Actualité en Afrique :
Analyses de la rédaction :
Niger : Israël joue sa dernière carte en Afrique
Apparemment, après leur déception totale du Mali et du Burkina Faso, l’axe US-OTAN ne veut plus perdre de terrain au Niger et il tente par tous les moyens de garder sa mainmise sur ce pays. Voyons ce qu’en disent les médias occidentaux à ce sujet :
« Les États-Unis poursuivent leur quête à intégrer de nouveaux pays au Forum du Néguev. La cible américaine est cette fois-ci le Niger, cher grand voisin et partenaire d’Alger, qui s’apprête à rejoindre le groupe comme nouveau membre. Selon le média américain Axios, le voisin du Sud de Tebboune souhaite, avec une petite poussée américaine, aller de l’avant avec le réchauffement des liens avec Israël, ou encore restaurer les relations diplomatiques », lit-on sur Hespress français.
« C’est lors de son déplacement à Niamey le mois dernier que le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a exhorté le Niger à normaliser ses relations avec Israël, a rapporté la même source. Cette toute première visite au Niger a été l’occasion pour les deux responsables de discuter des moyens de faire progresser le partenariat américano-nigérien en matière de diplomatie, de démocratie, de développement et de défense. Blinken, en revanche, est arrivé avec un agenda supplémentaire.
Par ailleurs, ce voyage au Niger à la mi-mars a fait du responsable le premier secrétaire d’État américain à se rendre dans ce pays à majorité musulmane d’Afrique de l’Ouest, qui est en train de devenir un partenaire clé des États-Unis en matière de sécurité dans le Sahel.
Pour Axios, la discussion entre Blinken et le président Mohamed Bazoum sur Israël, qui n’a pas été divulguée auparavant, n’est qu’un autre signe que l’administration Biden travaille dans les coulisses pour inclure davantage de pays arabes et à majorité musulmane dans les fameux Accords d’Abraham, poursuit la source.
Mais l’Afrique a déjà montré sa position envers le régime israélien.
On se rappelle quand une délégation israélienne conduite par Sharon Barley, directrice adjointe du département Afrique au sein du ministère israélien des Affaires étrangères, a tenté de participer samedi 18 février à la séance d’ouverture du sommet de l’Union africaine, mais l’opposition des pays africains l’en a empêchée et la délégation israélienne a fini par quitter la salle de conférence avec l’intervention des agents de sécurité.
Sur ce fond, le chef de la commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat s’était exprimé soit un jour après que la délégation israélienne a été expulsée de la cérémonie d’ouverture du sommet à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne : l’Union africaine a déclaré que le statut d’observateur d’Israël au sein de l’organisation avait été suspendu et que le régime israélien n’avait donc pas été convié au sommet.
Reste à savoir si le Niger fera l’ultime erreur de tomber dans ce piège ou non. En tout cas le peuple nigérien ne restera pas les bras croisés. Il a déjà prouvé qu’il est un peuple indépendant et souverain.
Mali : assassinat ciblé contre les autorités du pays
Le Chef de cabinet du Président de la Transition du Mali et trois autres membres d’une délégation officielle malienne ont trouvé la mort mercredi, dans une embuscade à Nara au sud ouest du pays près de la frontière mauritanienne, a annoncé, jeudi, la présidence dans un communiqué.
“Nous avons la profonde douleur de vous annoncer que la délégation des œuvres du président de la transition, chef de l’État, a été victime d’une embuscade dans une localité près de Nara”, a déclaré le lieutenant-colonel Cheick Mamadou Cherif Tounkara directeur administratif et financier de la présidence de la république.
Parmi les victimes, Adjudant Oumar Traoré, chef de cabinet du Président de la Transition et trois autres membres de la délégation, a indiqué la même source précisant que les obsèques devaient avoir lieu jeudi à la place d’armes de Kati.
Quelques heures plutôt, l’état major général des armées du Mali, avait annoncé, mercredi la mort de quatre membres d’une entreprise de forage mobilisée dans le cadre des œuvres sociales du Président de la Transition dans une attaque armée sur l’axe Guiré-Nara situé dans le sud-ouest du pays à 400 km de Bamako.
Ces meurtres sont survenus alors que le gouvernement malien et son armée avancent à merveille sur le terrain.
Les pressions de part et d’autre qui n’ont apparemment abouti à rien ont alors poussé les Occidentaux à procéder à des assassinats ciblés.
Le fait que le peuple malien soit conscient des complots occidentaux et que son armée protège de toute âme ses frontières contre toute atteinte à sa souveraineté constitue une grosse défaite pour la force colonialiste qui a vu ses plans tombés à l’eau depuis que le nouveau gouvernement malien tente par tous les moyens de maintenir la souveraineté de son pays.
RDC : le Chinois CMOC et la Gécamines s’entendent pour reprendre les exportations de cuivre-cobalt à Tenke
Depuis juillet 2022, CMOC n’exporte plus de cuivre ou de cobalt depuis sa mine Tenke Fungurume. Son partenaire de coentreprise, la Gécamines, a en effet obtenu l’interdiction des exportations en raison du différend qui l’oppose à l’entreprise chinoise au sujet des redevances minières.
Les exportations de cuivre et de cobalt du groupe minier CMOC, à partir de sa mine Tenke Fungurume en RDC, devraient reprendre dans les prochaines semaines. C’est du moins ce qu’il faut retenir d’un document déposé mercredi 19 avril par l’entreprise chinoise à la bourse de Hong Kong, après un accord avec la Gécamines.
Selon les détails relayés par Bloomberg, les deux parties sont en effet parvenues à un “consensus sur la question des redevances”, au cœur du différend qui oppose depuis près d’un an les deux actionnaires de la mine. Selon la Gécamines, CMOC a sous-estimé volontairement les réserves minérales du projet afin de payer moins de redevances, et lui devrait jusqu’à 7,6 milliards de dollars.
Alors que la Gécamines a obtenu de la justice la nomination d’un administrateur provisoire pour la mine, CMOC a refusé à ce dernier l’accès au site. Il a donc ordonné l’interdiction des exportations à Tenke Fungurume, une mesure en vigueur depuis juillet 2022 et qui a entraîné le stockage à la mine de plusieurs centaines de millions de dollars de cuivre et cobalt.
Notons que la résolution du différend avec la Gécamines intervient alors que CMOC achève progressivement un projet de 2,5 milliards $ destiné à augmenter de 200 000 tonnes la production de cuivre et de 17 000 tonnes celle de cobalt à Tenke. La compagnie est ainsi sur la bonne voie pour ravir à Glencore le titre symbolique de premier producteur mondial de cobalt.
