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Zoom Afrique du 16 avril 2023

Image : Mali: l'Allemagne joue la dernière carte de l'axe USA-OTAN

Actualité en Afrique :

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Analyses de la rédaction :

Mali : l’Allemagne joue la dernière carte de l’axe USA-OTAN

Apparemment, l’Occident ne compte pas accepter sa défaite totale au Sahel et même si Barkhane, la Minusma et toutes autres instances occidentales et interventionnistes ont été expulsés de cette région africaine, le dernier espoir de cet axe colonialiste reste l’Allemagne.

Le Figaro écrit à ce sujet :

« L’Allemagne compte toujours jouer un rôle important au Sahel malgré le retrait de ses soldats du Mali et ne veut pas “claquer la porte”, a assuré vendredi 14 avril à Bamako son ministre de la Défense. Berlin considère que les conditions ne sont plus remplies pour continuer à participer à la Minusma, a rappelé Boris Pistorius ».

Mais même avec le Mali, les ponts ne sont pas entièrement rompus dans le domaine militaire, a-t-il précisé, en affirmant la volonté allemande de mettre l’accent sur la formation des forces sahéliennes. Au Niger, où il était mercredi, « il y a de la formation et de l’éducation. C’est l’offre faite au Niger, mais aussi à d’autres États de la région, de dire que si vous êtes prêts à participer à des missions, à la Minusma ou à d’autres en Afrique, nous sommes prêts à vous soutenir bilatéralement en matière de renforcement d’équipements, mais surtout de formation », a-t-il déclaré.

 L’Allemagne, qui n’a cessé tout au long de huit ans d’occupation française du Mali d’apporter à Barkhane appui militaire et surtout de renseignement, ne cesse donc pas son ingérence.

En effet, les alliés occidentaux de l’Allemagne qui ont peur, en dépit de leur fanfaronnade, de perdre définitivement « tout repose-pied » en cet ultra stratégique État sahélien qu’est le Mali, tentent le tout pour le tout afin de jouer leur dernière carte.

La coopération bilatérale en matière de développement va également continuer. Pour bien le signifier, Boris Pistorius était accompagné de son homologue allemande du ministère du Développement. Le Mali et l’Allemagne entretiennent depuis de nombreuses années une coopération civile fructueuse dans plusieurs domaines. Elle se poursuivra et les projets sur le terrain pourraient, selon la délégation allemande, être pilotés à partir de Gao dans le nord et même de Bamako", lit-on dans les médias.

L’Allemagne continue à se considérer comme un « acteur important » au Sahel, a déclaré Boris Pistorius. La région a besoin d’un « engagement clair » de la communauté internationale : « Nous ne voulons pas que la situation continue à se dégrader ici et que d’autres en profitent », a-t-il dit sans préciser qui il visait par ces propos. À défaut d’un ciel malien hermétiquement fermé à Barkhane, un ciel placé depuis un bon bout de temps déjà sous la protection d’un radar 3D made in Russia, il faut aux atlantistes une cinquième colonne capable dans l’espace aérien malien pour que soit possible la poursuite des opérations terroristes même après le départ de Barkhane et de la Minusma. Et bien c’est la mission déléguée au vaillant contingent de l’Allemagne, connu au demeurant pour ses services secrets particulièrement doués. 

Mais l’Allemagne ferait mieux de se retirer elle-même de cette région africaine avant qu’elle ne soit pas la cible de missiles africains !

Expulsion de l’ambassadeur allemand par le Tchad : pourquoi les dirigeants africains s’affirment-ils davantage ?

Alors que l’Allemagne remue ciel et terre afin de garder une présence au Sahel, de l’autre côté du Sahel et au Tchad, l’Occident voit rouge.

L’expulsion de l’ambassadeur allemand du Tchad est une pilule très difficile à avaler pour l’axe colonialiste.

La décision du gouvernement tchadien d’expulser l’ambassadeur allemand est « regrettable » et constitue « un geste particulièrement hostile » a déclaré mercredi une porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. Le gouvernement tchadien avait annoncé vendredi soir l’expulsion de l’ambassadeur allemand « pour attitude discourtoise » et « non-respect des usages diplomatiques ». Il n’avait pas donné de détails sur les faits reprochés. En réaction à cette expulsion jugée « injustifiée », le gouvernement allemand a annoncé mardi l’expulsion de l’ambassadrice tchadienne à Berlin, Mariam Ali Moussa.

Cela s’est produit quelques mois après que le gouvernement malien a expulsé l’ambassadeur de France pour des commentaires « hostiles et scandaleux » du ministre français des Affaires européennes et étrangères, Jean-Yves Le Drian, sur son pays.

Après l’expulsion de l’ambassadeur de France, les Maliens sont descendus dans les rues de Bamako, la capitale du pays, pour célébrer l’expulsion du diplomate en brandissant des drapeaux russes et en brûlant des effigies du président français, Emmanuel Macron.

À peu près au même moment, le gouvernement militaire du Burkina Faso a demandé que l’ambassadeur français soit rappelé à Paris.

Bamako a également demandé aux militaires français qui se trouvaient dans le pays pour combattre les groupes affiliés à Daech et al-Qaïda de quitter le pays à la suite des protestations des Burkinabés demandant le départ des troupes françaises.

L’année dernière, le Mali voisin avait lui aussi demandé à la France de se retirer de son sol.

Un autre pays d’Afrique de l’Ouest, le Nigeria, a conseillé aux Nigérians qui se rendent au Royaume-Uni et aux États-Unis de faire attention aux risques de se faire voler leur passeport, leur argent et leurs objets de valeur.

« Les victimes les plus récentes de ce phénomène sont les voyageurs se rendant au Royaume-Uni, dont la plupart ont été dépossédés de leurs biens dans des boutiques huppées, en particulier dans la rue principale d’Oxford », a déclaré le ministre nigérian de l’information, Lai Mohammed, à la presse à Abuja.

En effet, les dirigeants africains s’affirment davantage et ce n’est que le début d’une lutte anti-impériale.

Soudan : que se passe-t-il dans le pays ?

Depuis samedi 15 avril au matin, la capitale soudanaise Khartoum est le théâtre d’affrontements entre l’armée régulière du général al-Burhan et les paramilitaires des forces de soutien rapide (RSF) de Mohammed Hamdan Dagalo.

Selon plusieurs rapports, des affrontements ont également éclaté au nord du pays, à Méroé, sur une base de l’armée. C’est autour de cette base militaire que les Forces de soutien rapide s’étaient déployées, jeudi matin, faisant monter d’un cran les tensions entre les deux armées rivales.

Luc Michel, géopoliticien, s’exprime sur le sujet.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV