« Le roi d’Arabie saoudite, Salmane ben Abdelaziz, a invité le président de la République islamique d’Iran, Ebrahim Raïssi, pour effectuer une visite officielle à Riyad », a fait savoir, dimanche 19 mars, Mohammad Jamshidi, l’adjoint du bureau du président iranien chargé des affaires politiques.
Se félicitant de l’accord pour reprendre des relations diplomatiques entre les deux pays voisins, le roi d’Arabie saoudite a exigé le développement des coopérations économiques et régionales.
Selon Mohammad Jamshidi, le président iranien a salué et accepté l’invitation du roi d'Arabie saoudite, mettant l’accent sur le renforcement des relations entre les deux pays.
Par ailleurs, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a annoncé lors d’une conférence de presse du 9 mars qu’il s’entretiendrait avec son homologue saoudien dans un proche avenir, poursuivant qu’ils feraient des préparatifs pratiques pour la réouverture mutuelle des ambassades.
Au chapitre de l’accord entre Téhéran et Riyad, Amir-Abdollahian a déclaré que ces deux pays ont tenu cinq séries de pourparlers sur la sécurité dans la capitale irakienne Bagdad et ont finalement accepté une initiative prise par le président chinois Xi Jinping lors de la visite du président iranien Ebrahim Raïssi à Pékin en février 2023.
À ce propos, on rappellera que, le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, Ali Chamkhani, s’est trouvé, le 6 mars, à Pékin pour des négociations avec son homologue saoudien, dans le but du règlement des différends entre ces deux pays voisins.
À cet égard, le ministre iranien a déclaré que la partie iranienne a suggéré que les directeurs généraux des affaires politiques des ministères des Affaires étrangères de part et d'autre se parlent une semaine après la visite du président iranien à Pékin, cependant, les Saoudiens ont pensé que nous avions encore besoin d’un cycle de négociations de haut niveau sécuritaire entre les deux pays.
« Le responsable présenté par l’Arabie saoudite était l’homologue du contre-amiral Ali Chamkhani », a-t-il affirmee, ajoutant « une équipe composée de responsables militaires et de sécurité du ministère des Affaires étrangères a accompagné M. Chamkhani lors de ces négociations ».
Dans une autre partie de ses propos, le chef de la diplomatie de la RII a précisé que la politique de neutraliser des sanctions et de les contourner s’est poursuivie au sein du 13e gouvernement.
« Nous nous réjouissons du fait que, dans le cadre de la doctrine de la “diplomatie équilibrée”, la priorité réservée par l’État et l’appareil diplomatique pour l’Asie et les pays voisins a permis au pays d’obtenir de vastes acquis, au cours de cette dernière année », a-t-il déclaré.
Se référant aux liens de l’Iran avec les pays voisins, le ministre des Affaires étrangères a déclaré qu’au cours de l’année iranienne 1401 (mars 2021-2022), les relations bilatérales de l’Iran avec les Émirats arabes unis et le Koweït ont été rehaussées au niveau des ambassadeurs.
En ce qui concerne la crise du Yémen, Amir-Abdollahian a déclaré que la République islamique d’Iran l’a considérée comme une question liée aux parties yéménites, sur laquelle ils devraient se prononcer, soulignant que la paix, la stabilité, ainsi que la sécurité durable dans la région étaient à l’ordre du jour des négociations entre Iran et Arabie saoudite.