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L'Iran dénonce les États occidentaux et les médias pour avoir exploité la tragédie de l'avion ukrainien

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Des débris d'un avion appartenant à Ukraine International Airlines qui s'est écrasé après avoir décollé de l'aéroport iranien Imam Khomeini sont vus à la périphérie de Téhéran, Iran, le 8 janvier 2020. ©Reuters

Le vice-président iranien chargé des affaires juridiques, Mohammad Dehqhan, a critiqué mercredi après-midi dans une émission télévisée certains pays occidentaux et leurs médias pour avoir exploité la tragédie de l'accident d'avion ukrainien de janvier 2020, réaffirmant l'engagement de l'Iran en faveur de la justice.

M. Dehqhan, a déclaré que les autorités iraniennes suivaient l'affaire au niveau international afin de prouver que l'incident « amer et tragique » était accidentel. Il a ajouté que des contacts avaient été pris avec les familles des victimes et que des indemnités avaient déjà été versées à certaines d'entre elles, tout en soulignant que les ennemis de l'Iran continuaient à essayer d'exploiter cet incident à des fins personnelles.

« Aucune personne avisée ne pense que l'accident d'avion de 2020 s'est produit intentionnellement. Toutefois, les ennemis de l'Iran tentent de détourner l'affaire en raison de leur hostilité à l'égard de l'Iran », a-t-il dit, tout en pointant une déclaration de l'Organisation de l'aviation civile internationale qui a décrit l'incident comme non intentionnel.

Faisant référence à une décision de justice prononcée lundi dans laquelle une peine de 13 ans d'emprisonnement a été appliquée au commandant de l'unité de défense aérienne et des peines allant d'un à trois ans à neuf autres officiers Dehqan a ajouté que les verdicts prononcés plus tôt cette semaine rendront difficile pour certains pays de politiser la tragédie humaine.

Selon l'ordonnance du tribunal, les accusés ont déclaré avoir confondu l'avion avec un missile de croisière.

Le vol ukrainien PS752 s'est écrasé après avoir été touché par deux missiles le 8 janvier 2020, quelques minutes après son décollage de l'aéroport international Imam Khomeini de Téhéran, entraînant la mort des 176 personnes qui étaient à son bord.

Cette catastrophe est survenue dans un contexte de fortes tensions entre l'Iran et les États-Unis suite à l'assassinat du général de Corps d'armée Qassem Soleimani, et alors que la défense aérienne iranienne était en état d'alerte maximale en prévision d'une éventuelle attaque américaine.

Dans les heures qui ont précédé l'incident, l'Iran avait organisé une attaque de missiles contre une base irakienne abritant des troupes américaines, en réponse à l'attaque meurtrière d'un drone américain ayant provoqué l'assassinat du plus haut général iranien de la lutte contre le terrorisme.

Plusieurs jours après, une erreur de gestion de l'opérateur radar d'une unité de défense aérienne a été reconnue comme étant la principale erreur humaine à l'origine de l'incident.

Le Canada a également déclaré en juin 2021 qu'il n'avait trouvé aucune preuve que l'incident était prémédité.

Cependant, certains pays et médias occidentaux ont parfois cherché à discréditer le récit de l'incident par l'Iran, accusant Téhéran de cibler délibérément l'avion, sans apporter de preuves.

Mardi, le Groupe international de coordination et d'intervention pour les victimes du vol PS752 représentant le Canada, la Suède, le Royaume-Uni et l'Ukraine a déclaré dans un communiqué que les procès manquaient d'impartialité et de transparence.

L'Iran affirme pourtant avoir invité l'Ukraine et les États-Unis, constructeurs de l'avion en question, à prendre part à l'enquête.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV