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E-Press du 9 avril 2023

Image : Ce dessin a coûté son job au caricaturiste Avi Katz pour s’être moqué d’un selfie avec des politiciens israéliens en les caricaturant comme des cochons.

Au sommaire :

1- La défense antiaérienne russe abat un missile au-dessus de la Crimée

L’Ukraine a de nouveau essayé d’attaquer la Crimée ce samedi. La défense antiaérienne russe a intercepté un missile au-dessus de la péninsule. Personne n’a été blessé.

« Un missile tiré du côté de l’Ukraine a été abattu au-dessus de Feodossia », a annoncé ce samedi sur Telegram le chef de la république de Crimée Sergueï Aksionov.

Il a ainsi expliqué les explosions entendues ce matin par des habitants de cette ville portuaire de la côte méridionale de la péninsule. Feodossia occupe une position stratégique à proximité du détroit de Kertch, qui relie la mer Noire à la mer d’Azov.

Un missile balistique à courte portée

Selon les premières informations, il s’agit d’un missile balistique à courte portée ukrainien Hrim-2 tiré depuis un polygone de la région d’Odessa.

Des débris du missile sont tombés sur une localité criméenne sans faire de blessés.

Depuis août dernier, la défense antiaérienne russe se voit régulièrement obligée de réagir à des attaques contre les infrastructures de la Crimée. Le plus souvent, il s’agit de drones. Le 22 et le 29 mars, ces engins ont également tenté de s’introduire dans la baie de Sébastopol et à proximité de Simferopol, mais ont été repoussés.

Source : Sputnik

2- Défense russe : Kiev prépare un nouveau fake pour accuser la Russie d’utilisation d’arme chimique

Les services secrets ukrainiens préparent une provocation pour accuser la Russie d’utilisation d’agents toxiques, rapporte la Défense russe. Ils devraient créer de fausses interceptions radio de soi-disant militaires et ramener des corps de soldats ukrainiens morts afin de les faire passer pour les victimes d’une attaque chimique.

Une provocation de grande envergure est préparée sous la direction du bureau du Président ukrainien dans la région de Soumy en vue de discréditer la Russie, a déclaré le ministère russe de la Défense.

Kiev se propose d’accuser Moscou d’utilisation d’agents toxiques. À cette fin, de fausses interceptions radio devraient être relayées sur les réseaux sociaux, dans lesquelles des « militaires russes » devraient discuter des préparatifs d’utilisation d’une arme chimique.

« Pour plus de véridicité, les services secrets ukrainiens doivent fabriquer et publier sur les réseaux sociaux de fausses interceptions radio dans lesquelles des “militaires russes” discuteraient des préparatifs d’utilisation d’arme chimique. Ils ont été également chargés de fabriquer de faux bons de commande de munitions spéciales pour les lance-roquettes multiples Grad », indique la Défense.

Des corps ramenés d’une morgue ukrainienne

De plus, ces deux dernières semaines des positions ont été préparées à Akhtyrka, dans cette région de Soumy (nord-est de l’Ukraine), où seraient transférés des corps de militaires ukrainiens. Leur mort serait intervenue suite aux tirs de munitions « russes » chargées d’« agents toxiques ».

Leurs restes et le territoire adjacent devraient aussi être traités avec des substances toxiques. Kiev prévoit aussi d’y inviter des experts occidentaux pour faire des constatations, souligne le ministère.

L’Ukraine préparerait cette provocation pour lancer une nouvelle campagne de diffamation de la Russie dans les médias occidentaux, y compris pour tenter d’initier une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU et accuser la partie russe, indique la Défense.

Source : Sputnik

3- Ces avions militaires russes seront adaptés pour porter des armes antisatellites

La Russie continue la mise au point de systèmes de lutte antisatellites à base de chasseurs MiG-31D et d’avions de transport militaires Il-76, selon la revue Voïennaïa mysl. Le chasseur doit être doté d’un missile antisatellite et l’avion de transport d’un laser de combat.

La Russie poursuit les travaux visant à équiper l’intercepteur MiG-31D d’un missile antisatellite et l’avion de transport militaire Il-76 d’un laser de combat, selon la revue Voïennaïa publiée par le ministère de la Défense.

« La Russie envisage plusieurs systèmes de lutte antisatellites déployés sur des vecteurs mobiles : un système de défense spatiale Kontakt équipant l’intercepteur MiG-31 ; un système de combat laser A60 Sokol-Echelon basé sur l’avion de transport Il-76 ; un laser militaire Peresvet », détaille la revue.

Des sources ouvertes avaient mentionné pour la dernière fois les travaux sur des systèmes antisatellites aéroportés en 2009. Le commandant en chef de l’armée de l’air avait alors déclaré que la « réanimation du système était en cours » dans l’intérêt de la défense spatiale.

En 2018, un spotter avait mis en ligne des images prises dans la région de Moscou montrant un MiG-31 avec un missile noir inconnu sous son fuselage. Des sources spécialisées avaient estimé qu’il s’agissait d’un prototype d’une munition antisatellite.

Historique du projet

Selon des sources ouvertes, le développement d’un système aéroporté destiné à cibler des engins spatiaux circulant sur une orbite basse est mené sur la base des recherches précédentes et de nouvelles technologies. Les travaux sur le missile 79M6 Kontakt équipant un MiG-31D avaient commencé à l’époque soviétique, depuis 1984.

Le développement de laser A-60 porté par un Il-76MD date lui aussi de l’époque de l’URSS, son premier vol remontant à 1981.

En 2016, Iouri Borissov, alors vice-ministre russe de la Défense et actuellement directeur général de l’agence Roscosmos, avait annoncé des progrès dans le développement du système A-60. Pour la dernière fois, le projet a été officiellement évoqué en 2020 : le bureau d’études Beriev a acquis un brevet d’avion porteur d’un système laser.

4- « Les États-Unis sont entre le marteau russe et l’enclume chinoise en Afrique »

Washington a de plus en plus de mal à trouver sa place en Afrique, alors que les pays du continent nouent des partenariats avec Moscou et Pékin, explique à Sputnik le politologue Abdou Karim Diakhaté.

Alors que les visites d’officiels américains se succèdent en Afrique, les États-Unis sont pris entre deux feux sur le continent. Washington, qui croyait pouvoir profiter de la perte d’influence française dans certaines régions, se voit en effet confronté à l’apparition des nouveaux partenaires chinois et russes, explique à Sputnik Abdou Karim Diakhaté, politologue et directeur de publication du magazine Le Panafricain.

« Les États-Unis sont entre le marteau russe et l’enclume chinoise en Afrique. La Chine est le principal partenaire commercial de beaucoup de pays du continent, mais la coopération entre les pays africains et la Russie connaît une nouvelle dynamique et suscite de grands espoirs. C’est cette tendance qui dérange les États-Unis », déclare-t-il ainsi.

Washington a également dû revoir ses financements à la baisse, coupant dans ses aides à l’Afrique. Lors du G7 2022, Joe Biden avait ainsi promis un plan Marshall de 600 milliards de dollars à destination du continent, avant de finalement évoquer un financement de 50 milliards sur trois ans lors du dernier sommet Afrique - États-Unis, rappelle Abdou Karim Diakhaté.

Des pressions inefficaces

Cette perte d’influence américaine a même poussé Washington à faire la morale à certains pays africains sur leur collaboration avec Moscou ou Pékin. Début janvier, la ministre de la Défense sud-africaine Thandi Modise avait encore dénoncé les « pressions injustifiées » de Washington pour obliger son pays à couper les ponts avec la Russie, dans le sillage de l’incident du navire Lady R.

Des pressions américaines qui n’aboutiront sans doute pas, affirme cependant Abdou Karim Diakhaté, qui applaudit la « prise de conscience » des pays africains sur le sujet. La résilience de l’Afrique après la pandémie de Covid-19 a notamment montré que le continent pouvait se prendre en charge lui-même.

« Je ne pense pas que les pressions exercées par les pays occidentaux sur certains pays africains quant au choix de leurs partenaires puissent aboutir. Il y a une prise de conscience qui va au-delà du simple constat, une réelle démarche de rupture dont on voit les effets se produire ici et là, à travers des prises de position de plus en plus audacieuses, des réflexions et des actes forts posés par des élites politiques et une société civile très dynamique », déclare-t-il ainsi.

La Russie n’est pas isolée

Les liens que cultivent aujourd’hui les pays africains avec Moscou prouvent en outre que la Russie n’est pas isolée sur la scène internationale, souligne encore Abdou Karim Diakhaté. Les pays arabes s’abstiennent également de prendre des sanctions, tandis que la position de la Russie au sein des BRICS lui assure certains soutiens, explique l’expert.

« Dans le monde multipolaire, un isolement de la Russie ne me semble pas possible compte tenu des enjeux géostratégiques et des intérêts divergents des pays […] Seuls 28 pays sur les 54 que compte l’Union africaine ont voté en faveur de la résolution condamnant l’invasion russe de l’Ukraine […] D’autres pays, comme l’Inde et l’Iran, tentent de préserver leurs liens économiques avec l’Occident, mais aussi leur coopération énergétique et sécuritaire avec la Russie », argumente-t-il.

Un constat partagé par le géopolitologue français Aymeric Chauprade, qui expliquait récemment à Sputnik que la stratégie occidentale d’isolement de la Russie avait ses limites.

Source : Sputnik Afrique

5- Netanyahu cherche la guerre

par Abdel Bari Atwan

Netanyahu s’imagine que l’assaut sur Al-Aqsa l’aidera à surmonter ses difficultés intérieures et son isolement international. Il se trompe.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et les faucons de son gouvernement fasciste cherchent une guerre pour les aider à surmonter leurs crises intérieures et leur isolement international. C’est pourquoi ils ont donné le feu vert à leur armée et à leurs forces de sécurité pour prendre d’assaut l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa, agresser les personnes qui y veillent, les forcer à partir et arrêter 400 d’entre elles pour ouvrir la voie à une invasion de colons célébrant la Pâque.

Netanyahu obtiendra sans doute ce qu’il cherche. Mais il paiera un prix très élevé, peut-être plus élevé que lors de la campagne Épée de Jérusalem Qods de mai 2021, lorsque des milliers de missiles se sont abattus sur Tel-Aviv et les colonies de l’enveloppe de Gaza, envoyant des millions de colons dans des abris, fermant les aéroports d’Israël et coupant le pays du monde extérieur pour la première fois depuis la Nakba.

La réponse initiale des Palestiniens à la prise d’Al-Aqsa a été rapide. Vingt missiles ont été tirés depuis la bande de Gaza sur la colonie de Sderot, touchant des usines et causant des dégâts matériels considérables.

Les « dômes de fer » tant vantés n’ont pas réussi à les intercepter, et s’ils avaient été tirés pendant les heures de travail, il y aurait également eu de nombreuses victimes.

Ces 20 missiles n’étaient qu’un avertissement. Jérusalem est une ligne rouge, et agresser des fidèles et souiller des lieux sacrés pendant le mois sacré du ramadan est un crime qui ne peut rester impuni.

Netanyahu joue avec le feu et pourrait finir par se brûler non seulement les doigts, mais aussi lui-même et son gouvernement. En mai 2021, il a supplié le président américain Joe Biden d’intercéder auprès de l’Égypte pour obtenir l’arrêt des hostilités.

Si une nouvelle bataille éclate pour les mêmes raisons (invasion d’al-Aqsa par des milices et des colons), ce qui est plus que probable à l’approche de la Pâque, il sera beaucoup plus difficile de l’arrêter.

Elle pourrait se transformer en une conflagration régionale plus large au cours de laquelle des milliers de missiles pleuvraient sur l’État occupant et ses colons, que ce soit depuis Gaza ou d’autres fronts auxquels on ne s’attend pas.

Les journalistes de ce journal ont parlé à un grand nombre de personnes de tous horizons à Jérusalem, en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et dans les zones de 1948. Ils étaient pratiquement unanimes quant à leur détermination à tout donner pour défendre Al-Aqsa et libérer la terre de Palestine.

L’époque où les avions de guerre israéliens pouvaient bombarder le peuple palestinien en toute impunité est révolue. L’époque où ils cherchaient le salut auprès des gouvernements arabes ou de la Ligue arabe, qui leur était soumise, est également révolue.

Ils ne comptent que sur eux-mêmes et sur leurs brigades de combat qui ont rendu l’occupation « cinq étoiles » d’Israël plus coûteuse, privé ses colons de sécurité et de stabilité et provoqué une grande vague de fuite des capitaux et de migration inverse.

Les jours et les semaines à venir seront marqués non seulement par la fermeté, mais aussi par des frappes de missiles de représailles et des opérations de résistance ciblées. Il se peut qu’elles ne se limitent pas aux territoires occupés, mais qu’elles proviennent également d’autres secteurs de la région.

La pression monte inexorablement et est proche du point d’explosion, Netanyahu et sa clique de fascistes allumant la mèche.

Le peuple palestinien –pour citer le héros de la résistance anticoloniale libyenne Omar al-Mukhtar– n’a que deux choix : la victoire ou la victoire.

Tout comme la résistance en Afghanistan et en Irak a vaincu les États-Unis, la plus grande puissance de l’histoire, et les a forcés à fuir dans l’ignominie, le peuple palestinien inévitablement l’emportera.

L’État occupant ne survivra peut-être pas à son 80e anniversaire.

source : Rai al-Youm

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SOURCE: FRENCH PRESS TV