Plutôt que l’Iran, la Russie ou la Chine, c’est la dette de 31 milliards de dollars qui menacent États-Unis, affirme le sénateur américain, Roger Marshall.
La plus grande menace pour les États-Unis n’est pas la Russie ou la Chine, mais la dette nationale de 31 trillions de dollars, affirme le sénateur américain Roger Marshall lors d’une audition au Congrès mercredi 15 mars.
« On me demande souvent quelle est la plus grande menace à laquelle notre nation est confrontée et je suis ici pour vous dire [que] ce n’est pas la Russie. Ce n’est pas la Chine. Ce n’est pas la Corée du Nord. Ce n’est pas l’Iran. Et non, j’aime l’environnement, ce n’est pas le changement climatique. La plus grande menace à long terme à laquelle les États-Unis sont confrontés est notre dette nationale de 31 000 milliards de dollars et qui ne cesse de croître », a déclaré Marshall à la commission du budget du Sénat américain.
Selon Marshall, le président Joe Biden a dépensé plus que tout autre président de l’histoire des États-Unis au cours de ses 20 premiers mois au pouvoir.
Il ajoute que les prix de l’énergie ont augmenté de plus de 37 %, le mazout domestique de plus de 52 %, les prix de l’électricité de plus de 23 %, l’essence de plus de 45 % et les produits d’épicerie de plus de 19 % sous l’administration Biden, et ce, alors que les salaires aux États-Unis ne suivent pas le rythme de l’inflation.
Biden a publié sa proposition de budget pour l’exercice 2024 le 9 mars. La proposition prévoit 6 883 billions de dollars de dépenses et 5 036 billions de dollars de revenus, entraînant un déficit de 1,846 billion de dollars.
Le budget proposé par l’administration Biden a été mis sur la table alors que les États-Unis approchent de leur plafond d’endettement, menaçant un défaut sur les obligations financières du pays à moins que le Congrès n’augmente la limite d’emprunt. Le budget propose de réduire le déficit de près de 3 billions de dollars au cours de la prochaine décennie.
Les républicains ont critiqué le budget proposé par Biden pour ne pas avoir réduit les dépenses publiques dans le cadre de sa stratégie économique.
Par ailleurs, le dernier discours du président Joe Biden n’a pas réussi à alléger les soucis des marchés financiers mondiaux quant aux conséquences transfrontalières de la récente fermeture des banques américaines en crise dont républicains et démocrates ont profité pour alimenter encore plus les polémiques politiques.
Évoquant la crise des banques lors d’une brève allocution lundi soir, Biden a déclaré : « Nous devons comprendre en détails tout ce qui s’est passé dernièrement et ceux qui sont responsables de cette faillite doivent répondre aux critiques ».
Il a souligné que les contribuables américains ne sont pas responsables des pertes de la banque en faillite, précisant toutefois : « Les Américains peuvent faire confiance à la sécurité du système bancaire américain. Le système bancaire américain est sûr et n’a aucun problème. »
Force est de rappeler que la Silicon Valley Bank a été fermée vendredi par les autorités américaines, provoquant des soucis pour les marchés financiers. Il s’agit de la plus grande faillite bancaire aux États-Unis depuis 2008. Deux jours après la fermeture de la Silicon Valley Bank (SVB), les autorités américaines ont annoncé dans un communiqué la fermeture d’office et à la surprise générale de Signature Bank, 21e banque américaine dont les actifs étaient estimés à 110 milliards de dollars fin 2022.
Depuis l’effondrement de la Silicon Valley Bank vendredi dernier, les républicains et les démocrates américains n’ont pas perdu de temps pour s’affronter sur le terrain politique, les deux camps accusant leurs adversaires d’être à l’origine de cette faillite.
Certains démocrates, comme la sénatrice Elizabeth Warren, ont reproché à l’ancien président Donald Trump d’avoir assoupli la réglementation applicable aux banques de taille moyenne.
Dans un article publié sur les réseaux sociaux, Trump a pointé du doigt la politique financière du gouvernement de Joe Biden et écrit : « Nous ferons face à une récession plus sévère que celle de 1929. L’effondrement des banques a commencé. »
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