainer une 3ème guerre mondiale. 

À l’aune de ces développements on constate que les affrontements en cours dépassent, largement, le cadre du Soudan et que, finalement, ce coup d’État est tout sauf une surprise ! 

En effet, le 13 mars 2023 on a vu apparaître sur les réseaux sociaux un intérêt, singulier, pour cette région de l’Afrique car les FSR mobilisaient leurs hommes et le même jour on apprenait, également, que le général Mohamed Hamdane Daglo, alias Hemedti, a eu une réunion téléphonique conjointe avec les représentants américains, britanniques et norvégiens ayant pour objet la corne de l’Afrique et en particulier le Soudan. Puis quelques semaines plus tard on apprend que par le plus « grand des hasards » il y a un coup d’État fomenté par des personnes qui ont eu des contacts, récemment, avec les anglo-américains et les norvégiens ! 

Qui soutient et finance le général Mohamed Hamdane Daglo ? 

Il convient de rappeler que le général Mohamed Hamdane Daglo est originaire du Darfour et qu’il a non seulement « maté » la rébellion dans cette région mais au surplus il a réprimé, férocement, sa propre ethnie afin d’accaparer les mines d’or ; lui et ses frères sont immensément riches grâce à la vente de divers minerais. 

D’autre part, il faut savoir que le Soudan et ses aérodromes servent de bases pour le trafic d’une partie des armes destinées à l’Ukraine. Des vols en provenance d’Europe et des USA font un petit passage, discret, par le Soudan avant de repartir vers la Bulgarie pour acheminer des armes directement vers l’Ukraine. 

Une fois de plus il s’agit d’un complot des yankees qui ont donné leur quitus au chef des FSR pour une tentative de coup d’État, qui pour l’instant n’a pas réussi ! 

Cette tentative de coup d’État au Soudan est, clairement, une réponse directe des anglo-saxons vis-à-vis des Russes, qui avaient obtenu un accord pour la création d’une base naval à Port-Soudan. Ce n’est donc pas un problème uniquement soudanais mais s’inscrit dans la guerre mondialisée, en cours, et où les anglo-américains poussent à nouveau des pions pour contrer l’influence Russe dans cette partie de l’Afrique. Par conséquent, comme il est d’usage l’objectif final des occidentaux est de mettre en place des « dirigeants » qui leurs sont favorables et qui révoquent l’accord avec Moscou. 

Les USA considèrent qu’ils ont le « droit sacré et absolu » d’installer partout des bases militaires (ils en ont plusieurs centaines à travers la planète quand la Chine préfère construire les routes de la Soie !), mais ce qui est permis pour soi est interdit pour les « gueux barbares du tiers état mondial ». 

Que doivent faire les Chinois face aux deux bases américaines en cours de réalisation aux Philippines et qui n’ont qu’un objectif, encerclées la Chine par la mer ? 

Que diraient les occidentaux si les Chinois fomentaient un coup d’État dans les Philippines contre ce projet de bases militaires ? 

La planète connait une révolution copernicienne au niveau géostratégique et économique et seuls les occidentaux continuent de percevoir le monde comme si on était encore en 1993 ! 

Deux éléments viennent appuyer ces propos. 

Le premier exemple est l’Égypte, le grand frère et voisin du Soudan, qui était un vassal des USA et, désormais, candidat pour intégrer l’Organisation de Coopération de Shangaï (OCS)et le groupe des BRICS. L’Égypte participe, donc, au processus de multipolarisation du monde. Or, lors des affrontements entre l’armée et les FSR, l’aéroport de Merohe a été pris d’assaut par ces mêmes FSR où étaient stationnés des MIG-29 Égyptiens avec leurs pilotes qui devaient participer à des manœuvres conjointes avec l’armée soudanaise. La vidéo où l’on voit les pilotes de chasse Égyptiens capturés et les mains derrière la tête sous les armes lourdes des rebelles est infamante pour l’Égypte ! 

Le message adressé par les anglo-saxons à l’endroit de l’Égypte est un avertissement sans frais pour qu’elle revienne sur sa décision de laisser la Russie bâtir une base navale. 

Le Caire ne pourra pas rester passif, très longtemps… 

Le second exemple est la France, qui est un « voisin » du Soudan avec sa base aérienne de Djibouti et au Tchad où la France est présente avec un dispositif MANTA de 1984 et ÉPERVIER de 1986. Macron est « remonté comme une vieille pendule détraquée » depuis que la Centrafrique, le Mali et le Burkina Faso l’ont éjecté de leur terre. D’ailleurs au Niger comme au Tchad, la couverture satellitaire est américaine afin d’aider les militaires français sur le terrain. D’ailleurs, récemment Anthony Blinken et Kamala Harris se sont rendus en Afrique et sont passés par le Niger… Comme par hasard ! 

Les USA, le Royaume-Unis et l’Union européenne sont devenus les plus grandes menaces contre la paix mondiale, en général, et contre la paix en Afrique, en particulier. 

Et manifestement, on ne prend pas le chemin de l’apaisement surtout après les déclarations incendiaires des ministres des affaires du G7 à Nagano au Japon dans lesquels ils menacent ouvertement la Chine ! 

Et tout se passe au Japon. Où des centaines de milliers de personnes sont mortes des bombardements nucléaires américaines. 

ORDO AD CHAOS, de tout ce chaos organisé par les occidentaux mais absolument pas maîtrisé par eux, sortira le nouvel ordre mondial démocratique et donc multipolaire au sein duquel les États seront respectés : jusqu’à présent le Tiers États mondial a été maltraité, martyrisé, pillé… il n’était rien aux yeux des occidentaux, il va devenir le TOUT de la planète face à la monarchie étasunienne et à son clergé européen ! 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV